mardi 29 mai 2012

ETHNOPAIRE @ LE CCL, LILLE, FR - 29/05/2012
Ce soir, mon pote Ch'Bill organise un concert au CCL. C'est tout naturellement que je l'épaule. Je m'occupe donc des entrées par alternance. Le groupe se prépare tranquillement, gère avec la sono du CCL... On attend un peu le monde car y'a pas foule... et c'est face à une trentaine de personnes qu'ETHNOPAIRE (le seul groupe de la soirée) commencera son concert à 22h20... sorry pour l'attente les gens. Alors ETHNOPAIRE, c'est deux types & une nana. Visages peinturlurés et tenues de scène discrètes. Et c'est parti pour plus d'une heure d'electro-punk; boite à rythme survoltée, j'ai l'impression que le CCL s'est transformé en boite de nuit. Y'a pas de chant, juste deux guitares et un clavier. La nana gère la guitare principale avec brio, l'autre guitariste, très bon aussi, assure la rythmique en y ajoutant ses riffs. Derrière le clavier, un fou furieux complètement en trance, ne se privant d'aucune grimace... les beats et les guitares tranchantes arrivent même à me faire sautiller. Je suis surpris. Des images sont projetées sur un backdrop blanc mais avec un dessin dessus... bref, je prends un bon plaisir mais ça sera jamais mon disque de chevet, pas le genre de zik que j'écouterai à la maison ou en voiture. Bien content de ma soirée. **DeWarlaing**

samedi 26 mai 2012

BURNING LADY – TWO TONE CLUB – AFRO WILD ZOMBIES – SPORTO KANTES @ SAPIFESTIVAL, ST JANS CAPPEL, FR – 26/05/2012
J'arrive bien tard au Sapifestival, à presque 22h, faut dire que les groupes du début, bah je m'en cale sévère !!!! Au moment où j'arrive, y'a SPORTO KANTES qui se prépare, j'apprends qu'il y en a un qui a fait de la basse dans les WAMPAS!!! ah, bah j'ai pas trouvé lequel. Bah c'est un groupe très éclectique, tantôt pop, tantôt dub, tantôt hip-hop, faut avouer qu'ils jouent ça à merveille mais je sais pas ça me touche pas. Le concert me parait une éternité. Chiant!!!! Arrive le tour d'AFRO WILD ZOMBIES, alors là, je zappe direct, de l'afro-beat made in NPDC, pas ma came du tout. Les 8 gars de TWO TONE CLUB relèveront d'un coup le niveau de la soirée (à mon goût) avec leur ska-rocksteady, skinhead-reggae. Un bon set des montbéliardais qui feront skanker une bonne partie de la foule, ça réveille un peu car ce à quoi on a eu le droit avant, bah ça m'avait mis un vieux coup de barre. L'heure de set passe plutôt vite, bonne mise en jambe avant de basculer direct sur l'autre scène pour apprécier le concert des locaux de BURNING LADY. Ce soir, c'est quasi à la maison qu'ils jouent alors une bonne partie des potes est là. Le public plutôt fort alcoolisé, faut dire que les Burning montent sur scène sur les coups de 2h du matin... (¾ d'heure de retard sur le timing, ça va encore pour un fest...), se déchaine sur le dernier groupe de la soirée, ça slamme, ça pogote, ça boit... encore. Y'a des sourires plein les visages, ça fait plaisir, sur scène, quelques pains à la basse, à la batterie et à la guitare. Le chant est plutôt bien géré pour cette heure tardive. Les Burning sauront tenir le feu jusqu'au bout, ça applaudit fortement, ça crie même. Très bon set comme à leur habitude. BURNING LADY, une affaire qui roule sur scène... je quitte vite les lieux car il est fort tard, je ferai pas honneur aux deux sound-systems (electro & dubstep) qui suivront mais en même temps, je les honore jamais, c'est toujours pour moi le moment de partir... Le festival mérite sont "étiquette" d' écofestival, gobelets réutilisables, toilettes sèches à la sciure de chêne, des poubelles partout, même sur le parking pour les teuffeurs!!! Agréable de pas se balader sur des tonnes de déchets... pas comme au Groezrock!!! Un public bon enfant, aucun débordement ce samedi. Deux petits points négatifs, une présence plutôt visible des forces de l'ordre, et un bar qui galère... mais alors qui galère un max... ces deux points modifiés et une prog plus à mon goût et le Sapifestival me reverra à coup sûr. **DeWarlaing**

