Y a du nouveau dans le punk rock game bordelais: ce soir, c’est la
première orga d’Along The Shore. Et c’est pas une scène ouverte avec le
cover band de SIMPLE PLAN du lycée d’à côté ; c’est plutôt vers Carnage
Punk et le pays de Goethe qu’il faut loucher, car sont présent ce soir
deux groupes teutons, supportés par les éternelles punk rock stars
locales de NINA'SCHOOL. Objectif 60 entrées payantes.
On
serre un peu les dents au moment où les Nina s’élancent devant un
Heretic pas très plein. Qu’importe, les morceaux sont cools et la
prestation scénique toujours ardente, mélangeant vieilleries (« MSI », «
Tom ») et morceaux tout juste sortis (« Home Away », « G. »). Mais bon,
y a pas photo, je préfère voir ces gars accompagnés d’une grosse bande de
kids qui chantent poings levés, et ça manque d’un peu de peuple pour
l’instant.
D’ailleurs, je trouve qu’ils y a beaucoup
moins de kids qu’avant aux concerts de punk rock en général. Comme
beaucoup d’autres jeunes adultes de mon âge, j’ai débarqué là-dedans au
son des mélodies approximatives du premier album de GUERILLA POUBELLE.
Nous sommes pas mal à être toujours là, mais il n’y a simplement pas eu
de groupe depuis 2005 ayant produit le même impact en France. Quand
j’étais au lycée, la moyenne d’âge aux concerts était dramatiquement
basse ; depuis, les corps se sont encrés, les mains ont empoigné
guitares, drums & basses… Je sais pas trop pour vous, mais quand
j’ai pour la première fois vu le clip de « Demain il pleut », ça a été
un véritable électrochoc, et c’est à peine une métaphore. J’ai
complètement bloqué devant l’écran du Windows 98 familial, en me disant «
Voilà. C’est ça. ». La suite vous la connaissez, c’est sans doute un
peu votre vie aussi.
Bref. Y a moins de kids aux concerts.
Pendant
ce temps, la salle s’est remplie et les NINA'SCHOOL finissent leur set
sur un public digne de ce nom avec « De Travers ». Merci les gars, c’est
toujours cool de vous voir et rendez-vous en octobre.
Je n’ai
presque pas écouté les allemands de SMILE & BURN avant qu’ils
montent sur scène, mais je suis reparti avec un disque et un tshirt. Bim
les musiciens supers classes tous en chemises noires. Paf les morceaux
super mélos dans ta mouille. Shpof le mec qui chante comme tu aimerais
chanter. La dose, quoi, la dose. Ca pogote dans la fosse, et une large
clameur salue chaque chanson. Les compos sont géniales, et les gars ont
une banane monumentale tout le long du set. Au bout de quelques
morceaux, petite pause pour se réaccorder ; le lead guitariste, le seul
parlant français, nous confie : « On comprend pas, c’est la première
fois qu’on joue ici, et vous nous connaissez pas, mais ya des gens qui
dansent, et voilà… ». C’est touchant. SMILE & BURN sind über nice. (photo : Chuck Ersatz)
Toujours
en provenance de l’autre côté du Rhin, voilà la tête d’affiche, THE DETECTORS, du clan Carnage Punk. Les gars d’Along The Shore mettent en
place le setup pour capturer l’entièreté de la prestation. Patch « vegan
» sur un ampli, une bannière antifa sur l’autre et un look différent
par musicien. On a le hipster, le emo, le hardcore boy… Quelle que soit
la manière dont ils s’habillent, les premiers morceaux s’enchaînent
quasiment sans silence, les refrains of the doom te biflant
vigoureusement tes petites joues potelées. Le tube « Along The Way »
ravage tout sur son passage ; c’est d’ailleurs de cette chanson qu’est
tiré le nom de l’orga : «Along the shores, we hit the road for more ».
Mon coup de cœur « I Was a Teenage Capitalist » arrive peu après, avec
son shuffle des grands jours. Une reprise de NOFX (« Kill All The White
Man »), encore un refrain de la mort (« Let Me Out »), et on finit sur
une magistrale cover du « Sabotage » des BEASTIE BOYS, où tout l’Hérétic
finit en jump. Danke, guys. (photo : capture d'écran)
Plus tard dans la soirée,
le décompte de la caisse et des entrées est effectué. Résultat : 61
spectateurs payant. Pari (a) réussi. **Marc**
le set complet de THE DETECTORS :
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