jeudi 31 janvier 2013

BIRDS IN ROW - SPORT - GENEVA @ LE WARMAUDIO, DECINES-LYON, FR - 31/01/2013
    
    En ce jeudi 31 janvier où tu as vu que ton grenier (sorte de frigo chaud) était à moitié vidé, le Warm'audio ouvrait ses portes aux poulets de BIRDS IN ROW, aux champions de SPORT et aux valentinois de GENEVA.

    Et c'est le groupe de post-hardcore GENEVA qui débute la soirée. J'admets m'être un peu fait chier, ne comprenant pas vraiment leur musique. Ce qui n'est pas le cas de quatre ou cinq pelos dans le public. Grand bien leur fasse, les solos masturbatoires, moi, ça m'ennuie. Le Tim Burton sous Tuxium c'est pas pour moi. Je préfère donc fumer des clopes dehors en attendant que ça se finisse...

    Par contre, je suis là dès que les SPORT commencent à jouer. C'est la deuxième fois que je les vois et ils m'avaient déjà bien plu. Et cette fois c'est moins un copier/coller de leur album et c'est appréciable ! Après la première partie, c'est bien agréable, les mecs se donnent bien et le public déjà à moitié conquis par leurs divers galas ces deux dernières semaines est bien présent pour leur donner le change. Les mecs balancent sec dès le début. Le bassiste pète sa corde comme il en a l'habitude -cette fois pendant les balances- c'est dire combien il la maltraite. Et passer juste devant BIRDS IN ROW c'est pas la même non plus et on le sent bien. Comme à leur habitude, le son prime sur la parole et sans fioritures. C'est le meilleur moyen de ne pas dire de conneries. Les titres s'enchaînent toujours aussi bien,  les chœurs aussi, San Francisco, Athènes et les autres titres sont lancés olympiquement et le tout se finit en apothéose avec un mec du public qui vocifèrent les paroles de la chanson.

    Arrivent les BIRDS IN ROW. Direct, ils balancent un son lourd et sans prévenir nous assènent une énergie de malade dans la tête. Sans attendre de réactions ; c'est violent. Ils sont que trois mais on a l'impression qu'ils sont sept ! Une chose est sûre, ça envoie plus que les deux premiers groupes réunis. J'ai l'impression de voir des vieux briscards qui tournent depuis 30 ans. C'est propre, c'est net. Bart, le chanteur, est tout seul au front à moitié couché sur son micro alors que le bassiste reste, comme à son habitude, au fond à faire face à son ampli. Visuellement, c'est plutôt beau. Le public -dont je fais parti- se prend une claque monstrueuse. Beaucoup ne les ont jamais vu avant leur tournée aux States et tout le monde a l'air abasourdi. Les chemises de bûcherons s'asticotent gaiement, ça se frotte, ça se frite, c'est cool. Mais pas plus que ça, je le regrette et c'est typique d'un syndrome français. On a des groupes de ouf, mais un public plutôt frigide. Et qu'on me dise pas que c'est culturel. Mais l'ambiance est plutôt cool, comme souvent sur la scène hardcore lyonnaise. Le concert se passe et le temps s'arrête.. MERDE ! C'est déjà la fin. Hâte de revoir la bande. Hâte de voir ce que va faire fifou des images qu'il a capté. Les mecs sont juste sympa, accessibles, et tu tailles normalement la bavette avec eux, quand ce n'est pas eux qui viennent te voir pour te parler. Du talent, de la gentillesse. Respect.

    Encore une bonne soirée organisée par David Sale Connard ! 

**Erick**

des photos de Noodle ici

mercredi 30 janvier 2013

DROPKICK MURPHY'S [USA] - FRANK TURNER & THE SLEEPING SOULS [UK] - THE AGITATORS [BE] @ BRIELPOORT, DEINZE, BE - 30/01/2013
The boys are Back !
Un an jour pour après leur passage à l’Olympia en compagnie des BOUNCING SOULS, DROPKICK MURPHYS pose ses Guiness à Deinze à l’occasion de la sortie de leur nouvel album « signed and sealed in blood ». Une date était également prévue à Paris quelques jours plus tard, mais si c’était pour se retaper des mecs des Boulogne Boys beugler « PSG Hooligans » entre chaque morceaux : non merci.  Direction le plat pays et ses Jupi, donc. De plus, lors de cette tournée les DKM sont accompagnés de l’excellent british FRANK TURNER.

