mercredi 31 juillet 2013

THE MENZINGERS [USA] - APOLOGIES, I HAVE NONE [UK] - NINA'SCHOOL @ L'HERETIC, BORDEAUX, FR - 31/07/2013

J’aime vraiment les concerts. Là, mercredi soir, à l’Hérétic, devant les MENZINGERS, ça m’a frappé. Ça peut paraître con, comme pensée au bout d’une demie douzaine d’année à traîner dans ce milieu, mais beaucoup de gens font justement des choses non pas parce que ces dernières leur apportent encore quelque chose, mais simplement parce que c’est devenu l’habitude. Ça m’est déjà arrivé de jouer chaque jour à un jeu vidéo pour au final me rendre qu’il ne m’amusait même plus. Et je me demande souvent combien de temps le punk rock restera dans ma vie. Est-ce qu’à l’approche des 30 ans je laisserai progressivement tout ça tomber, est-ce que je trouverai une autre passion qui éjectera celle-là de ma vie? Mais du fond de cette cave bordelaise, pressé contre ces corps en sudation, je comprends que j’aime être là. J’aime cette musique, cette ambiance, et ces gens. Pas tous.

Alala. A vous en tirer une larme, ma bonne dame. Mais comme diraient les Dangers : « enough about me already ».

Jolie date que voilà, proposée par Rock’n’Roll Agreement. Premiers à monter sur scène ce soir, les locaux de NINA'SCHOOL reviennent de leur tournée marathon qui les aura amené jusqu’en Bordurie et au vol de leurs guitares. La salle n’est pas excessivement remplie, mais ça s’arrangera au cours du set. C’est un des premiers groupes de punk rock français que j’ai écouté, et les gars ont sacrément prit de la bouteille. On entend les kilomètres d’Europe défiler derrière chaque accord. « De travers », « Punk Rock Star », « E.R.I.C. », « Tom »… c’est fou le nombre de tubes que ces bordelais ont à leur répertoire. Ça va jouer aussi l’intégralité du dernier EP, avec notamment le refrain de la mort de « Rad Boys », une reprise des CLASH (« Police On My Back ») et la ballade « Home Away From Home » qui à ma grande surprise rend très bien en live. Voilà, même pas besoin de se forcer, super cool comme concert.

Les rosbifs de APOLOGIES I HAVE NONE, accompagnant les MENZINGERS sur quelques dates, viennent ensuite. Leur style ressemble, bah, à du MENZINGERS, avec cette base folk perceptible, ces compos probablement commencées en acoustique mais interprétées avec l’énergie du punk rock. Le groupe joue entièrement sur Fender, avec une petite hérésie : un humbucker en position chevalet sur une Stratocoaster. Ça rend au final un son assez intéressant, au service de mid-tempos même pas chiants. Pas l’affaire du siècle, mais assez de personnalité pour intéresser pendant tout le set !

En tête d’affiche, les MENZINGERS, que je revois un peu moins d’un an après le This Is My Fest (en compagnie d’ailleurs de NINA'SCHOOL qui avaient joué THE DECLINE!). Et les MENZINGERS, vois-tu mon enfant, sont une raison de ne pas me faire chier avec ton « c’était mieux avant ». Il y a toujours eu de très bons groupes, et il y en a toujours eu de très mauvais. C’est pas que c’était mieux avant, c’est simplement que la postérité a fait le tri et qu’on ne se souvient que du meilleur.

Donc voilà, les MENZINGERS, c’est super, c’est à la mode ; alors est-ce que c’est juste la flavor of the year ou est-ce qu’on pourra à notre tour grincher sur les jeunots qui ont le mauvais goût d’écouter ce qu’il sort en 2030 alors que la scène de Philadelphie des années 10, ça au moins c’était quelque chose ?

On s’en branle.

Je n’ai donc pas au final grand-chose à dire sur leur set. Le groupe est aussi bon que sa réputation le laisse entendre, ça sing along dans tous les coins, le lead vocal à deux voix marche toujours aussi bien, et c’est aussi cool quand ils gueulent que quand ils font de jolies mélodies. Par contre – et ça putain – ils n’ont pas joué « Time Tables ». Et c’est pas faute de ne pas l’avoir demandé, même après un rappel.

Malgré cette petite déception, ça a été une très bonne soirée. Elle n’était d’ailleurs que le prélude à une folle nuit placée sous le signe de l’hospitalité éthylique girondine. Mais ça, je l’ignorais encore.

Trop bon l’été avec toi, Bordeaux.  **Marc Tranchant**

samedi 27 juillet 2013

ONE THOUSAND DIRECTIONS - STINKY BOLLOCKS @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR - 27/07/2013

Cool, ce soir il fait pas une chaleur intenable dehors! La fine pluie est venue rafraichir les lillois. Ça va être un plus pour la soirée! J'arrive avec Vinc' et on remarque que les groupes viennent d'arriver aussi et sont seulement en train de décharger. La faute à un Mercedes Sprinter qui dépasse pas les 40km/h en montée... wtf? Heureusement les groupes viennent de la région nantaise donc pas de cols sur la route. 25 minutes de retard sur le timing, ça aurait pu être pire.

Ce sont les STINKY BOLLOCKS qui entament. Cinq d'jeuns qui font dans le punk-hardcore. Il viennent de Clisson, la ville du HELLFEST! Ça va tu situes? Ça commence direct par deux chansons plutôt rapides dont une reprise de BANE, "Lost". C'est la première date d'une tournée de 16 dates européennes (et la seule en France/Belgique), donc ils sont bien frais. Ça arrête pas de jumper, de faire des grands écarts en plein air! Ça oscille entre gros passages bien lourds avec une basse bien en place, et passages avec des guitares bien speed. Le batteur est fixé sur sont siège, y a que ses bras qui bougent! J'aime bien le rendu de ce genre de frappes. Ça fait bucheron mais pas trop. Le chanteur saute, 2-steppe, enlace ses zikos, fait des gestes dans tous les sens caché derrière sa casquette. Pas trop de blablas car pas trop le temps pour ça! 20 minutes de set et c'est plié. Fallait pas arriver en retard. Bonne découverte. Bravo

Place au groupe d'Aigrefeuille et leur punk-rock aussi bien influencé par les CLASH que par la scène de Gainesville, ONE THOUSAND DIRECTONS. Ils étaient déjà passés à La Rumeur l'année dernière, j'avais kiffé, je suis donc revenu. J'avais acheté le skeud mais je me rappelle pas l'avoir écouté depuis, donc c'est une re-découverte du groupe qui s'offre à moi. Ça commence direct par une chanson à contre temps, un reggae façon rockeur. La clique de Mouscron est là et ce premier morceau leur est dédicacé, plus particulièrement pour Vankou. Je m'attendais pas à ça, le morceau est fort cool, ça met d'accord la vingtaine de personnes présentes ce soir qui ne sortira plus durant tout le set. J'accroche vraiment sur "Still" (reprise en chœur par les STINKY BOLLOCKS), enfin si je me réfère à la setlist car pas le temps de présenter les morceaux, donc ça enchaine, en perlant à souhait! La chaleur étouffante repointe le bout de son nez. "Home" est vraiment cool aussi, avec une fois encore des contre temps dedans. La dernière chanson me plait moins. Merde! Il reste 6 minutes avant les 22h, un gros "chaque eud' dins" qui s'échappe du public, donc un dernier morceau bien pêchu s'impose pour achever le public et on rembale! 

