mardi 31 juillet 2012

CHOKING VICTIM [USA] - PIPES AND PINTS [CZ] - RAT CITY RIOT [USA] - TALCO [ITA] - CHEWING ON TINFOIL [IRL] @ LA MIROITERIE, PARIS,  FR – 31/07/2012
Non mais regardez-moi cette affiche ! Carnage Punk Rock et Sick My Duck relèvent le défi d'organiser une date monstrueuse comme celle-ci à la Miroiterie. De l'inconscience ? Possible, mais ça ne nous empêchera pas de venir squatter une énième fois l'endroit pour voir un concert ! 

La soirée débute avec les italiens de TALCO. Dès le départ ça envoie sec ! A peine 5 minutes après le début du concert, la salle est enfumée, ça sent la transpiration et on a tous le T-Shirt trempé de sueur. La salle est déjà pleine à craquer et il y a encore du monde dehors qui essaye d'entrer. Et c'est parti pour les tubes ! « La parabola dei battagghi » se fait entendre et les slams éclatent dans l'assemblée. Le public est en transe, les pogos et les slams fusent ! Et ce n'est que le premier groupe. D'ailleurs, en parlant du groupe, c'est dommage qu'il ne parle pas beaucoup entre les morceaux. Par contre, ils jouent terriblement bien ! C'est carré, ils connaissent leurs morceaux sur le bout des doigts, c'est déjanté sur scène, c'est super cool. C'est aussi en regardant le groupe en live qu'on se rend compte à quel point  le chanteur est petit. Allons, on ne se moque pas, il y a beaucoup de petits hommes qui ont d'énormes talents (pas tous, certes). La reprise de « Bella ciao » arrive à point nommé pour faire chanter tout le monde et déchaîner la foule. Et pour finir le set en beauté, quoi de mieux que « St. Pauli » ? Du ska punk de très bonne qualité nous a été offert aujourd'hui par le groupe ! 
La suite se déroule en compagnie de RAT CITY RIOT. Un des groupes de street punk que je préfère ! La température monte encore dans la salle. Putain, on est en été, il fait déjà une chaleur à en crever dehors, alors imaginez ce que ça donne à l'intérieur de la Miroiterie... Sur scène, le groupe ne déçoit pas ! Le chanteur fait vachement penser à un chanteur de hardcore, tant dans son style que dans son attitude. Le reste du groupe se fait plus discret, les zikos se concentrent plus sur leurs instrus et sur les chœurs. « What's wrong » enflamme le public avec ses riffs effrénés, « Stranglehold » ne fait que raviver la flamme. Les pogos s'entassent, les slams se fracassent, on adore le set et ça se voit ! On remarque déjà quelques mecs complètement bourrés dans l'assemblée, qui sont assez chiants quand ils gueulent des conneries en français, du genre « Ferme ta gueule et joue ! ». Très intelligent de balancer ça à un groupe qui ne comprend pas un mot de français. 
Le groupe suivant est CHEWING ON TINFOIL, un groupe que je ne connais absolument pas, donc j'en profite pour prendre une pause. Au passage, je croise trois des BURNING LADY qui sont de passage sur Paris avant d'aller jouer en Suisse. C'est cool de les revoir. 
Après trois quarts d'heure, le moment tant attendu est arrivé ! CHOKING VICTIM en live ! Enfin presque... C'est juste Stza avec les membres de CHEWING ON TINFOIL... En même temps, c'est attendu. La salle est plus que bondée, c'est presque impossible de respirer à l'intérieur : on est constamment compressé par des personnes. Et ça n'a même pas encore commencé ! Je vous laisse imaginer l'arrivée de Stza sur scène et les premiers accords qui retentissent. En fait, plus on avance dans le concert plus on se dit « C'est pas CHOKING VICTIM, c'est Stza qui s'amuse à reprendre ses anciens morceaux... », le backing band est mou, il ne fait rien, ne tente rien, se fait très discret. Alors oui, ils ne font pas partie du crew initial, mais quand même, ils pourraient bouger un peu ! Il y a deux clans : ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas... Et moi j'aime pas trop... Pourtant, on a droit aux hits internationaux : « Born to die », « 500 channels », « Infested » ou encore « Fucked reality » sont de la partie ! Alors pourquoi ce concert tombe à l'eau ? Sûrement pas à cause de Stza, il assure depuis le début et fait monter l'ambiance dans la salle. Non, c'est vraiment le backing band trop mou qui ne reflète pas du tout l'esprit de CHOKING VICTIM. Après, malgré tout, il y en a qui ont aimé. Moi, je suis ressorti assez déçu de la salle. 
Mais heureusement pour moi, les PIPES AND PINTS étaient là pour finir la soirée. Un savoureux mélange entre du street et du celtique, ça me fait mouiller. Il y a déjà beaucoup moins de monde dans la salle, tant mieux pour moi, la salle n'est pas vide non plus. Faut pas déconner. Le set commence comme les autres sets du groupe : par l'intro de l'album suivie de « Let's go ». Encore une fois le public s'emballe ! Il y a vraiment un truc qui me choque avec le chanteur, c'est sa coupe de cheveux, plus qu'étrange. Sur scène, il y a de l'énergie à revendre ! Ça gueule dans les moindres recoins de la salle, on connaît les chansons par cœur et on s'éclate bien ! Le chanteur saute partout, le créteux à la cornemuse pète la forme, le guitariste s'en donne à cœur joie, le bassiste aussi, et le batteur n'arrive décidément pas à jouer assis. On a le droit par la suite aux fameux « Until we die » et « City by the sea » pour notre plus grand plaisir. Les pogos sont acharnés ! On a même eu le droit à une nouvelle chanson qui ma foi s'est avérée être monstrueusement bien. Enfin, pour bien finir le concert, les PIPES AND PINTS nous réservent un morceau de choix : « Kensington club » ! Magique. Et c'est déjà la fin du concert. Je ressors de la salle complètement couvert de sueur. Eh bien, quelle soirée ! On reste encore un peu à la Miroiterie histoire de profiter de cette belle soirée d'été, et on repart tranquillement chez nous. J'ai été vachement déçu par CHOKING VICTIM, mais les autres groupes m'ont sidéré. **DxW Jr**