Après un bon gros détour et un passage par une nationale jonchée de bordels, nous arrivons au Brielpoort (qui accueil par ailleurs chaque année le Persistence Tour). THE AGITATORS terminent leur set, la salle est archie (trop ?) blindée, le son est correct mais sans plus, j’ai soif : vite des jetons et direction le bar. C’est la pause, les techniciens s’affairent pour laisser la place à FRANK TURNER

Le set démarre par un titre acoustique puis ses comparses des SLEEPING SOULS l’accompagnent pour le reste de la set-list. C’est beau, c’est propre, c’est carré et Mister Turner a, il faut bien l’avouer, une putain de voix. Petit bémol sur la prestation du bassiste qui est juste insupportable à regarder : comment jouer de la folk avec des gestuelles de grateux de groupes de metalcore pour minettes. Tu joues bien mec, OK, mais t’en fait beaucoup trop. Côté public ? Ba on va dire qu’une bonne grosse moitié de la salle s’en branle complétement ce qui a un peu jouer sur mon intérêt à ce qui se passait sur scène. Qu’à cela ne tienne, je les reverrai en avril prochain. Le set se termine par le désormais célèbre « I Still Believe » qui sera scandé par une petite partie de l’assistance. Bon, c’était cool, mais on sent très bien que les gens ici ne sont venus que pour DKM est rien d’autre.

Les « Let’s Go Murphys » se font de plus en plus insistants, quand la musique d’intro démarre. Le set commence par « The Boys are Back ! », le premier titre de leur nouvel album et lors de l’entrée sur scène du groupe, on se rend vite compte que Al Barr, le chanteur principal, ne sera pas présent, ce qui fut vite confirmé (apparemment il était en train de gerber ses tripes dans le tour bus) par Ken Casey qui, pour l’occasion, a laissé sa basse à plusieurs invités qui viendront tour à tour sur scène. La set-list est très équilibrée avec, bien entendu, beaucoup de nouveaux morceaux mais aussi des titres plus anciens. Dans le public c’est un bordel…maitrisé on va dire. Ce n’est pas folichon mais bon enfant, rien à voir avec le gros foutoir de l’Olympia. Au fil des titres on sent bien qu’Al Barr manque cruellement quand même de par sa prestance et sa façon de communiquer avec le public. Après 1h40 de set, FRANK TURNER est appelé sur scène pour interpréter plusieurs titres et nous montre qu’il ne sait pas que pousser la chansonnette avec sa guitare : il sait aussi gueuler, et bien !!

Pour résumer, les gars de Boston ont encore prouvé que DKM est une grosse machine sur scène, même si, pour ce soir, il manquait un petit truc (peut-être est-ce dû au fait que le concert était en semaine et que j’étais totalement sobre).
23h15, concert terminé, ce n’est pas le tout, mais le lendemain on bosse !

**Tom**

vendredi 25 janvier 2013

KEPI GHOULIE [USA] - SONS OF BUDDHA @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR – 25/01/2013

Le grand soir est enfin arrivé ! La place est réservée, l'argent est en poche, y'a plus qu'à aller à l'Imposture ! Tous les copains sont déjà là, ou presque. Malheureusement il n'y a pas assez de monde dans le public et il n'y en aura pas assez. Mais ça ne va pas m'empêcher de passer une excellente soirée.