vendredi 25 mai 2012

WANK FOR PEACE – ONE THOUSAND DIRECTIONS – FLAGSHIP @ LA RUMEUR, LILLE, FR - 25/05/2012
FLAGSHIP, c'est le premier groupe de la soirée, c'est aussi le groupe punk-hardcore des organisateurs, et ouais mon pote, la "relève"!!! Ça fait 7 mois que je les ai pas vu, bah ça joue mieux mais ça reste quand même un peu maladroit, un petit problème de rythmique, et quelques cymbales "à côté". Ça fait quand même bouger la petite quinzaine de personnes présentes. Allez les gars, encore un peu de travail et ça va passer comme une lettre à La Poste. C'est au tour de ONE THOUSAND DIRECTIONS, des types qui viennent d'à côté de Nantes, Aigrefeuille plus précisément. C'est le groupe que je venais découvrir ce soir, j'avais bien kiffé leur son sur le net. Bah sur scène, c'est un voire deux crans au dessus, c'est carré, ça joue sur des têtes Orange, donc le son est plutôt fort bon, quelques problèmes niveau micros mais le concert passe tout seul, voire trop vite, ça joue du punk-rock made in Gainesville, le chanteur arrivera à casser deux cordes sur le même morceau, chapeau!!!, mais l'équipe de choc qu'est celle des WANK FOR PEACE, sont aux petits soins avec lui, allant même jusqu'à changer les deux cordes sans même qu'il n'ait besoin d'ôter sa guitare. Une reprise d'AGAINST ME! (tiens donc!!!), le groupe de TOM GABEL ou plutôt LAURA JANE GRACE, et ouais, il a décidé de changer de sexe... sur scène c'est plutôt viril version 1.0... y'en fallait pas plus pour me charmer un peu plus (ils gagneront une vente, un skeud made in "Des Ciseaux et Une Photocopieuse" le label des WANK FOR PEACE. Une chouette pochette cartonnée, sérigraphiée et découpée en forme de chouette, extra!!!! bravo les artistes). C'est au tour des angevins de WANK FOR PEACE, ils ne jouent pas avec leurs ciseaux et leur photocopieuse ce soir mais avec du bon matos et envoient leur punk-hardcore bien comme il faut, leur set me semble identique à celui d'il y a un mois, je m'attarde particulièrement sur le jeu de basse. Bonne presta. J'adore. Je ne verrai pas les deux derniers groupes (qui sont arrivés quelques minutes avant la fin du set des WFP), les autrichiens d'ASTPAI et les américains de ONE WIN CHOICE car j'ai mon nouveau pote, Seb qui vient d'arriver et on préfère boire des bières dehors à parler de futurs projets communs. Un bien bon vendredi malgré le fait que je rate l'after qui, ce soir, est l'anniversaire de Juliette... putain de taf... **DeWarlaing**