samedi 28 juillet 2012

NINA'SCHOOL - WANK FOR PEACE @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR – 28/07/2012
Qui a dit que Désinvolture Nordiste était mort? Certainement pas moi! Et pour preuve, ce soir, le concert est organisé par Bolster Your Friends, le nouveau nom de Désinvolture Nordiste. C'est le dernier concert de la tournée de NINA'SCHOOL et de WANK FOR PEACE, et c'est à Lille que ça se passe. Les WANK FOR PEACE débutent les festivités. On les voit pas mal dans le nord ces derniers temps, on s'attend encore à passer un bon moment. C'est chose faite! Plus je les vois et plus je les trouve bons! Ça claque, une fois de plus! Ce soir, le chanteur joue beaucoup avec le décor de la salle : une fois il prend un cadre et s'amuse avec, une autre fois il va chanter dans les toilettes juste à côté de la scène, c'est plutôt marrant à voir. Le jeu de scène, la qualité de l'interprétation des morceaux, les choeurs simples mais efficaces repris par le public, tout ça laisse penser, et c'est juste, que le groupe est vraiment meilleur en live qu'en studio, En plus de leurs compos, on a eu le droit à une reprise de BLINK-182, « Dammit – Dirty edit » si je ne m'abuse, à la sauce WANK FOR PEACE. Ça démonte ! Enfin, pour finir le set en toute beauté, deux mecs de NINA'SCHOOL, Kévin et Clément, se ramènent sur scène, un au micro et un au chant, pour interpréter « Free hugs », dont les choeurs sont une fois de plus repris par le public, donnant au morceau une toute autre dimension. Ma mâchoire doit être déboîtée, je viens de me prendre une énorme claque ! J'attends déjà leur retour dans le nord ! Les NINA'SCHOOL arrivent sur scène. Dès le début, on remarque un truc de changé : on retrouve désormais Antho (ZÉPHYR-21, THE HELLTONS) à la batterie. Ce soir le set est très différent de d'habitude : même si les morceaux les plus connus sont joués, le groupe décide de jouer des chansons laissées aux oubliettes depuis quelques années. C'est donc avec étonnement qu'on entend « Ma soeur » et « 7 m² » et c'est avec encore plus d'étonnement qu'on arrive à se souvenir des paroles. Les reprises sont aussi à l'honneur, avec « Police on my back » des CLASH et même « Johnny B. Goode » de CHUCK BERRY ! Le set n'a rien à voir avec ceux qu'ils ont pu faire les années précédentes, c'est sympa, ça varie. Cependant, le groupe semble fatigué de la tournée ce soir, et même si ils restent très énergiques, on ressent une faiblesse dans l'interprétation des morceaux. Ça n'empêchera pas les fans du premier rang de chanter les paroles et de passer un bon moment. Le concert se finit, on reste au bar pour vider les fûts. Bah ouais, c'est samedi soir, alors on a le droit ! **DxW Jr**

