vendredi 27 novembre 2015

GUILLAUME BEAUREGARD [CA] - ALEXIS G. LAROUCHE [CA] @ LE SOUS-BOIS, CHICOUTIMI, QC, CANADA - 27/11/2015


Ça fait maintenant trois mois que je suis au Québec et le moins que je puisse dire, c’est qu’à Chicoutimi, des concerts intéressants, y’en a pas des masses. Alors quand j’ai vu que Guillaume Beauregard passait dans le coin, je me suis pas posé trente-six questions, j’ai foncé. Résultat, on est vendredi soir, 21h15, et je sors de mon appart’ pour me diriger vers le bar. Il a neigé aujourd’hui et je peine un peu à monter la rue Racine avec le verglas sous mes chaussures. J’arrive en un seul morceau au Sous-bois, je paie ma place, je me prends une bière, et j’attends. A 21h30, la salle est plutôt vide, mais le monde rentre au fur et à mesure. A 22h, un type monte sur scène et entame son set.

Le mec s’appelle ALEXIS G. LAROUCHE, c’est un gars du coin, et il joue seul derrière sa guitare. J’étais parti me resservir une bière au moment où il a commencé à jouer. En revenant du bar, je vois quelque chose qui me paraît plutôt étrange : tout le monde est assis sur une chaise ou sur un banc. Je me fraie un chemin vers le devant de la scène, je me retourne, et je me sens comme le seul péquenaud debout à regarder le concert. Même sur scène le type est assis. Bref, parlons donc de ce qu’il se passe devant moi. Le type a une voix légèrement enrouée et joue des morceaux plutôt calmes. Il doit en être à ses débuts car il y a quelques passages encore hésitants, quelques fausses notes et quelques ratages. Un de ses morceaux parle de Tadoussac, un village à l’est d’ici où la Saguenay rencontre le Saint-Laurent. Dans ma tête je me dis “Eh, mais je connais cet endroit !”. Ça m’a fait sourire. Son set est assez court et ne dépasse pas les 5 ou 6 morceaux. Il y a encore du travail, mais c’était sympa. Je discute un peu avec lui au bar : pas de merch, pas de bandcamp, juste une vidéo YouTube de son morceau « L’anse à l’eau ».

La suite et fin de soirée se poursuit avec GUILLAUME BEAUREGARD. Il est accompagné d’un musicien à la guitare, que j’appellerai Jean-Luc parce qu’il a un peu une gueule à la Jean-Luc Lemoine, et d’un musicien au clavier, que j’appellerai Seth parce qu’il a carrément une gueule à la Seth Rogen. Je me ramène devant, toujours le seul sur mes deux pieds. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a un tout autre univers entre les Vulgaires Machins et ce qu’il se joue ce soir, c’est parfois carrément dépressif quand on entend des morceaux comme « Trop peu trop tard » ou « De pluie et de cendres ». Entre les morceaux, Guillaume parle de sa remise en question, de pourquoi il a commencé une carrière solo, de sa quête introspective. Fort heureusement, il reste tout de même assez jovial sur scène : il a le sourire, il lance des blagues. J’avais un peu peur de passer le concert dans une ambiance sombre et déprimante. Les morceaux sont très bien maîtrisés, les musiciens sont très bons derrière leurs intrus, même s’il y a eu un petit foirage de la part de Jean-Luc à un moment donné. On a eu droit à une reprise de « Je chante pour les sourds », provenant de l’album acoustique des Vulgaires Machins, entre deux morceaux. On entend également « Indemne »« Cadeau du ciel » et une reprise de « Boys of summer » de DON HENLEY. Le set se termine, on assiste a un petit rappel, puis le concert se finit.

Je regarde autour de moi à la recherche du merch’, mais il n’est pas en vue. Je vais donc voir Guillaume pour lui demander un album et j’en profite pour lui passer le bonjour des français. Le CD en poche, je rentre tranquillement chez moi en évitant deux ou trois fois de me casser la gueule dans la descente. J’ai remarqué qu’il y avait un groupe de ska qui joue au même endroit joue la semaine prochaine. Eh bien je sais ce que je vais faire vendredi prochain.


**DxW Jr**