dimanche 13 mai 2012

FLOW - LAURA SUARD @ AU CARRÉ DES HALLES, LILLE, FR – 13/05/2012
C'est pas souvent qu'on voit des concerts le dimanche soir, donc dès qu'il y en a un, pour bien finir le week-end, on y va. Je rentre tout juste de Paris, il est environ 20h, et le début des festivités était annoncé pour 19h. Mais bon, on connaît tous la différence entre l'heure du flyer et l'heure réelle du début. J'arrive au Carré et retrouve la populace lilloise, ainsi que LAURA SUARD, venue de Tours avec le fameux Charly Porcelaine (Le type qui nous as tous ajouté comme ami sur Facebook et qu'on ne sait pas qui c'est...). Je vois aussi Mehdi, qui organise le concert de ce soir, arriver avec des pizzas. Visiblement, je suis encore pas mal en avance malgré mon retard. C'est donc tout naturellement que je me dirige vers le bar pour me prendre une bière et je me pose tranquillement avec les potes en attendant le début du concert. Au bout d'à peu près trois quarts d'heures, Mehdi commence à tester le son et on a le droit à une bonne série d'effets Larsen bien dégueulasses. LAURA SUARD s'installe et fait ses balances, et ne tarde pas à débuter son set devant un bar plutôt vide : tout le monde est assis à une table pour boire et regarde le concert de loin. En même temps, il n'y a que Mehdi et Charly qui la connaissait avant ce soir, c'est tout naturellement que ce soient eux les deux seules personnes plantées devant la Tourangelle. Elle seule à la guitare acoustique et elle joue un mélange de folk et de rock. Elle a une voix plutôt jolie mais est plutôt timide. Son set est essentiellement composé de reprises et là... On a eu le droit à de bonnes surprises et à des aberrations... Tout d'abord elle a commencé à faire une reprise de LINKIN PARK, « Numb », ça doit bien faire 7 ou 8 ans que je n'ai pas entendu cette chanson... Et je n'aime pas vraiment ce groupe... Enfin j'aimais quand j'avais 13 ans... Bon on va voir le reste du set : une reprise, encore une fois, mais de ZEPHYR-21, « Depuis cette pause »... Elle est très forte pour jouer des chansons que j'aime pas, et les effets Larsen qui ne sont toujours pas réglés n'arrangent pas les choses, ni les quelques fausses notes qui les accompagnent. Elle continue avec une reprise de FLOW, « 2012 » et une reprise de SAEZ, « Jeunes et cons ». Les versions des chansons qu'elle propose sont plutôt étranges : on s'attend à ce que ce soit pêchu au vu des groupes repris, mais c'est carrément mou. Alors d'accord on est dimanche soir et ça permet de finir le week-end de façon posée, mais je ne m'écouterais pas ça tous les jours, loin de là. Au bout d'encore une ou deux reprises, LAURA joue deux de ses compos, c'est pas vraiment ce que j'apprécie. De mon côté, j'oscille entre le bar et la table, pas très raisonnable un dimanche soir me diriez-vous... Au niveau du concert, on a encore eu le droit à des reprises, et dans le tas, je vais pas m'attarder là-dessus je vous laisse juger : SIMPLE PLAN « Welcome to my life », encore du ZEPHYR-21 « Pour 5 minutes de plus ». Heureusement qu'elle a repris les VULGAIRES MACHINS avec « Parasites » parce qu'à mes yeux ça a relevé le niveau. Le set se fini, et comme j'ai un peu bu, c'est l'heure du pipi room. Le concert continue avec FLOW. On connaît tous ses chansons par coeur, mais on les redécouvre avec plaisir en concert. Un petit whisky offert par le patron et le guitariste « rock star » commence à jouer, et dans son répertoire des nouvelles chansons s'ajoutent aux anciennes. Les nouvelles chansons ont un côté un peu moins agressif que les anciennes, plus dans le style de « Les oiseaux se posent pour mourir » ou de « Monkey ». Les transitions entre les chansons durent toujours trois plombes mais on aime bien ce côté communicatif avec le public, c'est un peu la touche personnelle de FLOW. Il en profite d'ailleurs pour faire de l'humour, comme par exemple quand il annonce sa chanson « 2012 » et qu'il dit « Cette chanson est une reprise de LAURA SUARD ! » (Il faut aussi préciser que LAURA n’annonçait pas de qui étaient les reprises, mais annonçait quand elle faisait des compos). Pour finir le set, un petit « Linoleum » suivit d'un « Shaka Laka mon pote » dérivé en « Carré des Halles mon pote » s'impose. Le concert se finit et tout le monde commence à rentrer chez soi. Je reste encore au Carré en compagnie des zikos et pars boire un dernier verre en leur compagnie à l'[Art]gressif. Demain j'ai cours et vu ce que je me suis enfilé, ça va être assez dur de se lever. **DeWarlaing Jr**

