dimanche 31 mars 2013

EPIQ - CHARBON @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR - 31/03/2013

 
 
   
BD Report réalisée par David Brohet ! Merci à lui pour cette première BD ! 

les flyers de la soirée :

 
une vidéo de la soirée ici

vendredi 29 mars 2013

SKA-P [SP] – MADE IN SKA @ LE ZÉNITH, PARIS, FR – 29/03/2013 

3 ans après leur dernier passage à Paris, en Sarkozy, les SKA-P avaient enflammé le public avec La colmena. On écoute leur dernier album « 99% » pour se mettre à jour, et là, on espère vraiment qu'ils ne vont pas faire un concert promotionnel.
Le soleil se couche sur la capitale française, l'air est frais, et les bandes de punks, canettes à la main se mêlent avec les bobos de la nouvelle génération à l'entrée du Zénith parisien. Évidemment, on voit ceux qui sont là juste pour Cannabis et les autres. On entre, on rejoint des potes, on en croise d'autres. On se demande quelle va être la première partie.

Les lumières s'éteignent et le groupe jurassien MADE IN SKA entre en scène. Musique festive, section cuivres qui envoie, une bonne gratte à contre-temps, le public n'est pas déçu. Ça saute, ça pogote un peu, ça reprend les refrains, on chante les mélodies alors qu'on les connaît pas. Une mise en bouche qui fait son effet. À la fin, la fosse est chaude, on attend la musique ibérique engagée.  Le temps d'aller prendre une bière, de la siroter, de se dire qu'on est un peu fatigué et qu'on va rester sage...

Les lumières disparaissent, les SKA-P entrent en scène. Premières notes, premiers accords, j'en oublie direct ma bonne résolution de regarder le concert au calme. Ils commencent avec le titre Full Gas où l'animation scénique nous montre un train allant à pleine vitesse. Allégorie des 99% de la population mondiale qui va vers la révolution? Deuxième chanson, Mestizaje. Mais là, rien ne va plus, rien ne va plus du tout dans la fosse. C'est simplement magique, « multiracial, multicultural » résonne d'une seule voix dans la salle. On continue avec A la Mierda. Mais putain, ils sont remontés à bloc! En effet, ils reviennent de leur tournée en Amérique Latine. Les SKA-P sont chauds bouillants.  Pepe, le célèbre animateur de scène du groupe, se déchaîne autant que le public. Je ne me rappelle plus de l'ordre des chansons, mais je sais qu'après on a eu le droit à la célèbre chanson anticléricale sur la pédophilie : Crimen Sollicitationis. Des vitraux numériques apparaissent sur la scène. Pepe est déguisé en prêtre perfide et vicieux, reprenant des paroles du pape Ratzinger alias Benedicto XVI. Pupul envoie alors après l'intro de la chanson. Toute la salle est en délire. Je pogote non stop depuis le début du show. On voit ensuite le prêtre se travestir sur scène. La musique est là ainsi que les convictions politiques qui animent le groupe depuis tant d'années. On enchaîne ensuite, ou c'était plus tard, ou avant, avec Solamente por Pensar. Images de policiers abusant de leur pouvoir alimentent le message de la chanson. Faux policier sur scène qui matraque les membres du groupe pour ensuite aller titiller le public. C'est de la furie, du grand spectacle. Rien n'est plus fort que la musique politique! On passe ensuite sur Cannabis, le Zénith est embaumé par l'odeur des pétards. C'est la fiesta à la mode espagnole. On saute, on fume et on chante. Groove de batterie long qui fait monter la pression, celui de Romero el Madero. On transpire la révolution dans la salle. J'enlève mon keffieh pour le mettre dans ma poche, mais non, je le reprends directement car on a le droit à la magnifique chanson antisioniste Intifada. Poings levés, keffiehs noirs, blancs et gris en l'air, on se pète les cordes vocales en chantant « Muertos, muertos en nombre de quien ?! Muertos, muertos de Israel de Yave !». Quelques chansons du dernier album cependant. L'intro calme de Se acabo laisse place aux riffs déchainés skas et punks. Puis ils nous laissent, nous disant « Hasta la victoria siempre ». Mais non, mais non ! L'ambiance est survoltée, les lumières sont toujours éteintes, y a un rappel c'est sûr, c'est obligé ! Pupul se ramène seul sur scène avec sa gratte et commence à jouer une valse. El vals del Obrero est chanté par tout le monde. « Orgulloso de estar » oui mais également « Somos la revolucion, si señor ! » Je me rappelle plus si Welcome to Hell a été jouée avant ou après, mais elle était là cette chanson. Pepe arrive en tenue orange de Guantanamo, danse sur scène, et à la fin se fout sur la chaise électrique et fait semblant de cramer dessus à la John Caffey. On finit en beauté avec Sexo y Religion et El Gato Lopez. Salutations du groupe, qui remercie le public parisien. Le trompettiste, en kilt, le soulève. Heureusement qu'il était de dos, car le kilt était porté à l'écossaise !