Les SONS OF BUDDHA arrivent sur la petite scène de l'Imposture. Le son est bon, on peut y aller. On démarre le set au quart de tour avec « Drunk punk ». Le ton est donné, le public chante en chœur dès le premier refrain. Les tubes se font entendre et les gaillards ont de l'énergie à revendre ! Merde, c'est du bon son qu'on a dans les oreilles. On voit bien que le trio s'y connaît en live : la présence scénique nickelle et les morceaux, qui en plus d'être très bons, sont superbement interprétés ! C'est simple, si on devait rajouter une image sur l'article « Power trio » de Wikipédia, une photo des SONS OF BUDDHA figurerait parmi les meilleurs candidats à ce poste ! Une bonne guitare rythmique, une bonne ligne de basse, une batterie qui frappe dur et juste et des compos qui déchirent tout, c'est ça ce que je suis en train de voir. Cependant le set est incroyablement court ! Hé oui, il faut bien que les gars se ménagent un peu parce que c'est eux qui assurent le backing band de Kepi ! On a malheureusement pas eu le droit à « I hate Xmas ». Dommage. C'est parti pour 15 minutes d'entracte.


Les SONS OF BUDDHA retournent sur scène mais cette fois accompagnés de KEPI GHOULIE ! Le vieux a l'air d'avoir la forme, ça fait plaisir à voir ! Le set se compose des chansons de GROOVIE GHOULIES ainsi que celles de Kepi. Ce soir, pas de setlist, le public a le droit de choisir quelques morceaux de temps en temps. On a donc « Till death do us party », « Hair of gold (and skin of blue)» et bien d'autres tubes pendant ce concert. Entre les morceaux Kepi parle et Forest traduit. On a bien une quinzaine de chansons qui défilent sans qu'on voie le temps passer ! Et pour le bonheur de tous, les SONS OF BUDDHA décident d'interpréter « I hate Xmas » vers la fin du set. Il ne pouvaient pas partir sans l'avoir fait. Que du bonheur.


La fin de soirée se fait en compagnie des potes à vider son portefeuille au merch' et au bar. Ce soir, c'est le début du week end, on peut se permettre quelques excès. **DeWarlaing Jr**
ENTER SHIKARI [UK] - CANCER BATS [CAN] @ LA CIGALE, PARIS, FR - 25/01/2013

    Quand j’étais ado, entre 2006 et 2009, la mode était au emo. Pas celui de JAWBREAKER ou des maintenant regrettés RAVI, mais celui des majors (ou des très gros labels indé), qui accolaient ce terme à n’importe quel groupe pour peu que les musiciens arborent de longues mèches, qu’ils mélangent voix de castra et growls et qu’ils foutent des mosh parts n’importe où. C’était surtout devenu une histoire de look, et surtout pas de punk rock.

    Du tas de groupes qui ont émergé à ce moment-là, il y a eu beaucoup de déchets, mais aussi plein de vrais talents. Des formations comme BRING ME THE HORIZON n’ont fait que s’améliorer, album après album, depuis cette époque un peu bordélique. Parmi ceux-là, il y a eu ENTER SHIKARI.

    Bien longtemps avant que Victory Records inonde le monde de ses groupes de emocore/screamo/metalcore/dancecore/whatever mélangeant «heavy music» avec des «poppy keyboards», les anglais d’ENTER SHIKARI expérimentaient déjà cette mixture de post-hardcore et de musique électronique. On est toute une génération à avoir été soufflée par «Sorry you’re not a winner», leur tout premier tube.

    Et début 2012, les mecs se ramènent avec «A Flash Flood Of Colour», un album monstrueux où rien n’est à jeter, et où ils continuent de prendre des risques, avec notamment quelques sonorités dubstep sur leurs breakdowns. Cette fois-ci, j’allais pas louper la tournée, d’autant plus que même les détracteurs du groupe ont toujours concédé que «bon par contre c’est vrai que ça envoie sec en live».

    Et donc un an plus tard, c’est en ce frisquet 25 janvier 2013 que quelques amis et moi-même sommes partis direction la Cigale, à Paris, pour retrouver ces années où les MY CHEMICAL ROMANCE venaient de sortir «The Black Parade», où «Bullet For My Valentine» posaient leurs pénis sur la table avec «The Poison» et où on allait mater les emo-girls le mercredi après-midi sur la place des Terreaux.