J'ai passé une bien bonne soirée! Merci Nantes! Merci les belges! Merci les copains! Merci les nouvelles têtes & merci Malik!  **DeWarlaing**



photo chopée sur le FB de Mr Désinvolture Nordiste


samedi 20 juillet 2013

RIHANNA @ LE GRAND STADE, VILLENEUVE D'ASCQ, FR - 20/07/2013

 L’équipe de 8h30-15h devait se rejoindre à 21h30 le soir-même pour le démontage. Me voilà revenir au Grand Stade avec mon casque de sécurité que j’exhibe fièrement, le sticker de roadie collé sur la poche droite de mon jean, assez proche du sexe pour les midinettes qui le lirait. Une fois au lieu de rassemblement, j’apprends que le concert ne commence que vers 21h30/22h. Cool, encore quelques heures pour reposer mes petits muscles encore tendus du matin, manger et griller quelques clopes. Je discute avec quelques gars, histoire de passer le temps et faire connaissance. Puis, à travers le mur triple béton je ne sais quoi qui nous sépare de la salle, le bruit assourdissant du public nous fait comprendre que ça va commencer. Tant qu’à faire, autant y assister. Et là, j’avais l’impression d’être Maximus dans Gladiator qui entre dans l’arène, à ceci près qu’on criait RIHANNA à l’unisson. C’est la première fois que je foutais les pieds à un concert de cet envergure et pendant quelques minutes je regardais ébahi les gradins bondés autour et au-dessus de moi, me disant que ça fait un sacré paquet de monde tout de même. Tout le monde attend l’entrée de la starlette et nous, qui pour la plupart en avons rien à foutre, nous tendons le cou pour regarder quand même. Mais l’chef nous demande de le suivre signer des papiers. Tant pis pour son entrée.

Une fois fait, on entre à nouveau dans la salle. C’est un peu la folie. Je serai incapable de remettre les chansons, à part « Umbrella » je ne connais pas vraiment les titres. Quoiqu’il en soit, j’ai plutôt fait attention à RIHANNA qu’à ses chansons. Au début elle était habillée dans des vêtements assez « joueuse de basket ball ». Sans doute pour être plus à l’aise pour danser. Ensuite elle nous a sorti un vêtement mi rouge mi orange très collant en même temps que d’être assez dénudé. Là, j’ai crié dans l’oreille de mon voisin : « c’est le moment de mater ses fesses ! » Mais ça ne l’a pas fait rire. C’est à ce moment qu’on a eu droit aux flammes qui sortaient de la scène à plusieurs reprises et qui ont causé des « ah ! » et des « oh ! » de la part du public. Après ça, c’était la séquence « love » : les lumières s’éteignent, seuls quelques-unes diffusent une lumière bleutée sur la scène et le guitariste s’avance pour nous jouer un solo qui n’en finit plus. J’aurais pu trouver ça beau je pense mais la durée de ce truc le rendait insupportable. Puis, enfin, RIHANNA revient en s’élevant au milieu de la scène au moyen d’une plaque tournante. Place aux chansons d’amour. Pour souligner cette séquence « love », elle portait une belle robe rouge fendue jusqu’au haut de la cuisse et qui lui moulait tout le corps. Loué soit l’invention des écrans géants car on pouvait remarquer qu’à travers le vêtement ses tétons pointaient. J’étais ému. Bon, là, l’ambiance s’est un peu engourdie. J’ai pas assisté à la fin du concert, je devais rejoindre mon équipe qui se préparait à bosser.

Un moment elle a pleuré aussi.

Un autre moment, elle a dit qu’elle voulait que tout le monde crie son nom. J’ai hurlé dans l’oreille de mon voisin : « elle veut lancer une immense partouze ! », ça ne l’a toujours pas fait rire.
Pour ce qui est du décor, elle a eu un délire « on va se la faire ambiance gréco-romaine ! »J’ai pas trop compris l’idée.

Mais bon, un concert comme ça, gratuit, je ne vais pas me plaindre.**Farouk**

THE THERMALS [USA] @ LA PÉNICHE, LILLE, FR - 20/07/2013


Samedi 20 juillet 2013, il est presque 20h00, nous sommes à Lille, juste en face de La Péniche, salle de concert flottante de l‘avenue Cuvier, le long de l‘Esplanade, bien connue des lillois qui y vont depuis quelques années applaudir des groupes et artistes plutôt étiquetés rock indépendant ou pop. Il me semble que les promoteurs du lieu sont l’agence de booking "A Gauche de la Lune". Ceci expliquant peut-être cela. D’où un étonnement certain à me retrouver à La Péniche, n’y étant jamais venu auparavant. Mais ce soir, c’est particulier. D’abord parce qu’on est au cœur de l’été, qu’habituellement en cette saison il est peu fréquent d’aller voir des concerts dans des salles ou clubs, c’est plutôt une saison de festivals et plutôt de fermeture pour les lieux de concerts privés ou subventionnés. 

Ce soir ce sont THE THERMALS, en tournée européenne estivale, qu’on attend. Des américains de Portland, Oregon. Un trio mixte fondé en 2002, plutôt assez bien connu dans le milieu du rock indépendant, qui a bonne presse et une cote d’enfer auprès des amateurs, dont je suis, de cet Indie Rock US aux influences 90’s indéniables. C’est en effet du côté d’une power pop énergique et racée, d’un punk rock mâtiné de pop fiévreuse et juvénile  qu’il faut classer THE THERMALS. Si vous vous souvenez de SUPERCHUNK, YO LA TENGO, les premiers ASH (les irlandais), LEMONHEADS ou BUFFALO TOM, les meilleurs albums des REPLACEMENTS, des FEELIES, des RENTALS, des GUIDED BY VOICES, si vous complétez le tableau par un côté « c’est tout droit - on ne se pose pas de questions - c’est direct dans ta face » à la THUGS, vous y êtes presque. Ajoutez une dose de fraîcheur, de fausse naïveté, de modernité dans le son et là on s’approche à peu près du portrait final. Il me tardait donc de les voir en vrai, qui plus est sur une petite scène, qui plus est encore, à Lille.

