mardi 27 avril 2010

THE REAL McKENZIES [CAN] - THE RIJSEL IRISH BOYS - NOTHING FOR FREE @ LA PENICHE IGELROCK,  VALENCIENNES, FR - 27/04/2010
Incroyable ! En ce mardi soir… il s'est passé quelque chose à Valenciennes ! Et ce n'est pas n'importe quel événement : THE REAL McKENZIES in town tonight. C'est à la péniche Igle Rock que le concert a eu lieu avec, au programme, outre la tête d'affiche canadienne, NOTHING FOR FREE et THE RIJSEL IRISH BOYS, deux groupes français.
NOTHING FOR FREE joue un hardcore mélodique efficace et rempli de plans de guitare et de basse intéressants. Je les suis depuis un petit moment et je les voyais là sur scènepour la première fois. Les gars sont motivés, et le public, déjà présent, réagis bien. En revanche, le son est vraiment mauvais. Pour ma part, ça reste acceptable puisque je connais les morceaux, j'arrive donc à reconstituer dans ma tête. Mais pour les autres… Les subtilités des grattes passent à la trappe. Dommage.
Vient le tour de RIJSEL IRISH BOYS, dans un style à rapprocher des DROPKICK MURPHY'S, en moins mélodique. Un bassiste en kilt avec une absurde double manche basse/guitare 4 cordes (?!), un chanteur avec une voix rauque au possible, un autre musicien occupé au violon et à la tin whistle. Y a pas à dire, le groupe a de la gueule ! Mon avis sur leur musique… ? Eh bien je ne me permets pas d'en avoir. Rarement en concert j'ai entendu un son aussi exécrable. Une basse beaucoup trop forte, un violon et la moitié des voix inaudibles, de réguliers larsen, etc... Difficile de juger un groupe dans ces conditions. Ça passe quand même à l'énergie, et on commence à danser dans la fosse.
Et voilà que THE REAL McKENZIES, tous de kilts vêtus, montent sur scène. L'excitation est d'autant plus grande pour moi que beaucoup des musiciens de ce "all-star band" ont compté pour moi à un moment ou à un autre de mon parcours musical. Pour ne citer qu'eux, Sean Sellers de GOOD RIDDANCE à la batterie ou Karl Alvarez de THE DESCENDENTS à la basse. Le show commence par un magnifique a capella chanté d'une seule voix par le groupe, puis de l'énergique Chip, tirée de leur dernier album. Les craintes liées à la qualité du son s'envolent de suite ; la cornemuse est audible, ainsi que chaque instrument, chaque micro. Le passage de l'ingé-son du combo de Vancouver derrière la console n'y est peut-être pas étranger… Dès le début du set, le public est conquis, et les pogos ne se font pas attendre. Au final, le punk celtique des Canado-écossais étant plus festif qu'agressif, on passera plus de temps à danser l'irlandaise dans un joyeux bordel qu'à se rentrer dedans. Plutôt centré sur les morceaux récents dans un premier temps, le groupe passe en acoustique vers la moitié du concert, sans rien perdre de son énergie et de l'ambiance qu'il a créé. Le groupe est vraiment « au dessus » de la plupart des groupes que j'ai pu voir en live. On sent l'expérience et le plaisir qu'il dégage. Mais il est minuit passé, le concert commence à être long, et peu seront ceux à encore s'agiter dans la fosse pour les dernières pièces, revenues à l'électrique.
On repart dans la nuit en chantant les refrains à la gloire de la bière et du whiskey, tout en essayant de ne pas penser à quelle heure on devra se lever demain. Mais on s'en fiche ! Car nous, au moins, on a vu les McKenzies. Et on sait ce qu'ils portent sous leurs kilts. **Marc Tranchant**