    On joue bien notre coup en décidant de se ramener à la salle légers : on va passer une bonne demie heure à avoir très très froid dans la file, mais au moins on saute la case consigne pour venir se placer contre la barrière. La Cigale est vraiment une salle magnifique, un espèce de vieux théâtre à taille humaine, tout à fait à mon goût;

   Pendant que la salle se remplit doucement, un blondinet se ramène sur scène et commence à mixer. Il ne s’est pas présenté et n’est pas à l’affiche, ce qui du coup me donne envie de lui dire que la Boule Noire, c’est juste à côté, mais le bonhomme fera bien un set complet. C’est pas mal, de l’électro bien heavy avec des beats de métalcore, c’est assez agréable pour commencer. Le public est d’ailleurs très réceptif, au moindre temps mort une large clameur salue la prestation du DJ. Il a l’air tout heureux et assez surprit de l’accueil qui lui est réservé. Illustre inconnu, merci pour ton concert.

    Pendant que les lumières se rallument, je jette un regard derrière moi pour étudier un peu la faune présente. Ya des kids certes, mais comme je m’y attendais, la majorité de la salle tourne autour des 20 ans. ENTER SHIKARI n’ont pas des masses renouvelé leur public, mais il est toujours présent. Ce n’est pas complet, mais c’est bien plein. On distingue par ailleurs très nettement ceux venus pour la tête d’affiche et ceux présents uniquement pour CANCER BATS.

   C’est d’ailleurs au tour des canadiens de monter sur les planches, et à les voir je me dis que c’est pas des mecs contre qui j’irai pogoter en concert. Massifs, couverts de tatouages mais le sourire jusqu’aux oreilles, ça débaroule du New York Hardcore bien gras, avec un son de basse à tomber par terre. Ca headbang, ça saute, ça hurle et ça lève les poings, autant sur scène que dans le public. Un énorme circle pit lancé par le chanteur occupera tout le parterre sur «Bricks And Mortar». La batterie tabasse, et tout le monde s’amuse comme des p’tits fous. Quelques phrases dans un français presque parfait viendront encore augmenter le capital de sympathie du groupe, heureux que ses fans se fassent entendre sur la totalité des morceaux. Une reprise des BEASTIE BOYS («Sabotage») pour la route et ont achève avec «Hail Destroyer» et «R.A.T.S ».

   Changement de plateau avec une piste sonore donnant un compte à rebours toutes les minutes avant le début du show. C’est assez efficace pour faire monter la pression, d’autant que nous savons tous très bien par quelle chanson ENTER SHIKARI vont commencer.

                                                             One Minute Before The Show…

   Les premiers accords de System/Meltdown retentissent, je commence à avoir des frissons. Le groupe fait son entrée, les trois piliers-écrans placés sur scène s’illuminent. On a droit à ce putain de crescendo de deux minutes jusqu’à la première mosh part du concert. La guerre. Le sol de la Cigale fait wub wub sous le poids de la frénésie. On ne m’avait pas menti, ces musiciens sont des tarés. Ils jettent leurs grattes en l’air, montent puis sautent de leurs structures ; le batteur a manifestement bien récupéré depuis le show de Bordeaux où il était encore tout malade. Il fait très chaud, on se fait écraser, et on préfère utiliser les rares moments où l’on pourrait respirer pour chanter en chœur avec toute la salle. Les chansons s’enchaînent quasi sans temps morts jusqu’au moment que beaucoup attendent.

                                                               Sorry, you’re not a winner.