Le prix du ticket (11€ en prévente ou 12€ sur place) me paraît cher, surtout qu’il n’y a pas de support band. Mais au Diable l’avarice, THE THERMALS sont d’après mes sources et mon intuition, l’un des groupes qui feront parler d’eux dans les années à venir. Il faut dire aussi qu’ils ont signé 6 albums chez Kill Rock Stars Records, chez Saddle Creek Records et surtout chez Sub Pop Records, le mythique label de Seattle, qui fête ses 25 ans cette année. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler le catalogue prestigieux de ces labels de légende. Un ami m’ayant dit beaucoup de bien de leur récente prestation bordelaise, je suis assez excité de voir le trio dans ses œuvres.

Il y a un peu de monde dans la salle, ça me rassure, à vue de nez 30 personnes, peut-être plus. J’ai l’impression étrange de revivre le concert de CHOKEBORE à Lille, dans les 90’s, au Kaméléon (devenu La Chimère bien après) où il y avait 30 personnes également. C’est donc plutôt bon signe quand on voit le parcours de CHOKEBORE par la suite. Certains traînent sur le pont, trinquent en terrasse. Lorin Coleman, batteur de THE THERMALS prend des photos depuis le pont de la péniche, Kathy Foster, la bassiste, est dans un hamac, Hutch Harris, le chanteur guitariste, se promène dans la salle et discute avec leur merch girl. D’autres se restaurent au food truck qui est installé sur la rive. Je reconnais quelques visages, des musiciens locaux. J’en salue quelques uns. Le public est mature et je suis étonné de constater qu’il y a à Lille quelques connaisseurs qui se sont donné rendez-vous au show de THE THERMALS. Car le mystère de THE THERMALS vient également du fait qu’ils n’inventent rien, qu’ils semblent sortis tout droit d’un back catalogue d’un obscur label indépendant millésimé 1995. C’est le rock qui faisait les beaux jours des College Radios durant les 90’s, merde, ça me paraît être il y a une éternité! Pourtant ils ne sont ni passéistes, ni nostalgiques, ils font ce qui semble être le plus naturel pour eux, du rock. En tout cas ils ne joueront pas devant une salle vide. 

Il est 20h50 quand le trio entre sur scène. Pas de chichi, c’est parti! Une set list longue comme le bras, mélangeant des titres choisis parmi leur 6 albums, et tous les singles ou presque y passeront. L’énergie est bien là. Et quel son!! Ça sonne comme une tonne de brique, c’est compact et massif. Le guitariste armé de sa Telecaster Thinline envoie des riffs faits d’accords pleins, comme au bon vieux temps ai-je envie de dire, le batteur ne s’est absolument pas embêté d’un kit compliqué, jouant de manière minimaliste mais hyper efficace sur une grosse caisse, une caisse claire, un charley, une ride et une crash. Aucun tom. C’est rare. Mais ça fonctionne. La bassiste-choriste tient le groove de manière remarquable. Des lignes de basse mélodiques, bien senties, ni trop simples ni trop compliquées. J’aime ce jeu. Le son est rond et percutant, il soutient l’ensemble comme une colonne vertébrale inébranlable. Les titres sont enquillés sans fioritures. Ils ne sont pas là pour enfiler des perles. Ça défouraille sec sur cette microscopique scène, point barre. Et c’est ça qui est jubilatoire. Le public réagit super bien, ça hoche de la tête, ça opine du chef, ça trépigne de la Converse, ça remue sur la pulsation, ça sourit au voisin, un peu comme dans ce clip pour Dirty Boots de SONIC YOUTH. C’est sage, mais ça surkiffe, ça se voit. Pas de bavardage entre les morceaux, à peine de temps en temps de très polis « Thank you so much ». Ça fera mon affaire. Après la démagogie puante des groupes du Main Square, ça remet bien les choses à leur place. Celle de la musique. Les moments les plus réjouissifs sont lorsque le groupe balance ses titres les plus connus (c’est relatif hein, c’est une formule), comme « I Don’t Believe You », « We Were Sick »,  « I Called Out Your Name » ou le supersonique tube « Now We Can See » et ses addictifs « Ho Wé Ho Ho Wah Oh » qui hanteront vos nuits pour les 20 prochaines années. Ça fait du bien. Rien n’est perdu pour le rock quand on assiste à un concert de THE THERMALS. Je me dis juste que si c’était un groupe français, et il y en a en France dans ce registre, je pense à mes amis de CANTHARIDE (album toujours disponible sur Red Plane Records), il n’y aurait personne au concert. C’est triste mais c’est ainsi. 

Le show de THE THERMALS n’aura duré qu’une petite heure, sans rappel. C’est dommage, ça laisse un goût de trop peu. Il est encore tôt mais il fait trop chaud pour rester dans la salle. Après avoir échangé quelques mots ici et là, nous reprenons la route vers nos chères pénates, le sourire aux lèvres, la tête embrumée mais avec le sentiment d’avoir assisté à l’un de ces petits moments magiques qui font tout le charme, tout l’indispensable du rock. Ils seront à Gand le 24 juillet pour le Boomtown Festival, ne les ratez pas cette fois.

**Chris Hamilton** 


lundi 15 juillet 2013

BIRDS IN ROW - DANGERS [USA] - PAINTED WOLVES [SWE] - AREA @ LE BOOTLEG, BORDEAUX, FR - 15/07/2013

A l’heure où j’écris ces lignes, j’écoute MASKED INTRUDER en mangeant un cupcake. Besoin d’un peu de sucre et de douceur après le concert d’hier. C’est marrant comme les goûts changent et évoluent. Je me souviens distinctement de l’époque où j’aimais pas quand ça criait, mais je me retrouve quand même aujourd’hui à aller à des shows avec en tête d’affiche BIRDS IN ROW et DANGERS. Le temps passe.