samedi 5 mai 2012

ZIKENSTOCK FESTIVAL, LE CATEAU-CAMBRESIS, FR - 05/05/2012
14h40, LES GUZZLERS sont sur la fin de leur set, on arrive on écoute vite fait et on part lors du massacre de "Sacrée Revanche", une "reprise" d'OTH. Aie, ça fait mal !!! On décide d'aller voir comment est structuré le fest. Bah c'est pas compliqué, une seule issue qui relie les deux scènes. Avec des shops et stands entre les deux scènes. La bouffe est assez chère... mais bon aux vues du prix d'entrée (15€ pour 1 jour), on va pas trop se plaindre. On retrouve les lillois qui étaient là depuis la veille, puis quelques têtes connues arrivent au compte goute. Sur l'autre scène, les BAM dtg se préparent, le son des balances est dégueu. On va se chercher notre Ecocup Zikenstock et on se voit offrir une boite d'allumettes ANTI-FLAG, cool surprise !!! Le set de BAM DANS TA GUEULE, groupe lillois de punk rock au chant féminin, m'a laissé sur ma fin, pas rassasié, j'ai trouvé les nouvelles compos un peu mollasses même si réalisées avec succès, on retrouve un peu plus de pèche sur les anciennes chansons mais là c'est accompagné de plusieurs pains. Ajoutés à ça un son pas gégé du tout (désolé Alex !!!), bah j'ai vu mieux de leur part... on verra la prochaine fois !!! JABUL GORBA, chanson française tzigano world music mes couilles. On zappe. PARABELLUM !!! ah ces bons vieux papys du punk-rock français, présents partout et très souvent chez les chtis. Rien à redire, les vieux gèrent un max !!!! enchainent les tubes. Bon y'a plus d'une heure de set, je vais voir vite fait ARSENE LUPUNK TRIO qui joue au bar de la "Porcherie", bah leur set à pas changé depuis 5 ans... j'arrive au moment de leur reprise des SHERIFF "A coups de Battes de Base-Ball", puis il enchainent avec du TULAVIOK, LUDWIG VON 88, OTH, vous aurez compris les Arsene font dans les reprises de standards du punk-rock français "à l'ancienne"en acoustique, accordéon, sax, contre-bassine, banjo etc..., arrive "Osmose 99" de Para, bah pourquoi écouter la reprise quand on à l'originale à 200m, je retourne donc voir PARABELLUM, je ne rate pas "Ilot Amsterdam", "Schultz président", le medley de malades, et "Cayenne", les papys en ont scotché plus d'un... à moins que ça soit l'alcool. On redessant sur l'autre scène, c'est les parisiens de LOS TRES PUNTOS, désormais habitués des lieux, qui s'installent, le line-up est rajeunis, il reste juste les deux guitares, la basse et le clavier d'époque !!! Les pogos font places aux skanks qui se finiront très pogos... "bah wé un festival pour punk c'est fait pour pogoter hein !!!" qu'on me dira. Aux vues de la populace présente, fallait pas s'attendre à autre chose. Leur ska anti-fasciste est extra efficace, un groupe qui déçoit jamais sur scène, je dis ça car je suis pas fan du dernier album. Pas le temps de tarder que PUNISH YOURSELF entame son set, là c'est de l'electro punk "visuel", les gaillards sont "peinturlurés" de partout, le jaune comme couleur prédominante. Les lasers, la go-go danseuse, les flammes, les étincelles et une musique extra carrée avec un son tranchant, bah c'est la claque assurée. Ça fesait un bail... bah bien content de les revoir. Je quitte avant la fin du concert car je veux bien être placé pour BOUNCING SOULS, je veux profiter du "festival sans barrière" pour apprécier au max, pas besoin de me galérer, les lillois ont déjà envahis le devant de la scène, je trouve une jolie place pour poser mes fesses tranquille sur la scène... bah ouais... 30 ans quand même. Le concert est semblable à celui du Groezrock, les chansons "Request" sont de la partie aussi, par deux fois le public pourra choisir sa chanson. Le chanteur reste fidèle à lui même, très statique, on se demande même comment il arrive à gérer sont chant en bougeant si peu, et on peut pas lui reprocher quoi que se soit d'autre. Les autres zikos assurent le set à la perfection. Le public arrête pas de squatter la scène avant de trouver LE moment pour LE bon slam... c'est gavant, encore plus gavant, un punk à crête qui monte sur scènes pour faire des "fuck" au groupe, "Ben'", si ça te plait pas, reste au bar et fait pas chier STP, t'as été relou mec !!!! Le chanteur lui demandera même "Where's the Mohawk? What's the problem dude!!!". Bref, à part ce petit bémol, le set ravira les spectateurs présents, moins présents que sur les autres concerts faut l'avouer. Bah wé les punks à chiens, ça aime pas le punk-rock à roulettes... ça joue trop bien. On verra les mêmes provocations sur le set d'ANTI-FLAG, des doigts en l'air, et les mecs (toi aussi Val'), on est pas à un concert des Bérus... et si vous compreniez les paroles (désolé c'est en anglais) bah je suis sur que vous vous trouveriez comme cons avec vos doigts en l'air !!!! Le set est similaire au Groezrock, mais le public, pas forcément là pour le groupe est d'un re-lou agaçant !!! Bon je me suis surpris à sourire à chaque fois qu'un "tout bourré" se ramassait la gueule sur leur pitoyable slam. Les membres du groupe n'hésitent pas à distribuer médiators, setlists, dédicaces, à faire des photos à qui le veux !!! chouette état d'esprit. "hé les punks, prenez exemple!!!!". C'est DISCHARGE, groupe précurseur des mouvements punk hardcore, grind, crust a la facile tâche de clore le festival. Leur musique est totalement efficace sur ces punks (sans leurs chiens ce soir). Ça joue très fort, c'est fouillis, on comprend rien aux paroles, il fait froid, bon bah le festival finira sans même avoir vu une chanson entière du groupe. Pas très grave. Et pis y'a de la route... Pour résumer, une très bonne prog, un public très décevant... mais à l'année prochaine quand même. Bon travail Loïc et bravo à toute ton équipe. **DeWarlaing**