    Les bras se lèvent bien haut, et comme une seule personne, le public balance les trois claquements de main qui lancent le couplet de cette chanson qui a jadis rythmé nos soirées sur MSN à essayer de choper un rencard à la Marquise avec ScreamyBeth09. A la fin, je suis lessivé, j’arrive plus à respirer. Il est temps de prendre un peu de distance avec la fosse. Ca me permet de regarder un peu mieux ce qu’il se passe autour de moi. Le light show est excellent, ça se sent que le spectacle est travaillé de bout en bout et que monsieur lumière à la régie doit pas avoir beaucoup le temps de s’ennuyer. Je constate aussi que j’aurais sans préféré un mix sonore un poil moins en faveur des machines, mais bon, ça passe. Je profite tranquillement de «Warm Smiles Do Not Make You Welcome Here», une de mes chansons préférées du dernier album, quand la ballade «Gap In The Fence» vient un peu calmer le jeu. Ca se sent que les gens commencent à être un peu crevés.

                                                                  Crushing all in its path...

    Et là je le sens venir. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien caler après un temps mort ? Ils ont quoi déjà comme intro qui arrache ? Je sais pas encore exactement quoi mais je le sens venir. Ca va être énorme. Rou se rapproche de son clavier, Rory porte son médiator à sa bouche. Au moment où je fais un pas en avant pour rejoindre la fosse, «Juggernaut» explose.

    C’est l’apogée du concert. On donne tout ce qu’il nous reste et eux aussi. Un petit «Mothership» pour finir et le groupe quitte la scène. Sauf qu’on a encore faim, et que donc rappel. Ils nous offrent le combo Constellations/Pack of Thieves, et je m’y sens très bien. Une ambiance à la fois smooth et rythmée. Je suis en transe.

    Un dernier coup de testostérone avec «Zzzonked», et cette fois c’est vraiment finit. Le guitariste saute dans la foule, et se mets debout sur sa SG elle-même portée à bout de bras par le public, un mec se jette des balcons. Rob, le batteur, remercie chaleureusement la salle pour l’accueil qu’ils ont reçu. Je constate une fois les lumières allumée que des perles à rastas jonchent le sol, mais j’ai beau chercher, je ne trouve pas le corps du hippy qu’on a piétiné. On regroupe les copains qui se sont un peu éparpillés, car il est l’heure de revenir dans notre Nord d’adoption.

    Cela faisait six ans que j’attendais de les voir en concert. Ca valait le coup d’attendre.

**Marc Tranchant**

autre flyer : 

 

jeudi 24 janvier 2013

WES WALTZ - RADICAL SUCKERS @ LE MONK'S CAFÉ, LILLE, FR – 24/01/13

Après avoir eu les neurones complètement explosés pendant presque 3 semaines, j'ai enfin l'occasion de sortir de ma tanière ce soir et d'aller me choper une pinte au Monk's histoire de mater le concert de WES WALTZ ! Ça fait une paie que je les ai pas vu, et je me rappelle qu'ils m'avaient fait bonne impression la première fois. Il y a pas foule pour l'instant mais le bar se remplie petit à petit. La bière se boit en écoutant les balances.

Les WES WALTZ commencent enfin. Leur set est bordélique au possible : il y a des coups de basses dans le micro, la structure des morceaux peut en dérouter plus d'un, quelques pains par ci par là, des erreurs techniques... Mais pourtant, leurs compos envoient du lourd ! On retrouve une instru bien funky avec un tempo bien hardcore et une distorsion bien punk. C'est méga technique, original et entraînant. La basse, la batterie et la guitare sont superbement coordonnées : le duo basse/batterie donne une rythmique dingue, la guitare enchaîne les riffs tous plus fous les uns que les autres. Pour résumer, c'est un bordel joué par de très bons musiciens. Un mélange de genre très bien dosé. Et la quarantaine de personnes présentes dans l'assemblée a l'air d'apprécier ! Ça saute, ça bouge et ça chante (tant bien que mal). La symbiose créée dans le sous-sol du Monk's m'empêche de voir le temps passer. C'est déjà fini? Bah merde, j'aurai bien aimé que ça dure deux fois plus longtemps ! Mais les gaillards ont déjà joué près de 35 minutes ce soir, c'est déjà bien.