Deuxième concert Bordelais pour ma part, me plaisant de plus en plus dans cette jolie ville. En avant pour le Bootleg pour voir les locaux d’AREA, inconnus dans mon bataillon, ouvrir le bal dansant. Le premier truc qu’on remarque, ce sont les impressionnants racks de pédales d’effet aux pieds des musiciens. Y en a plein! « Et il y en beaucoup plus dans le public », lance le bassiste depuis l’autre côté de sa Rickenbacker. Ma mèche et moi tentons de ne pas trop nous sentir visés.

Toujours est-il qu’avec tout ce matos, ça sent le post-quelque chose à plein nez. Bingo, quel génie ce Marc, alors. C’est du post-rock à la MOGWAI, avec tout de même des accents plus punk rock sur quelques plans, le son de la Rickenbacker aidant. Des gros accords avec des doigts partout, des arpèges cristallins et un chant qui sait se faire rare. Le son est bon, très bon, même, pour une fois on peut apprécier tous les détails des compos. Je pense qu’on peut vraiment applaudir la manière dont sonne AREA ; c’est très travaillé, varié dans les textures des guitares tout en restant cohérent. Il y a du boulot derrière, et ça paye.

Le frontman annonce le dernier morceau. Dommage, j’en aurais bien pris plus. Sur la fin de la chanson, il descend de scène, joue un peu dans le public puis commence à exploser sa Gibson SG par terre. Billie Joe staïle. L’assistance est médusée. A ce moment-là, nombreux sont les mots qui tourbillonnent sous mon crâne, genre « oh » et « putain ». Mais qu’est-ce qui lui a prit… ? Les derniers larsens mourants, il remonte sur scène, pour expliquer ce qu’il appelle le « pourquoi du comment », en désignant la carcasse meurtrie de sa guitare : en résumé que l’avenir du groupe est incertain, et que c’était sans doute leur dernier concert. Il a l’air assez ému, le bonhomme. D’après ce qui est tombé dans mon oreille entre deux sets, un des membres clef du groupe s’en va vers d’autres contrées, au moment où ce dernier se préparait à enregistrer une nouvelle galette.

Par acquis de conscience, je jette un coup d’œil à la tête de la gratte sacrifiée ; comme mon intuition me l’avait soufflé (encore ce pouvoir de déduction, sacré Marc), ce n’est pas une Gibson qui gît par terre, mais une Epiphone. La vraie SG repose contre un ampli, en sécurité, sur un coin de scène. Ça nous a quand même offert une séquence sacrément intense.

On passe à l’international, avec les Suédois de PAINTED WOLVES, qui tournent en ce moment avec DANGERS. Leur style est à rapprocher de groupes comme LEATHERMOUTH : du hardcore au son bien crade, avec de minuscules touches de black metal, notamment au niveau de la gutturale voix du bassiste, du léger maquillage du chanteur et de quelques passages ternaires. Pour le coup, le son est moins bon que pour AREA, c’est un peu le bordel par moment. Mais ne nous y trompons pas, ça déboîte, ils ont de sacrées gueules et une sacrée présence scénique. En réécoutant les morceaux aujourd’hui, je découvre cependant une musique beaucoup plus mélodique que ce que je me suis pris dans le gueule hier soir.

Et après ce sont les californiens de DANGERS. Eux. "We’d rather change the lives of five kids in a basement than being the background music of a million others’ life". Découverts par hasard il y a maintenant plus de 4 ans, j’ai le cœur qui bat un poil plus fort à mesure qu’ils s’installent sur scène. J’aime VRAIMENT ce groupe. Leur musique, leurs paroles, leur attitude, leur imagerie. Ils tournent beaucoup, mais ne sont pas très productifs, un petit EP et deux albums en huit ans. Mais quels albums. Pour résumer, ils jouent un punk hardcore assez déstructuré.

Les derniers préparatifs sont effectués sur scène au son du « Love Poem » de Richard Brautignan :

"It's so nice to wake up in the morning, all alone.
And not have to tell somebody you love them,
When you don't love them anymore."

            Puis le groupe attaque avec "Stay-At-Home Mom": "Why didn’t you kill yourself today?". Bim bam boum, ça part dans tous les sens. Al, le chanteur, est encore plus taré que je l’imaginais. Un jeu de scène qui fait un peu peur, comme Fikce époque 29/09. Il hurle, saute, plonge par terre, se relève, ouvre de grand yeux fous. Il est tellement exubérant que je vais à peine regarder les autres musiciens, alors que vu le nombre de passages techniques que comportent leurs morceaux, il y avait quand même quelque chose à se mettre sous la dent. Je vis mon petit moment de fan avec Al, qui dès qu’il remarque que je connais les paroles d’un morceau, m’agrippe les cheveux, me colle son front contre le miens ainsi que son micro dans les dents pour hurler ensemble, les yeux dans les yeux. Cahuzac staïle. Retirant son tshirt sur "What Goes Up", il ressemble vraiment à un Henry Rollins de la folle époque, short inclus. Il ponctue le set de petits discours, jamais condescendants, pour éclaircir les thèmes abordés dans les chansons : la liberté d’orientation sexuelle, la remise en cause de la tradition… Conscient de prêcher des convertis, il nous rappelle que la vraie lutte se déroule à l’extérieur, dans nos entourages et dans la société. Un morceau inédit pour la route, et ça finit fort logiquement par "We Have More Sense Than Lies". "Nothing changes if we don’t change ourselves".

C’est trop court et c’est déjà fini. Revenez vite.

Dur dur pour BIRDS IN ROW de passer derrière. Le trio de Laval, membre de l’écurie Deathwish, a tout de même lui aussi de la présence scénique à revendre. Rappel du setup : le chanteur guitariste, une fabuleuse Rickenbacker dans les bras, quasiment couché sur son micro placé très bas ; le bassiste, quand à lui, est dos tourné au public tout le long du set, ce qui ne l’empêche pas de balancer des headbangs monumentaux. On tient aussi une moyenne de deux tshirts Converge sur trois au sein du groupe, ce soir.

Le concert livré par le combo correspond à sa musique : abrasif. Peu de surprises, mais ça joue super bien et c’est intense dans sa prestation physique. C’est d’ailleurs à ce set que je dois mon léger mal de cou d’aujourd’hui. Fifou, qui accompagne le groupe gravite autour de la scène, filmant ou prenant des photos. J’ai vraiment hâte que ce documentaire voie le jour. Il va falloir être patient…

**Marc Tranchant**

jeudi 11 juillet 2013

MONONC' SERGE [QC] - BATBAT PALLAVAS @ LE BIPLAN, LILLE, FR - 11/07/2013

   C'est face à la grille fermée du Biplan que je finirai ma chimère (ouais, ça sert à rien de te pointer avant 21h30, c'est toujours la même). Je dirai bonjour à mon pote Baptiste alias BATBAT PALLAVAS t'as vu! à travers la grille. Pratique! Peu de monde présent. Mais je me fais pas trop de doute! L'Oncle Serge doit bien avoir un bon paquet de fans dans notre région bien métalleuse.