mardi 1 mai 2012

7SECONDS [USA] - BOUNCING SOULS [USA] - THE MENZINGERS [USA] - RISK IT [DE] @ LA BELLEVILLOISE, PARIS, FR – 01/05/2012
Après le pre-fest et le fest, j'attaque le post-fest et c'est sur Paris que ça se passe. Les nordistes auront droit à THE COPYRIGHTS ce soir, et à la capitale on a du très très lourd ! Le concert de ce soir est organisé par Horca Show grâce à qui on a déjà pu avoir des concerts avec d'excellentes têtes d'affiche, et aujourd'hui l'affiche caresse le sublime ! On a le droit à deux groupes passés sur la Main Stage du Groezrock et un autre qui était sur la scène Ethnies. Je n'ai pas vu 7 SECONDS ni THE MENZINGERS au festival, c'est l'occasion de rattraper mon retard et de passer un putain de bon moment ! Ouverture des portes à 19h, je me ramène en métro avec mes potes parisiens vers 19h30 (parce que comme tout le monde le sait un concert ne démarre jamais à l'heure indiquée sur le flyer) et on descend dans la salle pour voir le premier groupe. Et là, surprise ! La salle est vide... vide de chez vide... Dans une salle qui peut accueillir environ 600 personnes il doit y avoir moins de 50 personnes à attendre le premier groupe. Bon, j'espère qu'ils arriveront en masse après, c'est quand même pas cool pour le premier groupe. Les allemands de RISK IT arrivent sur scène et balancent un punk hardcore très carré. Ils viennent de sortir leur album apparemment et leur chanteur braille dans son micro et bouge dans tous les sens : il parcourt la scène en long en large et en travers, en moshant de temps en temps. Les autres musiciens restent un peu en retrait, mis à part le bassiste qui fait des choeurs et qui bouge un peu plus que les autres, on dirait qu'il y en a que pour le chanteur. Dans leur musique, on est à base de grosse guitare distro, d'accords biens graves et de lignes de basse biens lourdes qui déchirent le bide. Il y a deux guitaristes dans le groupe ce qui permet d'avoir des parties solos sans perte de puissance dans leurs morceaux. Le chanteur demande au public de s'approcher de la scène mais en vain. On doit être pas loin de 80 personnes dans la salle et tout le monde attend les groupes suivants. Après un très travaillé de la part des allemands, c'est au tour de THE MENZINGERS. Ils ont signé un album chez Epitaph l'an dernier, ils ont des influences pop punk et punk rock et donnent un savoureux mélange de leurs influences. La salle commence a se remplir, on doit pas être loin de 200 personnes, c'est déjà mieux mais c'est toujours pas ça... Le groupe balance le son. Ils ont la pêche, le guitariste se dandine sur ses morceaux (Oui oui... il se dandine), le chanteur/guitariste est plutôt dynamique, tandis que le batteur et le bassiste sont très concentrés sur leurs instruments. On écoute attentivement les différentes chansons et notamment les tubes du dernier album : « Burn after writing » avec un duo de voix hallucinant et surtout « Casey » qui mérite d'être légendaire tant il représente bien les forces du groupe ! Dans la fosse, ça ne bouge pas, ça chante timidement les refrains mais sans plus. Le public parisien n'est décidément plus celui que j'ai connu. Où sont passé les pogos, les chants et les poings levés ? On les retrouve dans le groupe suivant, THE BOUNCING SOULS ! Je les ai vu au GROEZROCK ce week-end, ils avaient fait un set acoustique énorme d'après les dires de certains et avaient enflammé la Main Stage ! Je suis curieux de voir ce qu'ils