samedi 21 juillet 2012

MAGIC HAWAI - QUARTWELL @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR - 21/07/2012
En ce jour de fête nationale belge, j'aurai pu me rendre à La Louvière pour le Power Festival où CORBILLARD, UNION JACK, GUERILLA POUBELLE et THE DAMNED jouaient mais non, ce soir je retourne à l'Imposture, non pas pour un concert punk mais plutôt stoner-garage, c'est mon pote Clem de WES WALTZ qui organise, j'arrive sur la fin du premier groupe QUARTWELL, jeune groupe de Lille, je connais pas, j'ai pas envie de connaitre plus, les 2 chansons que j'ai entendu m'ont paru longues. Du stoner ambiant, pas trop ce que j'écoute ni ce que j'aime, l'entracte avec les potes me plait bien plus !!! Place au deuxième et dernier groupe de la soirée, les sympathiques rouennais de MAGIC HAWAI, j'ai grillé un de leur sticker dans le van des Burning, une tournée que j'ai pas pu faire, on me dit que c'est cool, c'est vrai c'est pas mal mais je trouve ça super rébarbatif, les 4 premières chansons me suffiront, je ressors écouter de la terrasse avec les potos. J'ai quand même eu le temps de me faire offrir une paire de lunettes 3D (ainsi que la plupart des personnes présentes) car le groupe à sorti ses stickers, flyers et skeuds en 3D. On a tous eu l'air con le temps d'une chanson. Au final, la soirée m'aura super plu car elle m'aura permis de parler un peu plus qu'à l'habitude aux "copains de concerts"et de faire de nouvelles connaissances. Il m'en fallait pas plus de toute façon car après une journée contraignante, il ne me fallait pas plus que de la distraction. Le changement, c'est bien des fois. **DeWarlaing**

vendredi 20 juillet 2012

SIAMESE QUEENS [BE] - KILL FOR PEACE @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR – 20/07/2012
Ce soir, c'est mon pote Greg Smeths qui organise, après la reprise du taf hier et ce déménagement, je me suis surpassé pour me rendre à cette soirée et j'ai bien fait !!!! Le premier groupe commence quelques minutes après mon arrivée, même pas le temps de dire bonjour à tout le monde que ça commence déjà, les costauds de KILL FOR PEACE ont la difficile tâche de débuter les hostilités, et ils y arrivent fort bien, leur hardcore-punk en a séduit plus d'un hormis ceux déjà conquis, ça fait 3 ans que je les avais pas vu, c'était en première partie de FIERCE. Ce soir ils arrivent à chauffer parfaitement le public présent, une grosse trentaine, dès les premières notes !!! Ça joue très bien, le batteur en prend pour son grade, les changements de rythmes toutes les 10 secondes, c'est pas facile à réaliser, le groupe est fort proche de son public, raconte des blagues, bref assurent correctement le show, le set passe vite, trop vite, je me serai bien pris des claques un bon quart d'heure supplémentaire, ah j'oubliais, les gars, arrêtez ce larsen continu entre chaque chanson.... c'est insupportable. Bon hormis un "tout bourré", la soirée commence parfaitement. Vient le tour des bruxellois de SIAMESE QUEENS, un groupe que je connais pas mais que je suis venu voir car y'a mon pote Vankou dedans, il m'avait envoyé un lien pour que j'écoute son "nouveau" groupe, j'avais pas mal accroché mais je voulais voir ce que ça donne sur scène... bah le rendu est fort cool, les deux gratteux et le bassman dos au public, un grand batteur aussi bien par la taille que par le talent, et un Vankou qui est le seul à avoir le secret de son déhanchement. Une musique très barrée, avec du punk, du hardcore et une grosse cuillère de noise. Le guitariste soliste n'hésite pas à se retrouver à quatre pattes afin de torturer ses pédales, je prends ma claque là les copains... je vais aller au taf demain les joues pleines de bleus... y'en aura un autre qui repartira avec quelques bleus, le "tout bourré" a poussé un peu trop loin... tant pis pour lui... ça défoule. Des soirées comme ça, ça n'a pas de prix... demain même lieu... même ambiance? **DeWarlaing** 