   BATBAT monte sur scène, s'accorde vite fait et enchaine direct, les morceaux, je les connais pas mal, donc je chantônne direct. Deuxième chanson, pétage de corde sur "The Doll is Yours" sale! bon bah, il choppe la guitare de Serge et renvoi de plus belle. Mais ça se sent un peu que c'est pas sa gratte. Les tubes de son groupe défilent "Justine & Revolver", "Elle et Lui", "Colomba", "Surdose", "La Capitale"  ... mais aussi deux nouveaux "La Crise" et l'autre je sais pas, il l'a pas présenté mais il le joue pour la première fois. Puis une "vieillerie" comme il l'annonce "Tes États d'Âme Éric''
Y a quelques pains mais le public à pas l'air d'y tenir compte. Tant mieux! Il jouera un bon 45 minutes, j'aurai cru que seulement 20 minutes s'étaient écoulées Merde c'est passé super vite. Un très bon set, ça faisait longtemps que je l'avais pas vu en acoustique. Entre temps, le public est devenu bien plus compact. J'apprendrai qu'à la fin du premier concert, il y avait plus de place. On est donc 100 + le staff. Ce qui explique un peu plus la chaleur. Car ce soir y cauff' dins l'cave! Je quitte ma place "stratégique" pour aller m'en griller une! Pourquoi je fume? Je vais perdre Ze Place???

   Je redescends pour pas rater le début du show et à mon grand étonnement, y a encore la masse de place devant. J'ai oublié de vous dire que ce soir c'est en mode "cabaret", c'est à dire assis avec des tables! Et wé!, c'est ça la chanson punkifiée en acoustique. Donc ça fait un peu ambiance "bobo de Wazemmes" mais bon, au final, ça m'a plutôt plu. 

   Pour le concert de MONONC' SERGE, j'ai plus ma chaise. Qu'à cela ne tienne, je me pose devant accoudé au retour. Je l'ai déjà vu par deux fois mais avec son orchestre métal ANONYMOUS. Donc pour moi, grande découverte! Sont-ce les mêmes morceaux? Pourquoi je me pose la question, dans tous les cas, je m'en rappelle plus et j'ai aucun disque du type à la maison. Je me suis volontairement interdit de mater les vidéos sur le net histoire de découvrir le truc en live. C'est un peu un spectacle humoristique donc si tu connais déjà les feintes, c'est moins marrant. On pourrai le comparer à notre DIDIER SUPER local, mais en moins trash (ou en plus fin...) et pas avec le même accent (il est québécois). Chti VS Joual ! Ça serait bien fendart un featuring entre ces deux "provocateurs". 

   C'est sous les applaudissements de toute la salle, que Serge arrive sur scène. Avec son tee shirt rouge et son short couleur sable, le type paye pas de mine, j'aurai pu le croiser avant le show que je l'aurai même pas reconnu. Il commence son set avec "Pourquoi Mononc Serge joues-tu du Rock n Roll?" puis il enchaine avec "Requiem pour la Marde". Le truc c'est qu'il enchaine pas ces morceaux les uns à la suite des autres. Ici, les morceaux sont tous introduits par de petites histoires, anecdotes. Et ça fait déjà marrer le public, donc après c'est plus facile de faire passer ton morceau. Il est fort ce Serge! "La Maladie du Préjugé", "Les Patates'', c'est bon hein!, "Les cochons tralala flonflon" (grâce à ce morceau, petit court de québécois gratuit), "Je ne voterai pas" m'ont bien fait sourire. J'ai un peu moins accroché sur des morceaux comme "Fourrer" ou encore "L'homme qui ne voulait plus vivre". Pas que ce soit de mauvais morceaux, juste qu'il m'ont paru pas trop à leur place. Je remarquerai que ces deux chansons ont plus été propices aux bavardages dans la salle! Un peu de silence s'il vous plait! Heureusement y a "Paris Keupon", celle là me remet dans l'ambiance direct. La dernière chanson que j'entendrai sera "Noël est un jour comme les autres". Je remonterai l'escalier à l'heure de Cendrillon, sans perdre ma godasse, sur les accords de "Groupie". Quelle salope!

"Bah, chéto crissement bein Mononc Serch" même si je me vois mal écouter ça chez oim.  **DeWarlaing**

Béno était là mais je l'ai pas vu photographier, donc vous allez devoir vous contenter de ces deux photos pourries...

lundi 8 juillet 2013

BLATOIDEA [UK] - HANGOVER GENERATION [CH] - NUN & THE GANGBANGERS @ LE MONK'S CAFE, LILLE, FR - 08/07/2013

Je passe devant le Monk's pour trouver une place afin de me garer. Je vois la masse de punks lookés devant le rade! Ça s'annonce bien! De toutes façons, c'est SPIT IT OUT qui organise donc c'est bonne soirée assurée. Je me presse quand même car ce soir y a NUN & THE GANGBANGERS, nouveau groupe d'ichi qui fait son premier concert. Plutôt cool pour eux que de partager cette première affiche avec deux groupes internationaux. Les suisses-italiens de HANGOVER GENERATION et les londoniens de BLATOIDEA. 

Je descends donc dans la cave histoire de bien me placer pour ce premier concert des "NUN". Bah y en a plein d'autres qui ont eu la même idée que moi. Mais bon je me pose au milieu quand même. Il manque toujours un membre sur scène donc on sait pas trop quand ça va commencer. Le public, composé à 90% de connaissances du groupe, s'impatiente. C'est peut être ça leur truc pour nous chauffer un peu... nous faire poireauter. Ah BenBen arrive, ça y est les 4 sont là! Je ressens pas d'appréhension de la part du groupe. C'est bon signe. Dedans, on peut y retrouver Féloch alias Cowboy (Ashtones, ex-Men Fist Ten Asses...) à la guitare, BenBen (Atheist Bastards, ex-Prohibited Class) à la basse, Nun au chant, c'est une meuf & Arnaud aux fûts. Ils font du punk'n'roll avec un chant féminin à la limite du hardcore. Sur la setlist, y a que 6 morceaux, putain ça va aller vite! 20 minutes en fait. Ça envoi et je suis surpris par la maîtrise des morceaux pour un premier concert. On m'a dit aussi qu'ils ont dû répéter 5-6 fois à tout casser! Bah vivement bientôt, quand y aura plus de concerts dans les pattes, car là c'est déjà fort cool. Y a aussi GrosMatt (Bad Taste, ex-Chaos Etylic) qui devrait intégrer le groupe donc ça risque d'être un groupe qui va faire parler de lui! Des titres évocateurs : "You Suck, You Win", "Hit Me More", qui sont déjà repris en chœur. Du tout bon, ça fait plaisir un nouveau "bon" groupe à Lille.

