A
l’heure où j’écris ces lignes, j’écoute MASKED INTRUDER en
mangeant un cupcake. Besoin d’un peu de sucre et de douceur après
le concert d’hier. C’est marrant comme les goûts changent et
évoluent. Je me souviens distinctement de l’époque où j’aimais
pas quand ça criait, mais je me retrouve quand même aujourd’hui à
aller à des shows avec en tête d’affiche BIRDS IN ROW et DANGERS.
Le temps passe.
Deuxième
concert Bordelais pour ma part, me plaisant de plus en plus dans
cette jolie ville. En avant pour le Bootleg pour voir les locaux
d’AREA, inconnus dans mon bataillon, ouvrir le bal dansant. Le
premier truc qu’on remarque, ce sont les impressionnants racks de
pédales d’effet aux pieds des musiciens. Y en a plein! « Et
il y en beaucoup plus dans le public », lance le bassiste
depuis l’autre côté de sa Rickenbacker. Ma mèche et moi tentons
de ne pas trop nous sentir visés.
Toujours
est-il qu’avec tout ce matos, ça sent le post-quelque chose à
plein nez. Bingo, quel génie ce Marc, alors. C’est du post-rock à
la MOGWAI, avec tout de même des accents plus punk rock sur quelques
plans, le son de la Rickenbacker aidant. Des gros accords avec des
doigts partout, des arpèges cristallins et un chant qui sait se
faire rare. Le son est bon, très bon, même, pour une fois on peut
apprécier tous les détails des compos. Je pense qu’on peut
vraiment applaudir la manière dont sonne AREA ; c’est très
travaillé, varié dans les textures des guitares tout en restant
cohérent. Il y a du boulot derrière, et ça paye.
Le frontman annonce le dernier morceau. Dommage, j’en aurais bien pris plus. Sur la fin de la chanson, il descend de scène, joue un peu dans le public puis commence à exploser sa Gibson SG par terre. Billie Joe staïle. L’assistance est médusée. A ce moment-là, nombreux sont les mots qui tourbillonnent sous mon crâne, genre « oh » et « putain ». Mais qu’est-ce qui lui a prit… ? Les derniers larsens mourants, il remonte sur scène, pour expliquer ce qu’il appelle le « pourquoi du comment », en désignant la carcasse meurtrie de sa guitare : en résumé que l’avenir du groupe est incertain, et que c’était sans doute leur dernier concert. Il a l’air assez ému, le bonhomme. D’après ce qui est tombé dans mon oreille entre deux sets, un des membres clef du groupe s’en va vers d’autres contrées, au moment où ce dernier se préparait à enregistrer une nouvelle galette.
Le frontman annonce le dernier morceau. Dommage, j’en aurais bien pris plus. Sur la fin de la chanson, il descend de scène, joue un peu dans le public puis commence à exploser sa Gibson SG par terre. Billie Joe staïle. L’assistance est médusée. A ce moment-là, nombreux sont les mots qui tourbillonnent sous mon crâne, genre « oh » et « putain ». Mais qu’est-ce qui lui a prit… ? Les derniers larsens mourants, il remonte sur scène, pour expliquer ce qu’il appelle le « pourquoi du comment », en désignant la carcasse meurtrie de sa guitare : en résumé que l’avenir du groupe est incertain, et que c’était sans doute leur dernier concert. Il a l’air assez ému, le bonhomme. D’après ce qui est tombé dans mon oreille entre deux sets, un des membres clef du groupe s’en va vers d’autres contrées, au moment où ce dernier se préparait à enregistrer une nouvelle galette.
Par acquis de conscience, je jette un coup d’œil à la tête de la gratte sacrifiée ; comme mon intuition me l’avait soufflé (encore ce pouvoir de déduction, sacré Marc), ce n’est pas une Gibson qui gît par terre, mais une Epiphone. La vraie SG repose contre un ampli, en sécurité, sur un coin de scène. Ça nous a quand même offert une séquence sacrément intense.
On passe à l’international, avec les Suédois de PAINTED WOLVES, qui tournent en ce moment avec DANGERS. Leur style est à rapprocher de groupes comme LEATHERMOUTH : du hardcore au son bien crade, avec de minuscules touches de black metal, notamment au niveau de la gutturale voix du bassiste, du léger maquillage du chanteur et de quelques passages ternaires. Pour le coup, le son est moins bon que pour AREA, c’est un peu le bordel par moment. Mais ne nous y trompons pas, ça déboîte, ils ont de sacrées gueules et une sacrée présence scénique. En réécoutant les morceaux aujourd’hui, je découvre cependant une musique beaucoup plus mélodique que ce que je me suis pris dans le gueule hier soir.
Et
après ce sont les californiens de DANGERS. Eux.
"We’d rather change the lives of
five kids in a basement than being the background music of a million
others’ life". Découverts par hasard il y a
maintenant plus de 4 ans, j’ai le cœur qui bat un poil plus fort à
mesure qu’ils s’installent sur scène. J’aime VRAIMENT ce
groupe. Leur musique, leurs paroles, leur attitude, leur imagerie.
Ils tournent beaucoup, mais ne sont pas très productifs, un petit EP
et deux albums en huit ans. Mais quels albums. Pour résumer, ils
jouent un punk hardcore assez déstructuré.
Les
derniers préparatifs sont effectués sur scène au son du « Love
Poem » de Richard Brautignan :
"It's so nice to
wake up in the morning, all alone.
And not have to tell
somebody you love them,
When you don't
love them anymore."
C’est trop court et c’est déjà
fini. Revenez vite.
Dur
dur pour BIRDS IN ROW de passer derrière. Le trio de Laval, membre
de l’écurie Deathwish, a tout de même lui aussi de la présence
scénique à revendre. Rappel du setup : le chanteur guitariste,
une fabuleuse Rickenbacker dans les bras, quasiment couché sur son
micro placé très bas ; le bassiste, quand à lui, est dos
tourné au public tout le long du set, ce qui ne l’empêche pas de
balancer des headbangs monumentaux. On tient aussi une moyenne de
deux tshirts Converge sur trois au sein du groupe, ce soir.
Le
concert livré par le combo correspond à sa musique : abrasif.
Peu de surprises, mais ça joue super bien et c’est intense dans sa
prestation physique. C’est d’ailleurs à ce set que je dois mon
léger mal de cou d’aujourd’hui. Fifou, qui accompagne le groupe
gravite autour de la scène, filmant ou prenant des photos. J’ai
vraiment hâte que ce documentaire voie le jour. Il va falloir être
patient…
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