mardi 17 juillet 2012

THE FLATLINERS [CAN] - FACE THE FAX [BE] - BAMBOO AVENUE [BE] @ SOJO CLUB, LEUVEN, BE – 17/07/2012
Eh merde... Y'a plus de place pour le concert de ce soir... Mais j'ai quand même réussi, grâce à ma pote Juliette, à trouver une personne qui a bien voulu m'en vendre une pour assister au show ! Ouf ! Je vais pouvoir y aller. Le trajet est assez long jusqu'à la salle, on met bien une heure et demie en voiture pour se rendre sur les lieux, alors on espère que le concert sera bon, et puis c'est 10 € les trois groupes ce soir. On arrive pas à trouver la salle du premier coup, on se rend compte qu'il faut en fait s'enfoncer dans une allée aux allures résidentielles pour tomber sur l'endroit. Depuis l'extérieur, on entend déjà les BAMBOO AVENUE jouer. Les Belges font du ska punk à cuivres, c'est pas vraiment déjanté, ni super violent, un style plutôt calme. La scène est envahie ! On décompte jusqu'à sept ou huit membres dans le groupe. Le set est bien préparé et bien joué, du moins musicalement parlant. Côté jeu de scène, c'est pas encore ça. On sent le groupe plutôt tendu, mal à l'aise, peut-être à cause des 200 personnes réunies dans la salle, ou alors autre chose ? En tout cas, niveau musical, c'est propre, ça déboîte pas forcément, c'est pas le groupe qui te marque vraiment, mais il y a du potentiel. Vu l'heure de notre arrivée, on a pas pu voir le set complet, donc on attend une bonne vingtaine de minutes avant de voir FACE THE FAX. Encore des gars de la région ! Le son est balancé et dès les premières notes, les premiers choeurs retentissent dans la salle. Ils font du punk rock très agressif, et le public a l'air d'apprécier ! Les pogos se font plutôt rares, mais les voix s'élèvent. Le chanteur gueule comme un taré, les musiciens envoie tout ce qu'ils ont dans le bide, ça saute dans tous les sens ! Le groupe à l'air de s'être approprié la scène, histoire de dire « On est chez nous, on vous montre ce qu'on sait faire ! ». Et ce qu'ils savent faire, c'est balancé un bon gros son plein d'énergie ! Les gars marquent leur territoire ce soir avec leur set. Arrivé à la fin, un de leurs potes monte sur scène pour chanter un morceau, puis le set s'achève. Mais bien sûr, un petit rappel s'impose vu que le groupe à encore un peu de temps avant de s'arrêter. Donc pour finir en beauté, les FACE THE FAX choisissent de jouer un gros classique : « Time bomb » de RANCID. Tout le monde chante, tout le monde s'éclate, mais mine de rien, je ne peux m'empêcher de penser que je vais voir les vrais dans un peu plus de deux semaines, donc je suis un peu réticent, même si j'apprécie le moment. Le groupe quitte la scène pour laisser la place aux FLATLINERS. On voit le batteur avec un T-Shirt GUERILLA POUBELLE, on ne peut s'empêcher de sourire. Puis on apprend qu'il n'a pas changé de T-shirt depuis le début de la tournée. Certains diront que c'est rock'n'roll. Le groupe n'a pas encore commencé, pourtant les gens affluent dans la salle ! Ça y est, le son est envoyé ! En intro, on a le droit à « Meanwhile in hell » suivie de « Carry the banner » ! Histoire de dire au groupe précédent « Vous êtes peut-être chez vous, ça ne fait pas de vous les patrons de la soirée. ». On assiste à une rangée de groupies au premier rang et à des pogos présents depuis les premières notes du set dans les rangs suivants. Le public se déchaîne ! Les slams arrivent peu de temps après. Le groupe assure sur scène : présence scénique, qualité des morceaux, rien n'est à jeter ! Le set est essentiellement basé sur le dernier album, on n'a pas le droit à beaucoup de skacore (A mon grand dam!), mais le punk rock mélodique joué ce soir devant nous est d'une grande qualité ! Il fait super chaud dans la salle, mais ça n'empêche pas le public de s'agiter de plus en plus, comme sur « There's is a problem » où tout le monde danse, reprend le refrain et pogote. On atteint presque trois quarts d'heures intenses en punk rock avant que « Fred's got slack » et la magnifique « Count your bruises » n'arrivent et marque la fin du set. Cette fin est clairement un message pour le groupe d'avant : « On a gagné, on a conquis l'endroit ! ». Mais le public en veut plus, alors pour fêter la victoire éclatante des FLATLINERS, un rappel composé de deux morceaux s'impose. Ça y est, le concert se finit, on va au merch' voir un peu ce qui traîne, puis on repart pour un long trajet. Finalement, la soirée valait bien 10 €, et ça aurait été dommage de ne pas y aller ! **DxW Jr**