jeudi 21 janvier 2010

TIM VANTOL [NL] / FLOW / GREG LARAIGNE [CH] /  MYKIMIKE @ LA CHIMÈRE, LILLE, FR - 21/01/2010
Je n'aime pas les grandes salles. On ne voit jamais toute la scène comme il faut, les gens réagissent très mal, voir violemment, aux pogos, quand ce ne sont pas les vigiles qui viennent frapper dans le tas. Bref, même le Transbordeur, c'est trop grand pour moi. C'est pour ça que j'aime autant la Chimère, à Lille. Une surface de, allez, 30 m² ? En tout cas difficile d'imaginer des concerts dans un espace si petit. De plus, ça n'a pas l'air d'être un lieu où l'on rentre par hasard : le public est connaisseur, qui sait, lui au moins, comment réagir au mosh.
Ceci étant dit, en ce jeudi soir, c'était une soirée acoustique qui se préparait, organisée par notre chère Tcheck l'Assos (bénie soit-elle). Et pas avec n'importe qui : les français MYKIMIKE et FLOW, le suisse GR3G LARAIGNE, et le néerlandais TIM VANTOL. Rien que ça. Ces activistes du punk acoustique sont vraiment heureux d'enfin jouer à un autre moment qu'en première partie, et surtout de le faire ensemble. Leur amitié est palpable, en témoigne leurs incessantes vannes lors de leurs sets respectifs. Sur la température de la douche de FLOW, notamment.
Le temps de boire une bière et d'acheter quelques disques, le concert commence. C'est MYKIMIKE qui ouvre le bal, avec un style plus proche de la chanson punkifiée que du folk-punk de ces compagnons musicaux, tant par sa voix que sa façon de jouer. Et c'est une bonne surprise ! Le chanteur m'avait en effet peu convaincu sur le dernier sampler de Tcheck l'Assos. Sur scène, il nous sert des chansons rythmées aux textes en français cohérents, avec un chant plaisant, et de petits coups de gueulante de temps en temps. Un agréable moment.
C'est ensuite au tour de GR3G LARAIGNE. Sa chanson "Geneva's Burning" doit être celle que j'ai le plus écouté ces dernières semaines ; il prêche un convertit. Le suisse, qui par ailleurs joue dans HATEFUL MONDAY (!), possède une merveilleuse voix qu'il met au service de pièces mélancoliques à souhait, qui transportent l'assistance… ailleurs. Son album sort en avril, à suivre de près.
C'est maintenant le tour de FLOW, qui est déjà passé un nombre incalculable de fois à la Chimère. J'avais déjà beaucoup écouté son disque, et j'avais hâte de le découvrir sur scène. Je n'ai aucunement été déçu ! Alternant compos personnelles reprises en cœur et nombreuses reprises (DOLORES RIPOSTE, TIM VANTOL, TOM GABEL, etc), son énergie et son plaisir évident firent naître nombre de sourires involontaires, même à ceux qui n'étaient pas du tout habitué à ce genre de musique. Et il y en avait.
Finalement, en « tête d'affiche », commence le set de TIM VANTOL… ou pas. Un joyeux rouquin bien en boisson, qui jusque là insultait les affiches, empêche le néerlandais de commencer, et il faut l'intervention du boss de Tcheck l'Assos et toute la puissance musculaire du petit GR3G LARAIGNE pour le sortir de la salle. Cet incident passé, s'enchaînent des merveilles d'émotions portées par cette fameuse voix éraillée. Un point négatif est cependant à noter : le bougre réalise l'exploit de parler encore plus entre les morceaux que GUERILLA POUBELLE ! Mis à part ça, on est encore transporté par la sincérité et la mélancolie dégagée par cette musique.
Malheureusement, des problèmes de santé m'ont empêché d'assister à la fin du concert, et donc à la jam session annoncée. Qu'à cela ne tienne, je repars de la « musique plein la tête et des étoiles plein les yeux ». Un très bon concert. Merci aux artistes, à la Chimère, et à Tcheck l'Assos ! **Marc Tranchant**