Ça sera les suisses italiens qui suivront, HANGOVER GENERATION, la Génération Gueules de Bois. Bah ils ont frappé à la bonne porte, à Lille y a ce qu'il faut pour se mettre une bonne mine. Je trouve le début du set assez mou du gland, j'ai du mal à entrer dans le truc. Il faudra au moins 4 chansons pour qu'enfin je me motive un peu plus. Leur punk-hardcore ne me touche pas plus que ça! C'est bien joué mais chépa, il manque un truc pour me faire décoller. Faudra que je retourne les voir car plusieurs personnes m'ont dit que j'allais me prendre une claque. Sûrement pas le bon jour. Dommage.

Les diverses discussions à l'extérieur me feront rater une partie du concert mais je décide de descendre quand même voir BLATOIDEA. Là, ça rigole pas, ça rentre dans le lard, les 4-5 morceaux que j'ai vu m'ont paru dévastateurs. Y a pas foule et le pogo et viril. Voilà peut-être pourquoi y a pas foule! Bref, une grosse claque de quelques minutes pour terminer cette soirée placée sous le signe du punk coloré! 

Vivement dimanche! Qu'on remette ça avec TOTAL KOMPLET, des punks israëliens.  **DeWarlaing**

photo piquée sur le FB du Monk's




vendredi 5 juillet 2013

GUERILLA POUBELLE - CORBILLARD [BE] - LISA A PEUR @ CENTRE CULTUREL RENE MAGRITTE, LESSINES, BE - 05/07/2013

Allez ce soir on sort du taff, on se tape les bouchons à la sortie de Lille, et on prend la route direction Lessines au Centre culturel René Magritte en Belgique pour LISA A PEUR, CORBILLARD et GUERILLA POUBELLE. Après s’être trompé d’adresse et avoir « pseudo » mangé, on arrive enfin sur le lieu des festivités : une chouette salle avec une scène en coin et un bar en face.

LISA A PEUR commencent leur set 10 minutes après qu’on soit arrivé. Je ne serais pas très objective parce que c’est la 12583ème fois que je les vois en concert. Il fait chaud dans la salle et apparemment plus encore sur scène, Jess est au bord de la liquéfaction, et dans le public, nos amis belges qui sont déjà bien énervés crient « A POIL » ce qui sera le fil conducteur de la soirée... LISA nous joue les morceaux qu’on a l’habitude d’entendre, « Sans les mains », « Des bons de réductions », ou encore « A l’ouest ». Super énergie malgré la chaleur, et un très bon moment en leur compagnie comme d’hab’! 

Après une petite pause, c’est au tour de CORBILLARD de monter sur scène. Bien contente de les revoir une seconde fois. Ils commencent à peine que ça envoi déjà ! On aura droit à une douche de bière et à des pogos! On tourne en rond, on bouscule les gens, on s’écrase par terre, on tire les cheveux … Mais bon, c’est vrai que CORBILLARD balancent du lourd, avec des titres comme « Prérogatives d’un poisson rouge », « Prend moi la main », ou « L’alternative » (« A POIL ! »), (« A POIL ! »), (« A POIL ! ») … Et ce qui devait arriver, arriva… Les membres du groupe décident de se dénuder PARTIELLEMENT après la sollicitation insistante de certains mecs, donc tout le monde en caleçons sur scène et quelques uns dans les pogos et devant la scène. Je baisse la tête 30 secondes parce qu’un objet non identifié vient d’atterrir à mes pieds, avant même que je puisse savoir de quoi il s’agissait, mon frère me file un coup de coude et m’indique la scène… Fallait que ça sorte au bout d’un moment, ça faisait trop longtemps qu’ils attendaient! Ce qu’il y avait à mes pieds était un caleçon, et sur scène, bah, les mecs du public, eux, n’avaient pas compris PARTIELLEMENT… Pourquoi pas ! Le groupe jouera une ou deux chansons, je ne sais plus trop, avant que les gars décident de descendre de la scène et de se rhabiller. On aura droit à une reprise de THE CLASH, de « 2012 » (nouvellement intitulée « 2013 ») et de « Song for my friends » de FLOW en plus électriques pour notre plus grand bonheur! CORBILLARD terminent leur set sur « Territorial Pissings » de NIRVANA. Ils ont vachement assurés, un pur moment de passé avec eux à reprendre les chansons qu’on connaît et apprécier les autres! 

Nouvelle pause, plus courte que celle d’avant et c’est GUERILLA POUBELLE qu’on va entendre maintenant. Je les ai vu plusieurs fois, je veux les voir de nouveau, je me demande comment va être le concert. Ça commence, ils envoient et je me prends une baffe de 7 ans quand je les ai vus pour la première fois en festival! Till assure au chant, le nouveau batteur a une sacrée prestance et le nouveau bassiste est un peu plus discret, mais efficace ! On reprend par cœur « Sur le Trottoir », « Tapis Roulant », « Être une femme » ou encore « L’École de la Rue ». On aura même droit, et ça j’ai jamais vu pendant leurs précédents concerts, au premier couplet de « Culture Poubelle », avec uniquement Till au chant et à la guitare et nous tous en choristes, chouette moment! Ils joueront également leurs nouveaux morceaux « Marx et l’Histoire » et « Novembre ». Le concert se termine, on tente un rappel, mais ça semble terminé. Mais en fait nan! Le batteur décide de descendre sa batterie au milieu du public, FLOW de CORBILLARD va assurer la gratte, Jess de LISA A PEUR maintient la grosse caisse de la batterie mise à l’arrache, et les premières notes de « Demain il pleut » se font entendre. GÉNIAL! C’est la folie, on chante tous, on est tous autour de la batterie au milieu de la salle et c’est un kif total! Parfait!