dimanche 15 juillet 2012

MANU CHAO & LA VENTURA @ LE STADE DU TOUQUET, MARQUETTE LEZ LILLE, FR – 15/07/2012
Bon, ce soir pas d'invit, mais ayant vu MANU CHAO deux fois auparavant, ça me fait moins mal au cul de dépenser 2x27€ pour ce concert. MANU CHAO, c'est un mythe pour moi, c'est à travers sa MANO NEGRA et autres groupes "Boucherie Prod" que j'ai connu la scène dite "alternative". Le concert a changé de lieu quelques jours avant afin de permettre à 2000 personnes en plus de profiter du concert, bas ils auraient pu laisser ça au lieu initialement choisi, car les 10000 personnes attendues ne seront en fait "que" 8000. On arrive quand le premier groupe, LA TROBA KUNG FU, annonce MANU CHAO & LA VENTURA (version 4 musiciens), bah à entendre ce qu'on a entendu de dehors, de la musique typiquement espagnole, pas trop grave. L'ambiance est bon enfant, j'adore, et c'est parti pour le concert, les deux premières chansons, Skaliine et moi les suivrons de la queue du bar... on retrouve les autres, et on se retrouve entourés d'autres potes, c'est plutôt cool, d'autant que je sais que y'a mon "connard" de collègue dans la foule. J'aurai aimé en croiser d'autres, ça sera pour une autre fois. C'est parti pour 2h15 de set où tous les tubes auront le droit à leur instant de gloire, tout le monde chante, tout le monde saute, tout le monde sourit, c'est vraiment extra cet ambiance, je kiffe. Quelques apparitions de l'accordéoniste de La Troba. On aura pas le droit à de nouveaux morceaux mais ces versions "quatuor" m'ont bien plu. Les deux autres fois, c'était accompagné de la RADIO BEMBA, c'est dire que la barre était haute, pas déçu, bravo.**DeWarlaing**

vendredi 6 juillet 2012

P.O.BOX - NOTHING FOR FREE - THE SKALOGG'S @ LE MIDLAND, LILLE, FR – 06/07/2012
Il y a pas beaucoup de concerts ce mois de juillet dans le nord. Heureusement, Everything Sucks Records nous invite à sortir au Midland pour un show ska punk et punk rock. Si le nom de l'endroit ne vous dit rien, vous l'avez sûrement connu comme étant le Select. L'endroit se veut désormais avec une ambiance viking, mais à part les quelques beaux dessins sur les murs on retrouve toujours les mêmes poivrots au bar. Y'a pas beaucoup de monde qui est venu ce soir, moins d'une vingtaine de personnes, pourtant l'affiche vaut plus que ça ! THE SKALOGG'S entament leur set. Ça fait déjà plus de trois ans que je connais le groupe, plus de deux années que je possède leur EP, mais c'est la première fois que je les vois en concert. J'aime beaucoup leur ska punk, d'ailleurs j'aime beaucoup le ska punk en général. On retrouve une formation de six membres, parmi lesquels deux cuivres : un saxo et un trombone. C'est assez cool, les morceaux sont bien interprétés, le son de la salle est pas trop dégueulasse. Le groupe joue les morceaux et interagit avec le public sans se soucier du nombre de personnes présentes. Après de longs mois d'oubli, les meilleurs morceaux refont surface. Je réécoute avec grand plaisir les meilleurs titres de leur EP : « Back from the dead », « Holy TV », ou encore « Tokyo » (provenant de leur myspace) avec sa courte intro qui fait très chanson traditionnelle japonaise. Ça swingue ! Le groupe enchaîne après aux, c'est NOTHING FOR FREE, que j'ai dû voir une ou deux fois seulement. Ils font dans le punk rock mélodique, pas super violent donc, et je trouve ça assez plaisant mais sans plus. Les morceaux qui me bottent bien sont évidement ceux où on retrouve de temps en temps une bonne petite guitare saturée en contre-temps, mais pour le reste je ne suis pas spécialement fan. J'accroche pas vraiment aux mélodies, et j'ai aussi l'impression que les morceaux ne varient pas assez entre eux. Mais assez parlé des côtés négatifs, voyons le positif ! C'est dynamique, le groupe bouge bien, c'est communicatif, il y a de quoi plaire ! Et apparemment une bonne partie de la salle à l'air d'apprécier le set. On retrouve un groupe avec des hauts et des bas, les hauts sont loin d'êtres géniaux et les bas sont loin d'être catastrophiques. Après, chacun est juge, et chacun ses goûts. On sort de la salle pour faire une courte pause, mais il faut vite enchaîner car les concerts ont commencé tard et il ne reste plus que 25 minutes pour les P.O.BOX. Au passage je retrouve Juliette accompagnée de ses parents (ses fameux parents punk rockers !) dehors, attendant le concert des nancéens. Ça débute, je retourne dans la salle, et je trouve que voir P.O.BOX dans une salle vide, c'est assez bizarre. Moi qui m'étais habitué à les voir dans des endroits bondés... Mais les gaillards ont fait des concerts bien pires, et ce n'est pas une petite date comme ça qui va les démotiver ! Le chanteur invite tout le monde à se rapprocher de la scène et le set débute. C'est vraiment là qu'on voit à quel point un public est important. Au Shaka Laka, il y avait foule, le groupe prennait son pied, et nous aussi. Ici, c'est tout le contraire. Les nancéens ont quand même envie de jouer, et c'est une tâche qu'ils accomplissent avec brio ! C'est carré, c'est propre, on retrouve un groupe toujours aussi communicatif et le trompettiste n'a pas lâché ses blagues foireuses. On sent qu'ils sont contents de jouer. Les derniers tubes se font entendre, « On how to light a fire », sans doute ma préférée, et « Forsaken comedy » se font entendre aussi bien que les plus vieux : « So Milgram knew it » ou encore « I refuse all qualms ». Les morceaux s'enchaînent avec maîtrise, et il faut bien vu qu'il ne leur reste plus beaucoup de temps à jouer. Les envolées et les choeurs semblent n'avoir aucun effet sur le public qui reste toujours aussi statique. Le concert se finit après une petite demie-heure de prestation. Certains gros tubes ont dû être zappés pour respecter l'horaire, c'est dommage. On reste un peu dans le bar avant de repartir tranquillement chez nous, en repensant à un concert qui n'a pas eu le public qu'il méritait. Rappelez-vous donc que se bouger en concert, c'est faire des heureux ! **DxW Jr**