La salle se vide, je suis exténué, je n'ai pas arrêté de me défouler, de pogoter, de sauter, de chanter, de crier. Bref a l'heure où j'écris, j'ai encore des courbatures, mais c'est ça qui est bon. SKA-P est venu, laissant l'America Latina derrière eux, pour nous offrir un show remonté à bloc. Pas un concert de promo, un concert best of, un pur bonheur.
**Farcos**
GUN ADDICTION - SPLIT DETONATOR @ LE MONK'S CAFÉ, LILLE, FR - 29/03/2013

GUN ADDICTION, 1 an sans voir ce nom sur un flyer. Il en fallait pas plus pour me convaincre. En plus, ce sont les potos de PSP Prod qui organisent, tout est réuni pour une soirée qui s'annonce bien cool. J'arrive avec Chbill et y a déjà foule, le "vieux" rocker lillois est là, toujours présent à l'appel des guitares graisseuses et des boissons houblonnées. Ce soir pas un "djeuns", la moyenne d'âge se situe entre 25 et 35 ans. ça fait beaucoup de "bonjour" à faire tout ça. 

Mais on ratera pas le début de SPLIT DETONATOR qui se décide à se mettre en place passé les 21h30. Un set court, une bonne demi heure. Le groupe en est à leur 5 ou 6° concif. On y retrouve JB (ISSUE DE SECOURS) au chant et à la basse, Yannick (THE MOOKILS, TATOUEUR à Waz'M) et le batteur de FOURMIS DELTA. Du beau monde dans ce groupe mais sur scène, c'est pas encore tout à fait ça. C'est parfois hésitant, parfois maladroit, mais c'est fait avec l'envie, donc j'ai trop rien à reprocher. J'ai du mal à vraiment définir leur style musical, certes c'est vachement punk-rock, mais y a pas mal de sonorités piochées dans le hard-rock, la noise et même un chouilla de stoner. Le chanteur aurait sa place dans TYSON BOOGIE. J'entends déjà les "Roooh, mais tu dis n'importe quoi!" Vas-y dis moi le style qu'ils jouent alors! Bref, tout ça pour dire que ce jeune groupe a du potentiel, j'en suis sûr, faut juste roder la machine encore un peu. 

Place à GUN ADDICTION, c'est clairement pour eux que je me suis déplacé ce soir, pour eux et leur punk-rock joué sous les effets de l'alcool. Mais bizarrement ce soir, l’éthylisme n'est pas à son top et j'ai envie de dire, tant mieux! Picolez moins les gars, ce soir c'était vraiment extra. Je pense aussi que le fait qu'il y ait deux nouvelles têtes au sein du groupe y joue beaucoup. En effet, à part Scotch et Cram, qui sont là depuis les débuts, on a pu voir Pico (TOXIC WASTE, CHAOS ETHILIK) à la basse et Étienne LaHyène (GUN'S & ROSES, ALICE COOPER, NO MORE HEROES) à la batterie. On m'apprendra que le batteur à des douleurs à la main, pas cool pour un premier concert, mais il n'en est rien, si j'avais pas su, j'aurai rien vu. Bon vous aurez compris que la nouvelle formation donne un coup de frais au groupe (ça me rappelle un groupe dans la même veine, qui commence par ASH et finit par TONES). Rien à voir avec la formation d'avant mais la pêche est toujours là, je trouve ça mieux. C'est toujours du punk à l'ancienne, vous inquiétez pas! Y a même des soli à la Wah-Wah, c'est dire... Rajoute à ça le défilé de gonzesses (et ouais mon pote, GUN ADDICTIEUN ça ramène de la meuf!) et le parfum plus fort que la sueur. Je regrette pas du tout les acouphènes de cette fin de soirée. Vivement le prochain concert.

Grosse pensée à Fred Loridant. T'aurais adoré la soirée papy, y avait pas mal des tes plus beaux modèles ce soir. Et on m'a dit un truc qui m'a fait plaisir. "Depuis qu'il y a plus Photorock, je vais sur Acouphènes!" T'as vu t'avais raison. Une soirée aux petits oignions où personne ne s'est tapé LARSHUMA.  ** DeWarlaing**

jeudi 28 mars 2013

RVIVR [USA] - DOGJAW [USA] - NO GUTS NO GLORY - BITPART @ LE WARM'AUDIO, LYON, FR - 28/03/2013
  
  Ce Jeudi 28 Mars, où la fleur d'avril ne tient qu'à un fil, le Warm'audio accueille les petits rôles de BITPART, les sans courage et sans éclats NO GUTS NO GLORY, les chiennes de DOG JAW et les survivants de RVIVR !

