L’équipe de 8h30-15h devait se rejoindre à 21h30 le soir-même pour
le démontage. Me voilà revenir au Grand Stade avec mon casque de
sécurité que j’exhibe fièrement, le sticker de roadie collé sur la poche
droite de mon jean, assez proche du sexe pour les midinettes qui le
lirait. Une fois au lieu de rassemblement, j’apprends que le concert ne
commence que vers 21h30/22h. Cool, encore quelques heures pour reposer
mes petits muscles encore tendus du matin, manger et griller quelques
clopes. Je discute avec quelques gars, histoire de passer le temps et
faire connaissance. Puis, à travers le mur triple béton je ne sais quoi
qui nous sépare de la salle, le bruit assourdissant du public nous fait
comprendre que ça va commencer. Tant qu’à faire, autant y assister. Et
là, j’avais l’impression d’être Maximus dans Gladiator qui entre dans
l’arène, à ceci près qu’on criait RIHANNA à l’unisson. C’est la première
fois que je foutais les pieds à un concert de cet envergure et pendant
quelques minutes je regardais ébahi les gradins bondés autour et
au-dessus de moi, me disant que ça fait un sacré paquet de monde tout de
même. Tout le monde attend l’entrée de la starlette et nous, qui pour
la plupart en avons rien à foutre, nous tendons le cou pour regarder
quand même. Mais l’chef nous demande de le suivre signer des papiers.
Tant pis pour son entrée.
Une fois fait, on entre à nouveau
dans la salle. C’est un peu la folie. Je serai incapable de remettre les
chansons, à part « Umbrella » je ne connais pas vraiment les titres.
Quoiqu’il en soit, j’ai plutôt fait attention à RIHANNA qu’à ses
chansons. Au début elle était habillée dans des vêtements assez «
joueuse de basket ball ». Sans doute pour être plus à l’aise pour
danser. Ensuite elle nous a sorti un vêtement mi rouge mi orange très
collant en même temps que d’être assez dénudé. Là, j’ai crié dans
l’oreille de mon voisin : « c’est le moment de mater ses fesses ! » Mais
ça ne l’a pas fait rire. C’est à ce moment qu’on a eu droit aux flammes
qui sortaient de la scène à plusieurs reprises et qui ont causé des «
ah ! » et des « oh ! » de la part du public. Après ça, c’était la
séquence « love » : les lumières s’éteignent, seuls quelques-unes
diffusent une lumière bleutée sur la scène et le guitariste s’avance
pour nous jouer un solo qui n’en finit plus. J’aurais pu trouver ça beau
je pense mais la durée de ce truc le rendait insupportable. Puis,
enfin, RIHANNA revient en s’élevant au milieu de la scène au moyen d’une
plaque tournante. Place aux chansons d’amour. Pour souligner cette
séquence « love », elle portait une belle robe rouge fendue jusqu’au
haut de la cuisse et qui lui moulait tout le corps. Loué soit
l’invention des écrans géants car on pouvait remarquer qu’à travers le
vêtement ses tétons pointaient. J’étais ému. Bon, là, l’ambiance s’est
un peu engourdie. J’ai pas assisté à la fin du concert, je devais
rejoindre mon équipe qui se préparait à bosser.
Un moment elle a pleuré aussi.
Un autre moment, elle a dit qu’elle voulait que tout le monde crie son
nom. J’ai hurlé dans l’oreille de mon voisin : « elle veut lancer une
immense partouze ! », ça ne l’a toujours pas fait rire.
Pour ce qui est du décor, elle a eu un délire « on va se la faire ambiance gréco-romaine ! »J’ai pas trop compris l’idée.
Mais bon, un concert comme ça, gratuit, je ne vais pas me plaindre.**Farouk**
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