jeudi 5 juillet 2012

GRAND HOTEL PARADOX [Dubai - UAE] - BLOODY REJECTS [SGP] - THE FURY [SGP] - THE TUJOBELAS [SGP] @ APSARA ASIA DANCE STUDIO, SINGAPOUR, SGP - 05/07/2012

L’été dernier, je suis parti bosser quelques temps à Singapour, petite cité-état coincée entre la Malaisie et l’Indonésie. Me disant que trois mois sans concert de punk rock, ça allait être un peu long, je suis parti en chasse sur Internet.

J’en ai ramené le contact de Shaiful, le boss de Prohibited Projects, qui est à peu près la seule assos du pays. Sympa comme tout, il me donne rendez-vous quelques jours plus tard, le 5 juillet pour une de ses orga. THE TUJOBELAS, THE FURY, RUBIX, TAPESTRY, BLOODY REJECTS, GRAND HOTEL PARADOX… autant dire que je ne connaissais rien de rien à ceux qui devaient jouer.

Après un long trajet en métro, je plonge au cœur du quartier indien, et fini par trouver la petite salle. Mon arrivée ne passe pas inaperçue, car je combine deux particularités : personne ne m’a jamais vu et surtout, je suis le seul blanc. C’est tout con mais mine de rien ça fait très bizarre ! Heureusement, Shaiful et ses potes sont supers cools, et je suis présenté avec le sourire à cette petite bande très lookée (grosses mohawks, blousons cloutés, bretelles, etc), tous d’origine Malaise ; les Chinois ne sortent pas, à Singapour.

C’est assez amusant de discuter de musique avec eux ; certain écoutent du NINE ELEVEN, et ils me parlent de vieux groupes de screamo et de hardcore français des 90’s que je ne connais même pas, ahah. Ils s’accordent tous pour dire que nous n’avons jamais perdu ce « french emo sound » qui apparemment nous caractérise par chez eux.

Le show subit quelques annulations : les RUBIX ne viendront finalement pas, et le guitariste de TAPESTRY est en détention provisoire car la police a trouvé des journaux malais chez lui, ce qui est illégal dans cette belle « démocratie autoritaire » qu’est Singapour.

Le concert commence anyway par les TUJOBELAS, une bande de kids qui doivent passer beaucoup de temps sur Skatepunkers. Ils débaroulent leur punk rock mélo dans le style des SATANIC SURFERS à fond les ballons. Bon, ils ont la pêche et le sourire, mais il reste encore du boulot. C’est bien d’aller vite, mais quand le batteur court devant tout le monde et que la basse traîne des pattes derrière, le rendu est assez moyen. Le chant nage entre deux eaux : pas assez juste pour être mélo mais pas assez viril pour être hurlé non plus, hélas, et il y a de longs vides entre les morceaux… Après, les mecs sortaient tout juste du lycée, c’était quelque chose comme leur troisième concert, et ils devaient tous partir faire leur service militaire de 2 ans en septembre. Ils ont donc toute mon indulgence. Ils finissent sur « Linoleum » de NOFX, en sautant comme des cabris et en foirant toutes les harmonies.

On enchaîne avec THE FURY, et je me rends compte au premier morceau qu’en fait putain, ben je les connais. Après un effort de mémoire, je me souviens que c’est Mademoiselle Noodle qui me les avait dégoté juste avant mon départ, alors qu’ils jouaient sous le nom de MY PRECIOUS. C’est du bon hardcore bien tortueux et chaotique, fronté par une toute petite chanteuse, qui hurle à s’en décoller la rétine. On pourrait d’abord penser à comparer ça à du PUNCH, mais le style du groupe, avec ses petits accès de mélodies et de passages dansants au milieu de toute cette violence le fait plutôt pencher du côté des anglais de ROLO TOMASSI. Quand il est maîtrisé, j’adore ce genre, et c’est le cas ici. Sans trop de débauche technique mais avec plein de bonnes idées par-ci par-là, THE FURY retient vraiment l’attention.
Entre chaque morceau, la chanteuse regarde le public avec un petit air coupable, se tortille les mains puis marmonne un « thank you lah ». C’est vraiment trop mignon de voir à quel point elle est timide et en contraste la violence qui l’habite dès que le groupe est là pour la soutenir.