Les suivants sont les RADICAL SUCKERS. Inconnus au bataillon, mais on va bien voir ce que ça donne. Bah c'est vachement sympa ! On retrouve un peu les rythmiques funky du groupe précédent, mais en bien moins déjanté. C'est plus classique. Le set est de très bonne qualité. Ça sent les débuts du groupe, mais ça promet du bon ! J'ai pas tout vu, mais je ce que j'ai pu voir m'a bien plu. C'est le genre de découverte que j'aime bien faire : une bière à la main, une gorgée dans la gueule, les yeux sur le concert, l'odeur de sueur plein les narines, les oreilles déchirées par le volume d'une musique certes inconnue mais pas déplaisante.

C'est la fin, on se boit une bière avant de partir et hop, direction le plumard. On ne le dira jamais assez : allez au Monk's !

**DxW Jr**

samedi 19 janvier 2013

WORKING CLASS [BE] - EGOS AT THE DOOR [UK] - LOUIS LINGG & THE BOMBS - WES WALTZ @ LE CCL, LILLE, FR - 19/01/2013

Joli match même si les lilloises ont perdu. Oups c'est vrai, ici c'est un live report pas une soirée roller derby. Maintenant direction le CCL. Wahou! Mes pieds sont gelés, c'est blindé, bin dit donc WES WALTZ ça ramène. C'est 4 groupes qui se produisent ce soir, lillois, parisiens, anglais et belges, que d'horizons différents. 
Hop, on descend! Les trois ch'tis de WES WALTZ torses poils jouent déjà, l'ambiance est là. Ça joue un punk hardcore claire et énergique. Et vas y que les chanteurs se lancent dans le public, le ton est donné! 
Après ce défouloir, place aux parisiens de LOUIS LINGG & THE BOMBS avec un punk-rock raillé, teinté d'électro, revendiquant et s'opposant. Ah! Le chanteur vient d’Angleterre et la chanteuse braille, trop de gains pour mes pauvres oreilles. Un peu étrange ce groupe. 
Maintenant le tour des anglais, les vrais, EGOS AT THE DOOR. Arborant un métal hardcore hurlant sa rage d'exister, les non habitués du CCL sont venu pour eux.  On me dit que leur set change à chaque concert. C'est original mais il faut du courage. C'est bien foutu j'ai l'impression que c'est passé vachement vite tellement j'étais absorbé. Merde, plus de sous sous pour le CD, ça sera pour la prochaine. Les belges de WORKING CLASS commencent, j'ai déjà pu les voir, mais il est tard. On se rentre. Merci Klem, merci le CCL pour cette leçon de culture et d'éclectisme. **Jérem**

vendredi 18 janvier 2013

TIM VANTOL [CANCELLED] - CORBILLARD [BE] - BEANS ON A TOAST [UK] @ LA TAVERNE DU THÉÂTRE, LA LOUVIÈRE, BE - 18/01/2013
 
Je savais que mettre mes « Vans » un jour de neige était une mauvaise idée, mes orteils sont aussi froids qu’une bière bien fraîche. Il devrait faire plus chaud à la Taverne du Théâtre, ce soir c’est CORBILLARD, TIM VANTOL (quoi que…) et BEANS ON A TOAST.
Après avoir fait UNE SEULE et unique bise à nos amis belges, j’apprends que TIM VANTOL a la crève et qu’il est en Allemagne. Déception ultime alors que je m’attendais à une ambiance bûcheron-acoustique lumière tamisée.

Soit, on va voir ce que le public belge a dans le ventre, ça commence tard, c’est l’anglais de BEANS ON A TOAST qui ouvre le bal. C’est mignon, mais ça manque de saveurs (Heinz). À vrai dire ma véritable préoccupation était : cache-t-il une calvitie naissante sous sa casquette ?

Il joue avec sa petite guitare et titille les jeunes dans la salle en lançant : « Cette chanson en clean ou en reggae ? » Bien drôle ce jeu de set, il donne un plus à son style plutôt pas orignal de surfeur de la manche. Le clou du spectacle est un rap audacieux avec FLOW (le vrai) au beatbox, terrible !