donnent dans une salle plus petite. Dès les premières chansons, je reconnais le même set qu'on a eu au fest, en même temps ils ne vont pas le changer pendant une tournée, ce serait galère. Le chanteur continuer de m'étonner au niveau de sa prestance, toujours calme, comme si il jouait dans un groupe de pop rock... Et encore, même dans ce milieu on peut trouver des gars qui bougent plus. Avec sa chemise et sa cravate, en plus de son jeu de scène, il fait vraiment chanteur de karaoké. Le public, quant à lui, à enfin trouvé la pêche : on chante en choeur « Kids and heroes », on pogote, on slam, bref, on fait un concert punk rock. Cette fois le batteur ne sors pas son portable pour prendre une photo en plein milieu du set, il est trop occupé à jouer cette fois, le chanteur est bien plus proche du public qu'au GROEZROCK, de même pour le bassiste et le guitariste. Ils communiquent bien plus dans une petite salle que dans un festival. Le set est accompli à la perfection, sans fausse note, très professionnel pour un groupe qui est resté très DIY malgré leurs 20 années de scène. Deux derniers morceaux avant de laisser la place au dernier groupe, on a le droit à l'une des meilleures chansons punk rock de tous les temps, « True believers », où la fosse est moins déjantée que ce week-end, et « Here we go », histoire de bien finir. C'est le moment de faire une pause maintenant pour qu'on puisse s'hydrater grâce au malt d'orge et au houblon. Il y a désormais à peu près 250 à 300 personnes venues voir 7 SECONDS qui ne tardent pas à commencer. Mes potes, qui ne font pas vraiment fan du punk hardcore, quittent la salle assez rapidement. Dommage, parce que les américains mettent le feu ! Et le public leur rend la monnaie : une avalanche de slams, un éboulement de pogos et ça monte sur scène pour chanter « Ghost » avec le groupe. Les membres du groupe sont très larges d'épaules, on aimerait pas se retrouver face à eux dans une baston, mais ils sont tellement sympa qu'on en oublie leurs gueules de brutes épaisses. Le chanteur, Kevin Seconds, parle pas mal entre les morceaux, ce qui donne une véritable interaction entre le public et le groupe. Pendant un morceau, un mec trop bourré qui veut faire un slam se mange violemment le sol de la Bellevilloise. Résultat Kevin arrête le morceau en cours et va dans la fosse pour voir si le mec va bien. Le type reste sonné pendant au moins 5 bonnes minutes pendant lesquelles Kevin n'arrête pas de dire des trucs du genre « Hey guy, are you okay ? Damn you're not, for sure ! Does anyone can help ? ». Une fois que le mec bourré ait repris ses esprits, le chanteur se rassure et remonte sur scène pour continuer le set. Au passage, j'aperçois les gars de la sécurité de la salle embarquer le type qui manque de se battre avec eux. Les 7 SECONDS nous jouent leur reprise « 99 red balloons », avant de faire « Young 'till I die » où deux filles prennent le micro (au passage, Kevin Seconds trouve ça super cool et les veut dans le groupe) et où une bonne vingtaine de personnes montent sur scène. Une fois leur set fini, ils font un puis deux rappels. Je m'en vais au bout du deuxième et je ne sais pas si un troisième a été fait ou non. Il est déjà plus de 23h30 et on vient à peine de finir le concert. Je retrouve mes potes qui étaient partis se bouffer un kebab et rentre chez moi en métro. Avec une soirée pareille, y'a pas à tortiller du cul : le mois de mai commence super bien ! **DxW Jr**