En résumé, c’était vraiment une bête de soirée! J’ai apprécié de revoir ces trois groupes que j’aime beaucoup. Et j’ai aussi eu une belle surprise de voir GUERILLA POUBELLE comme ça, 7 ans après presque jour pour jour, on a beau dire que c’était mieux avant, moi j’suis convaincue que c’est quand même pas mal maintenant!  **Gwen**

Lisa A Peur (Amiens)

 Corbillard (Ath/Lille)

Guerilla Poubelle (Paris)

Guerilla Poubelle (Paris)

mercredi 3 juillet 2013

PENNY COCKS [SP] - BAD TASTE @ LA RUMEUR, LILLE, FR - 03/07/2013

Sortez les treillis, les tees noirs, le cheveu court et vous obtenez BAD TASTE, groupe lillois de punk hardcore flirtant avec le métal. Ça chante en français, dans la discipline, c'est pas tous les jours donc c'est à souligner. donc ça chan... ça braille en français dans un micro ala Elvis! Sur scène rien à voir avec Elvis, juste 5 gars qui ont envie d'envoyer le bousin et ils savent le faire. Le truc, c'est que ce soir, ça passe beaucoup mieux que d'habitude. Je trouve le son plus rond, moins agressif, plus accessible, plus à mon goût. Cool, je vais enfin pouvoir me faire ma petite idée. En plus le son est pas trop mauvais. Pas comme à Sains-En-Gohelle, mais bon, ce soir, on joue pas dans une église! Sur scène, les morceaux commencent souvent (toujours?) par une intro bien métal, voire très lourde à certains moments, pour partir d'emblée sur des riffs punk-hardcore bien plus speeds. Le set est maîtrisé par le groupe, ça rigole pas! J'irai même jusqu'à dire que ça y est on a  trouvé nos VARUKERS locaux en plus braillé. ça ravit le public "métal" présent, je dis ça car on voit qu'il reviennent du HELLFEST et abordent fièrement leurs tees fraîchement achetés estampillés du nom du fest! Ah!, un nouveau morceau "Héritage", donc on sort les paroles! Pareil sur le morceau suivant "Working Class" dédicacé à Martin, l’organisateur sans cheveu! Pareil on ressort les paroles! puis final annoncé, deux morceaux au lieu d'un, cool! Bah j'ai bien fait de pas rater BAD TASTE! 15 morceaux, j'men serai bien repris 2,3.

Rapide changement de plateau car on a attendu le public en début de soirée donc y a un peu de retard mais les espagnols de PENNY COCKS ne se feront pas prier pour envoyer la sauce en 2-2, comme il faut et avec du rock'n'roll messieurs-dames! Les barcelonais, crânes rasés, chaussés de Samba nous envoient une Oi! punkifiée "popisante"! Qu'est ce que c'est que cette étiquette? Bah, juste des riffs Oi! avec un chant bien punk et des mélodies pas trop vénèr, ça va tu situes? Leur skeud est sorti y a deux jours, mais à 15€, va falloir bien le vendre. Donc ça joue pas mal de morceaux dudit album, ça parle du manque d'emploi pour les jeunes avec "I need a Job", ça parle aussi du "vrai" Barcelone, celui qui pu la pisse et qui ressemble en rien au Barcelone touristique avec des morceaux comme "Broken Nose" ou encore "Riding the City". Le chanteur assure le show, jumpant, grimaçant à souhait. Je reste québlo pas mal de temps sur le jeu du bassiste, j'adore sa façon de dompter sa Ricken. Vous aurez compris que le groupe m'a charmé. Je le conseille même si il manquait un truc, j'aurai aimé y trouver des "Singelong", mais non, que nenni. Heureusement, ils finiront le set par "White Riot" de THE CLASH, chanson qui nous permettra enfin de chanter avec le groupe; avant de vraiment finir sur une de leurs compos "Burning Down My Mouth". Un bon set des familles, Je re-conseille à tous de les voir! 

Je tarde pas trop mais les concerts m'ont suffit, ça fait plaisir une soirée comme celle là... à Lille!