C’est au tour de CORBILLARD de monter sur scène, entouré de crânes blancs et de la peinture mortelle de MIMI le clown. C'est leur scène, leur public, c'est sûr! Tout le monde chante à l’unisson, ça danse sur le set rodé du quatuor joyeux. Ça fête les anniversaires et les copains, aujourd'hui je remarque les progrès de Lau à la batterie, j'adore. Ça rigole et réclame de la bière, leur staff est de plus en plus rodé, changement de corde par Monsieur PainBlanc derrière le rideau au milieu du set. Le mot de la fin  « Merci au meilleur public, venez en France! » l’invitation est lancée. Il se fait tard et avec ce froid on préfère rentrer sous la neige. Une soirée sous les flocons belges, manquait plus qu'une aurore boréale et c'était parfait.

**J&C**

vendredi 11 janvier 2013

SLUT MACHINE - KEPI GHOULIE [USA] - SPORT - DJ HARRY COVER @ NINKASI KAFE, LYON, FR - 11/01/2013

En ce jour du 11 janvier 2013 où Arcade et Hilaire gèlent nos putains de rivières, le Ninkasi Kafé accueille pour un concert gratos, les athlétiques SPORT, le casquetté KEPI GHOULIE en électrique accompagné des SONS OF BUDDHA et les salopes de SLUT MACHINE.

Et ça tape sec d'entrée de jeu avec SPORT ! Ça faisait longtemps que je voulais les voir les SPORT. Et j'ai pas été déçu. J'étais déjà conquis par leur album COLORS qui envoyait bien la patate avec un son plutôt original, j'ai pas goûté mon plaisir. C'est cool ! Ils étalent les morceaux de leur unique album à un public curieux et intéressé par ces quatre mecs qui leur explosent à la gueule. Y passent toutes les villes des Jeux Olympiques – comprenne qui possède l'album- sans broncher, presque sans s'arrêter. Trois quarts d'heure de spectacle . Les mecs envoient sérieusement, tellement, qu'ils pètent même les cordes de basses ! True story. J'ai hâte de les revoir, ils seront meilleurs à force et pour sûr !

Arrive ensuite KEPI GHOULIE. Oui, mais en électrique ! Oui oui ! Et avec comme back band les SONS OF BUDDHA, sans Forest, en concert gratos ce soir là à la Bellevilloise à Paris. On dirait qu'ils ont joué toute leur vie ensemble : c'est carré, propre, groovy à souhait... un régal. Le public bouge son petit cul au rythme des accords motivé par ce diable de KEPI que le nombre des années bonifie encore et encore tant il paraît être en grande forme. Et tant mieux pour nous à qui il assène ses classiques Jet Pack, Break my heart, Sleepy Hollow. « Best show of the tour », tu m'étonnes, c'est la première date ! En tout cas, je kiffe à fond et eux aussi, ça se voit, et c'est ça le rock'n'roll ! Il nous achève sur un dantesque Till death do us party magique... Putain de merde, c'est déjà la fin.. erf..


Arrivent la bande de SLUT MACHINE. Au passage, y'a bien qu'un groupe français pour se nommer comme ça.. Le début est plutôt prometteur et augure un bon show... malheureusement ça devient vite brouillon. En même temps, à cinq sur scène, c'est plus difficile de jouer ensemble que pour un power trio. C'est fouillis donc, long et lent. Ça manque cruellement d'énergie avec des longueurs relou.. voire quelques relans de metal sur les bords mais trop peu assumés et dénués de tout attrait propre au style sus-mentionné. Même pas un hochement de tête parmi les groupies venues en masse. Comme quoi, quand c'est pas le bon soir, ça ne l'est définitivement pas, c'est comme le sexe. En même temps, passer derrière KEPI GHOULIE ce soir c'était compliqué n'est-il pas ?

La fin de la soirée appartient après ça au DJ HARRY COVER, right there pour faire bouger des popotins jusqu'à pas d'heure !

Let's rock ! Till death do us party !