RUBIX étant absents, c’est le groupe dont le nom m’a complètement échappé de mon nouveau pote Shaiful qui comble l’horaire. Mais par contre j’ai rien compris. Je m’explique : la pièce est plongée dans le noir, à part quelques bâtons d’encens disposés ça et là dans la salle. Le batteur, iroquoise verte dressée, blouson clouté et Docs aux pieds. Le guitariste, en chemise de salary-man, Schecter de métalleux pendue au cou et branchée sur un Mesa Boogie. Au milieu de la salle, un skin à bretelle tire un micro, et se ramène avec un didgeridoo au-dedans duquel il soufflera constamment pour toute la durée du set. Pendant ce temps, Shaiful a ramené un mégaphone, qui contient quelques samples d’alarme. Je crois que c’était du death, un instrumental d’un seul bloc long d’une trentaine de minute. Je ne sais pas si j’ai aimé, mais en tout cas c’était complètement hypnotisant ; surtout l’espèce de fin mystique, tout en larsen  et solo de batterie, avec le guitariste exécutant une prière musulmane, bâtonnets d’encens dans les mains. Je le répète : je n’ai RIEN pigé, mais en tout cas il y avait une sacrée ambiance, un petit univers clos créé en quelques minutes.

Pendant que les BLOODY REJECTS s’installent, voilà que débarquent enfin sur le lieu du show la tête d’affiche,
GRAND HOTEL PARADOX. Sur les flyers, ils étaient indiqués comme « Dubai expats ». Semi surprise, donc découvrir 3 occidentaux sortir du van qui vient d’arriver sur le parking. Je crois qu’ils sont à la base Irlandais, mais vivent au Moyen Orient depuis déjà de nombreuses années. Je tape un peu la discute avec Chris, le chanteur guitariste qui, prenant connaissance de mon pays d’origine me demande si je connais le seul groupe de punk rock français qu’il a vraiment écouté, GUERILLA POUBELLE

Le duo guitare-batterie
BLOODY REJECTS commence ensuite à jouer. Un coup c’est du black metal, un coup du gros trash old school. Les compos sont vraiment banales et l’absence de basse ne rend vraiment pas service au son du compo. Bof, suivant.

Et là,
GRAND HOTEL PARADOX c’est un petit coup de cœur. Les gars ont un sacré charisme, bougent bien, et ont vraiment un son unique. Ils font partit de cette catégorie de groupes qui chantent faux 100% du temps mais où ça sonne quand même, un peu comme le mec de RVIVR. C’est assez compliqué de décrire leur musique, une sorte de punk rock tranquille, à la distorsion légère, plein de dissonances et d’accords tordus importés du jazz. Leurs paroles parlent surtout de DIY et des conditions de vie effroyables des travailleurs asiatiques immigrés dans les Emirats du Sud-Est de la péninsule arabique (lutte partagée par la plupart des groupes de punk de ce coin-là du monde). Leur dernier album est en téléchargement à prix libre sur leur Bandcamp, ça plaira sûrement pas à tout le monde, mais ça vaut l’essai.

Je dis au revoir aux gens, je chope le disque de
GRAND HOTEL PARADOX, la gentille chanteuse de THE FURY insiste pour me filer celui de son groupe gratos parce que « ça fait plaisir de voir de nouvelles têtes ». Avec Shaiful, on va dans un food-court se plonger dans les délices de la cuisine asiatique, puis je reprends le métro pour rentrer dans mon quartier d’Ang Mo Kio.