    C'est BITPART qui commence. C'est un genre de punk noisy bizarre. J'accroche pas du tout. Tant pis.

    Les gars de NO GUTS NO GLORY montent sur scène et dégainent direct leur hardcore comme ils savent le faire. Les frenchies à l'image de leur chanteur savent envoyer sans se poser de questions. C'est dès la troisième que les choses sérieuses débutent. En général c'est difficile et un peu brouillon quand il y a plus de quatre personnes sur scène jouant en même temps. Là, c'est pas le cas, ça doit répéter dur parce que c'est bien carré et audible à l'image de « Two Sides ». Cool. Le chanteur a un peu moins de charisme entre les chansons que pendant mais c'est pas très grave. Mieux vaut ça que l'inverse. Ça hoche sa tête de haut en bas dans le public, c'est un signe. Finalement, ils nous expédient les trois dernières chansons sans pauses -presque- et nous expulsent à coups de « Dry River ».

    Le temps de fumer une des clopes et draguer essayer de draguer la photographe et c'est reparti.

    DOGJAW s'installe sur la scène. Bon. Ce sont des filles qui chantent. J'aime pas ça en général, ça me saoule parce que je trouve que ça manque généralement de couilles. Sauf exceptions bien sûr. Ici c'est pas le cas. Je ne trouve pas ça à chier non plus mais ça m'a pas foutu de claques à la BURNING LADY. Ça envoie quand même bien. La mise en scène est originale, c'est en face à face ; donc de profil au public. Esthétiquement rare à voir, j'aime bien l'idée de ne pas forcément faire face au public. Ainsi les deux chanteuses sont plus dans une conversation que dans l'explication d'un message. Bref, c'est bien dommage.

    Je vais me consoler en allant manger les sublimes tartines que le Warm'audio cuisine parfaitement. Un régal. Leur tartoches végèt' cassent carrément des culs.
   

Le clou du spectacle s'est fait attendre. La lumière baisse puis s'allume instantanément, les premiers accords déchaînent un flot d'hystérie dans le public. Ça chante partout en cœur. Bon sang, ce n'est que la première chanson... En même temps, ils étaient attendu après tout ce temps et chose cool, RVIVR n'a pas perdu son sens du don ! C'est fait à l'ancienne, le charisme du chanteur (en jupe ce soir là) n'est plus à vérifier tout comme l'efficacité des refrains. Ça sent le gymnase, ça se trémousse cordialement selon certains morceaux. Beaucoup moins cordialement selon d'autres. Ça joue sans temps morts, comme s'ils cherchaient à rattraper du temps pour jouer encore plus longtemps. Ça s'enchaîne, s'enchaîne, à nous épuiser. Ils donnent tout. Et nous recevons gaiement. Un bref instant de repos et ils nous défoncent avec une nouvelle capsule de bombe atomique. On en redemande et heureusement, ils nous en redonnent. C'est robotique d'enchaîner à une telle cadence. Impossible de respirer. Incroyable ! Rythmique, décadent, assommant. Jouissif.

    Un bon concert organisé par Jeff et Laureline !  **Erick**

    Les photos et vidéos de Noodle ici

jeudi 21 mars 2013

ELMER FOOD BEAT - FLOW @ LE SPLENDID, LILLE, FR - 21/03/2013

 Qui l'aurait cru? FLOW au Splendid, ces derniers temps, c'était plutôt au Monk's où à l'Art[gressif] que le gaillard trainait ses guêtres. Y a facile 200 ;personnes quand on arrive dans la salle remplie de fumée "smoke machinée". On attend 5 min puis la lumière s'éteint, chuis sûr qu'il a la crotte pas loin du bord. C'est devant une foule hurlant, sifflant, applaudissant que FLOW pénètre la scène du Splendid. ça commence avec On peut parler, qu'il débute à merveille mais bim, v'là le moment que je redoutais le plus, le blanc ! Il arrive 2 minutes après le début du set ! Panique ! Pas du tout, il le gère très bien, et le public apprécie sa timidité flagrante et ne lui en tient pas rigueur, puis c'est parti, poussé par ce public dont j'aurai reconnu qu'une seule tête, il enchaine, les Merci Madame, Monkey, Bébé Pinard ainsi que le désormais tube intra-régional super underground, Le Shaka Laka Mon Pôte. Jamais j'aurai cru l'entendre ici, devant 300 personnes chantant le refrain. Le son est super bon, on comprend vraiment toutes les paroles et on entend pas les "ppp". Quelques échos inattendus me font sourir un peu. Bah voilà, le petit gars de Wazemmes peut être fier de lui, il a su charmer assez facilement le public qui était surtout pas venu pour lui ! J'espère que t'as pensé à enregistrer ça chper! Tu m'as bluffé, bravo!
 
