MALADROIT - BURNING LADY - ARCHERS & ARROWS [CH] - THE TRADERS @ LE WARMAUDIO, DECINES-LYON, FR - 01/12/2012
Oh yeah, deux ans de Culture Punk ! En cette fin de mois de novembre,
c’est toute une série de concerts qui est organisée pour fêter
l’anniversaire de l’asso. Samedi 1er, dernier jour des festivités,
direction le Warmaudio, la tête enfournée dans l’écharpe et les mains
dans les gants pour lutter contre le froid. Arrivé à la salle, il me
restait tout juste assez de doigts pour tenir ma bière.
C’est les
locaux de THE TRADERS qui ouvrent le bal. Bon, les gars commencent à
avoir une sacrée réputation, leur punk rauque parsemé de passages bien
techniques ayant depuis longtemps franchit les collines lyonnaises. J’en
viendrais donc au fait principal : mais putain qu’est-ce qu’ils ont la
classe. Sérieux. Le chanteur moustachu, basse demi-caisse pendue
jusqu’aux chevilles et cheveux désormais Nirvaniens dans les yeux ; le
gratteux tatoueur et tatoué qui semble incapable de rester dix secondes
sans sauter, tandis qu’au fond, maître Romain derrière ses fûts cachés,
mouline jusqu’à être en nage.
Les TRADERS sont chez eux et ça se
sent ; ils ont beau ouvrir la manche, le public est présent, et les
applaudissements sont fournis dès les premiers morceaux. Les deux
nouvelles chansons jouées font mouche (« Ok donc celle-là, on la garde !
» dixit Romain). Il me semble que le Warm ne sera jamais aussi remplit
ce soir-là que pendant leur set.
Les suisses de ARCHERS &
ARROWS prennent la relève après une courte pause. Le quartet décrit sa
musique comme de l’indie punk teinté de hardcore. Moi je dis que c’est
une excuse pour ne pas dire que c’est de l’emo. En même temps, comment
faire les tough guys alors que tu joues sur des Fender ? Le groupe fait
de la musique fine et très mélodique, avec quand même quelques coups de
gueulante pour montrer qu’on est des hommes. Moi en tout cas j’aime
beaucoup. C’est recherché mais humble, et mélo juste comme il faut.
Le
bassiste se tord tellement dans tous les sens qu’il me fait penser au
bébé au début de « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » : il frôle tous
les dangers (le manche de gratte dans le poteau, le micro dans les
dents, le front dans la cymbale, etc) sans jamais se faire mal et sans
avoir l’air de se rendre compte de ce qu’il a traversé. Le problème est
que ses camarades ne suivent pas ; non pas qu’ils soient mous, mais son
énergie semble un peu déplacée en comparaison. Peut-être qu’il faudrait
accorder un peu mieux votre jeu de scène, les gars !
Sortez les
blousons cloutés et les battes de baseball, voilà le street punk des BURNING LADY qui déboule. Dignes représentants de la Carnage Family, les
Lillois, frontés par la délicieuse Sophie, assurent le show comme
jamais. Ça joue vite, ça joue fort. Un bon moment de rock’n’roll avec
notamment la vocaliste qui a l’air toujours aussi heureuse d’être sur
scène.
Pour finir, les parisiens de MALADROIT viennent clôturer le
festival. « Burger OD », « Jetter la clef », « I Don’t Wanna Go To The
Fest With You », « Embarrasse-moi », tous les tubes y passent. Tellement
que le groupe se retrouve avec 10 minutes à remplir pour finir le set.
Ben ouais, quand ta discographie fait vingt morceaux, qu’elle dure
trente minutes et que tu la joues forcément deux fois plus vite en live,
il t’en reste du temps, à la fin. Qu’à cela ne tienne, on va chercher
dans les vieux morceaux pas répétés depuis des mois et dans les chansons
paillardes (« Douze à la partouze », wouw), on fait monter les gens sur
scène, et on finit traditionnellement par « Brutalité » avec la
batterie éparpillée dans la fosse.
Moins flamboyants que la
dernière fois que je les ai vu au Shaka Laka, les MALADROIT m’ont quand
même, comme d’hab’, collé un sourire aux lèvres pendant tout leur set.
Et vive l’org-core.
Longue vie à Culture Punk. **Marc Tranchant**
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