**DeWarlaing**

lundi 1 juillet 2013

Agenda Concerts Juillet 2013

01/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : The Copycats (garage-punk SP) / The Denyals
01/07/2013 Louvain (B) - Rock Café : You'll Live (USA) / Nai Harvest (UK) / Off The Charts (BE)
01/07/2013 Alost (B) - Cosa Nostra : Voodoo Swing (Rockabilly USA)
02/07/2013 Valenciennes - The Liverpool : NMH (CH) / The Strapones (CH) / Ocean Way
02/07/2013 Le Cateau-Cambrésis - Le Saint Matthieu : Guerilla Poubelle / Lisa A Peur
03/07/2013 Lille - La Rumeur : Penny Cocks (punk-rock SP) / Bad Taste
03/07/2013 Solesmes - Le Sous-Bock : NMH (CH) / The Strapones (CH)
03/07/2013 Ieper (B) - Vort N' Vis : Reproach (fast hardcorepunk BE), Moms on Meth (hcpunk) / Toxic Shock (BE)
03/07/2013 Liège (B) - Péniche Inside Out : Guerilla Poubelle / LisaApeur / Radio 911 (BE)
04/07/2013 Lille - Le Modjo : Los Angelos (reggae ska punk)
04/07/2013 Mons (B) - Le Phoenix : NMH (CH) / The Strapones (CH)
04/07/2013 Brugge (B) - Factor : Bane / Boysetsfire / Paper Arms
05/07/2013 Landrecies (59) : Paradisiac Field Festival : Ark Hate / Seftali / Feini-x-Crew / Primate's Trooper / Peep Show Club / Anorexic Sumotori / La Mathilde / Les Skamarades / Goatless Whaam! / Paramollos
05/07/2013 Arras - Main Square Festival : Green Day / The Prodigy / 30 Seconds to Mars / Bloc Party
05/07/2013 Espierres (B) - La Belle Vue : NMH (CH) / The Strapones (CH) / Asyle (BE)
05/07/2013 Lessines (B) - CC René Magritte : Guerilla Poubelle / Lisa A Peur / Corbillard (BE)
05/07/2013 Bruxelles (B) - DNA : Nina'School / It's Not OK
06/07/2013 Landrecies (59) : Paradisiac Field Festival : Plastic Tropic / Wanna Rebel Sound / Guidam Quintet / John Doe / Scènes Ouvertes / Radical Suckers / Noom / Bärlin / Wes Walz / Matteo Milazzi
06/07/2013 Arras - Main Square Festival : The Hives
06/07/2013 Carvin - Festival de la Résistance : Lenine Renaud / The French Mist / Les Murmures de la Rue / Les Fils de Flute / BY-K / NAK / Working Class / Dex / Les Poulydors / Papaya / Mon Pote Kurt / Mr Duba
06/07/2013 Guines (62) : Journée Sound System Ska
06/07/2013 La Louvière (B) - La Taverne du Théâtre : NMH (CH) / The Strapones (CH) / Dav!d (folk Lille)
06/07/2013 Kruishoutem (B) - JH Nuitgang (Sheeprock 2013) : Sidewalk Summer (BE) / The Kids We Used To Be (BE) / The Period Surfers (BE) / The Dutch Rudders (BE) / Alien Subway (FR) / Dear Hearts (BE) / The Bat Bites (NL) / Face The Fax (BE) / Lineout (IT) / River Jumpers (UK)
06/07/2013 Hanzinne (B) - Kediss(on) Festival : Do or Die / Dirty Fingers / Struggling For Reason / Corpor[h]ate /  Straight From Hate / Dirty Bees / Jimmy Backseat
07/07/2013 Dunkerque - Le Stubnitz : Poncharello 
07/07/2013 Gierle (B) - Sjock Rock : Swinging Utters
07/07/2013 Namur (B) - TBA : Raw Justice / Reproach / Hounds of Hate / Violent Reaction 
08/07/2013 Lille - Monk's Café : Blatoidea (UK) / Hangover Generation (CH) / Nun & The Gangbangers
08/07/2013 St Amand Les Eaux - Le Mac Delann's : Swamps (USA) / Kill For Peace / Nothing Left (DE)
08/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : Hounds of Hate (NY HxC USA) / Violent Reaction (SxE HxC UK) /  Wildlife (HxC BE)
09/07/2013 Ham (B) - Café De Snelle Vlucht  : Raw Justice / Get Wise / En Mi Defensa / Wild Life
10/07/2013 Lille - Le Peek a Boo : The Jetsons (POL)
10/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : Despise You
10/07/2013 Gand (B) - Kinky Star : Nervous Shake (BE) / Dj Rockin' Cat
11/07/2013 Lille - Le Biplan : Mononc' Serge en solo (QC) / BatBat Pallavas
11/07/2013 Lille - La Péniche du Pianiste : Le Cabarets des Culottés / Dominic Strauss Korn
12/07/2013 Lille - Monk's Café : Catholic Spray / Crusaders of Love
12/07/2013 Lille - Gare Saint Sauveur : Poncharello 
12/07/2013 Arras - Le Blue Devil : Mononc' Serge en solo (QC) / BatBat Pallavas
13/07/2013 Lille - Monk's Café : Cheap Drugs (BE) / VVOVNDS (BE) / Mörse
13/07/2013 Le Cateau-Cambrésis - Le Saint Matthieu : Mononc' Serge en solo (QC) / BatBat Pallavas
13/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : The Inca Babies / Cheshire Cat (the bouncing)
13/07/2013 Bruxelles (B) - Le DNA : Nervous Shake (BE) / Dj Nasty Bartender 
13/07/2013 La Louvière (B) - Power Festival  : Karma to Burn (USA) / The Experimental Tropic Blues Band (BE) / The Hillbilly Moon Explosion (CH) / Turbowolf (UK) / The Monsters (CH) / Drive like Maria (BE-NL) / The Black Tartan Clan (BE) / Bulls on Parade (Europe's N°1 RATM tribute band BE) / Jane Doe & the Black Bourgeoises (BE) / A Supernaut (BE) / Transcoder (BE) / My Diligence (BE) / Another Black Band (BE) / Prix « Envol des cités » / DJ SingCinaty 
14/07/2013 Lille - Monk's Café : Total Komplet (punk ISR)
14/07/2013 Le Quesnoy - Le Cactus Bar : Braindead (ska-punk-hc-dub DE) / The Autonomads (ska-punk-dub UK)
14/07/2013 La Louvière (B) - Power Festival : Punish Yourself / The Kdv-Deviators (DE-NL) / Banane Metalik / The Urban Voodoo Machine (UK)  / Burning Heads / Parabellum / Skarbone 14 (BE)  / Mononc'Serge (QC) / The Caroloregians (BE) / The Lucky Devils / Dirty Bees (BE) / Adios Pantalones (BE) / The Scrap Dealers (BE) / The Dead Shrimps (BE) / DJ Boule
15/07/2013 Saint-Amand-Les-Eaux : Death Before Dishonor (Boston HxC USA) / The Ape King (Lille) / Maradona (Cambrai) / Hiver (Hazebrouck)
16/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : Adolescents (USA) / Speedözer (BE)
17/07/2013 Liège (B) - La Péniche : Sex Dwarf / VVOVNDS / Cocaine Piss
18/07/2013 Lille - L'Imposture : Burn in Hell (AUS)
18/07/2013 Dour (B) - Dour Festival : The Aggrolites (USA)
19/07/2013 Lille - La Gare Saint Sauveur : Glowsun
19/07/2013 Petite-Synthe - Le Kalvaire : No Weather Talks (Hamburg/DE) / No Guts No Glory  
19/07/2013 Courtrai (B) : The Pit's : Retox (USA) / VVOVNDS (BE)
20/07/2013 Lille - Le Comedia : White Wine (rock garage stoner) / So2010 (punk garage)
20/07/2013 Lille - La Péniche : The Thermals (USA)
20/07/2013 Bruxelles (B) - Le DNA : Retox (USA) / Siamese Queens (BE)
20/07/2013 Geel (B) - JH De Bogaard : KilnⒶboy (WALES) / Krujido (COL) / Mind Collapse / Pllution / Visions of War
20/07/2013 Dour (B) - Dour Festival : Buster Shuffle (UK)
22/07/2013 Tournai (B) - Water Moulin : White Fence / Thee Marvin Gays (BE)
23/07/2013 Bruxelles (B) - Auberge de Jeunesse Jacques Brel : THC-Tim Holehouse (UK) /  Duncan Evans (BE)
24/07/2013 Lille - L’Imposture : Texas Tea (AUS)
25/07/2013 Petite-Synthe - Le Kalvaire : Birds in Row / Hiver
26/07/2013 Courtrai (B) - The Pit's : The Pussywarmers
27/07/2013 Lille - L'Imposture : One Thousand Directions / Stinky Bollocks
27/07/2103 Lille - Le Dame C. : The Flug (punk) / Rewinder (punk-garage-grunge) / Dusty Dandy (one man band) / Les Recalés (punk à l'ancienne)
27/07/2013 Lille - L'Absurde : Outernational (USA)
27/07/2013 Bruxelles (B) - Auberge de Jeunesse Jacques Brel : Série Z / Ghost on Tape 
31/07/2013 Lille - L'Imposture : Casually Dressed (DE) / Over The Stars Acoustic