Trente minutes après les désormais papys nantais du rock humouristico-porno français entrent en scène devant plus de 600 personnes. Je précise d'avance que je connais juste Daniela, Le Plastic c'est fantastique & La Caissière de Chez Leclerc. Comme toi, nan? Bon bah ça commence pas par une de ces trois là mais plutôt par un rock assez chiant. Ah, ça bouge plus sur la deuxième. 30 minutes plus tard, j'ai un doute, c'est bien ELMER FOOD BEAT qui joue? Ah, ouais on dirait, y'a plein de gens avec leurs casquettes fraichement achetées 5 balles et encore toutes froissées. Elles arrivent quand les chansons que je connais? J'en ai marre d'attendre, je file fumer vite fait (10 min en fait), tain chuis sûr que j'ai raté une des trois chansons, ça m'énerve, sur scène, le chanteur mime une relation sexuelle avec une meuf, hé mec, je serai toi, je m'abstiendrai, elle a un tee-shirt Elmer Food Beat! Bouh! Bon ça fait une heure là! ça arrive? Vexé et affamé, je décide de partir en prince, tournant le dos au groupe qui n'a pas dégné me faire le plaisir de jouer au moins une chanson que je connaissais au moment où j'étais là. Au moins, ça m'aura évité de chanter et danser comme un con sur des paroles stupides! En fait, merci! **DeWarlaing**

mardi 19 mars 2013

MÖRSE – SIAMESE QUEENS [BE] @ LE MONK'S CAFÉ, LILLE, FR – 19/03/2013

Brrr... ! Le concert de ce soir à un flyer qui fait froid dans le dos mais ça ne m'empêchera pas d'aller voir le show au Monk's ! Ce sont les copains de Bolster Your Friends et Uproar for Veneration qui organisent la soirée. J'arrive vers 20h au bar et il y a déjà pas mal de monde. Je profite donc d'une petite bière en terrasse avant de voir le premier groupe.

Ce sont les SIAMESE QUEENS qui entament la soirée. Le flyer indique un style « Screamo/Noise ultra chaotique », je suis curieux de voir ce que ça donne. Ça y est, tout le monde est là, les balances sont faites, les belges commencent. Dès le premier morceau je comprends mieux ce qu'indique le flyer : on retrouve bien le côté noise avec des accords enchaînés à toute vitesse, le côté screamo avec les gueulantes aiguës de Vankou, et le côté ultra chaotique avec la sonorité très sombre et très dissonante des morceaux et leur structure très... très bordélique je dirai. Par certains moments ça me fait penser à du WARSAW WAS RAW. Je trouve ça assez déstabilisant, mais c'est marrant, j'aime bien. Le set a beau être très bien maîtrisé, le public ne bouge pas vraiment pour autant. Les musiciens assurent un max, parfois je me demande comment ils arrivent à s'y retrouver dans quelque chose qui me semble complètement bordélique. Le set se finit au bout d'environ 25 minutes. C'est pas ce que j'écouterais tous les jours, néanmoins j'ai vraiment accroché ! 

Quelques minutes plus tard c'est MÖRSE qui entre en scène. Ça commence, et aller, c'est le gros dawa ! Le public qui n'était pas très réactif avec le groupe précédent est tout à coup complètement transformé ! Et que ça pogote dans tous les sens, et que ça fait trois slams par chanson alors qu'il y a le plafond trente centimètres au-dessus de ta tête, et que ça gueule les chœurs à s'en faire péter les cordes vocales... Woah ! Dis donc MÖRSE ça met le public en transe ! C'est simple, pendant les trois quarts du concert j'ai dû mater le public pour voir s'il n'y allait pas avoir un truc qui m'arriverait sur la gueule. En même temps, on peut aisément comprendre les spectateurs : le groupe est carré, bourrin au possible, avec une énergie folle et surtout, les morceaux sont très bons ! Le genre de morceaux avec une structure simple et classique mais avec des mélodies qui te restent dans la tête et qui te donnent envie de tout défoncer. Voilà ce que c'est. Si la plupart des membres du groupe restent « sagement » sur scène, le chanteur, lui, ne se gêne pas pour aller dans la foule ou pour slamer un coup. Un set puissant qui se termine au bout de trente minutes dans la sueur du public du Monk's.

Je remonte prendre l'air une quinzaine de minutes pour me rafraîchir et reprendre mes esprits avant de retourner pépère chez moi. C'était vraiment une bonne soirée, ça m'aurait fait mal de louper ça !



**DxW Jr**