**Marc Tranchant**

mercredi 4 juillet 2012

DAN ADRIANO [USA] - BRENDAN KELLY [USA] - ALIEN SUBWAY - OVER THE STARS @ LE SHOW ROOM, VALENCIENNES, FR – 04/07/2012
Une nouvelle salle de concerts vient d'ouvrir à Valenciennes, et si il y a bien un premier concert à voir au Show Room c'est évidemment celui de ce soir, parce qu'il y a DAN ADRIANO, le chanteur d'ALKALINE TRIO, et BRENDAN KELLY de THE LAWRENCE ARMS ! Donc ça promet ! On arrive dans une salle toute neuve, c'est assez étrange d'ailleurs : ça fait trop propre... La capacité de l'endroit doit être d'au moins 500 personnes, voire plus ! Et combien on est au total ? Bah même pas une cinquantaine... Un coup dur pour les assos qui organisent. Mais bon, on espère qu'ils auront quand même de quoi rembourser les groupes, parce que 10€ la place, ça fait assez mal au cul, surtout pour quatre concerts acoustiques. On poireaute un peu devant la salle avec Jérém', on discute avec la populace, et les OVER THE STARS commencent à jouer. Enfin plutôt le chanteur du groupe commence. Il joue tout seul, avec sa guitare et reprend les chansons du groupe. Ça a l'air plutôt cool, c'est sympa à écouter, on passe un bon moment. Les autres membres font les choeurs de temps en temps depuis le public. On a un peu une ambiance familiale sympa. Une chanson, deux chansons, trois chansons et... c'est fini ! Fin ! Seulement trois chansons pour tout le set ! C'est quoi cette blague ?! C'est quand même pas parce qu'il y a du retard, la salle est insonorisée et y'a pas une seule maison habitable à moins de 30 mètres à la ronde ! Bon ,j'ai bien l'impression de me faire entuber là... La suite, c'est ALIEN SUBWAY qui s'en occupe. On retrouve deux personnes aux guitares et au chant. Apparemment à la base c'est du pop punk, j'ai pu écouter un peu avant et j'aime pas vraiment. Je trouve que ça se rapproche bien trop de l'emo punk, et j'aime pas vraiment... Bon, j'écoute trois ou quatre chansons, mais finalement je sors. C'est pas mon truc. J'en profite pour aller me chercher une bière au bar... Enfin... Au frigo tenu par deux meufs... Dehors, je vois une dizaine de personnes qui attendent que le concert se finisse et je me sens tout de suite moins seul, c'est parti pour de longues discussions en attendant la suite. C'est enfin le tour de BRENDAN KELLY ! Ah, ce nom... Ce nom signifie à lui tout seul THE LAWRENCE ARMS, je sens que ça va être épique ! Eh bien... c'est... épique... En effet... Mais pas dans le bon sens du terme... Le type arrive sur scène, et il est com-plè-te-ment bourré/déchiré/défoncé (Rayez la mention inutile si vous en voyez une...). C'est un miracle qu'il tienne encore debout vu sa tête. Et les morceaux ne sont pas vraiment transcendants, loin de là. On peut trouver largement mieux du côté de la scène acoustique locale. En plus, on sent que le gars n'a pas envie d'être sur scène : il n'y a presque personne, il est complètement fini, et on ne ressent pas beaucoup de conviction lorsqu'il joue. Grâce à l'alcool, il reste ou il devient très communicatif. On assiste à une superbe scène de jemenfoutisme de ça part lorsqu'il dit « Vous voulez que je joue un morceau en particulier ou vous voulez que je joue la même merde que depuis tout à l'heure ? ». Super... D'ailleurs au niveau des morceaux, j'ai pu reconnaître un ou deux morceaux de THE LAWRENCE ARMS, mais sans plus. Les autres morceaux sont tirés de sa carrière solo qui, il faut le reconnaître, ne sont pas terribles. A la fin du set, DAN ADRIANO rejoint son compère pour jouer deux morceaux de leur ancien groupe : THE FALCON. Encore une fois, c'est pas super. BRENDAN KELLY se barre de la scène et Dan reste pour enchaîner sur son set. Même pas de pause, on sent bien leur envie de rester. ALKALINE TRIO, je suis pas super fan à la base, et les chansons de Dan ne sont pas terribles, comme celles de Brendan. Je reste pour cinq ou six chansons pendant lesquelles Dan réussit à péter une corde (Brendan lui prête sa gratter pendant qu'il lui change sa corde), et je sors prendre l'air. Encore une fois je ne suis pas seul à l'extérieur... Super le concert... J'apprends même que DAN ADRIANO a arrêté son set plus tôt que prévu à cause de certaines personnes qui faisaient trop les cons (je ne citerai pas de noms, d'une part je ne les connais pas personnellement, d'autre part, je trouverai ça irrespectueux). Voilà la situation : Dan - « Je vais maintenant chanter une chanson pour ma fille », type chiant - « Hey, Dan ! On prend une photo ensemble, toi, moi et mes potes ?! » (Oui... En plein set...), Dan : « Non, déconnez pas les gars, je fais une chanson sérieuse là, pour ma fille, s'il vous plaît... », les relous font leur photo, Dan leur montre un gros doigt et part de la scène en criant au scandale, disant qu'il n'avait jamais fait un concert comme ça... Encore un concert qui se finit super bien... Moi aussi j'ai envie de parler de scandale : Une place à 10€, le premier groupe qui joue trois chansons, BRENDAN KELLY qui est complètement mort, et DAN ADRIANO qui doit arrêter son set en plein milieu à cause d'une bande de trous d'culs... 10€ pour ça, ça me les brise... J'ai bien envie de rentrer chez moi maintenant. Je pense à Vince qui n'a pas pu venir à cause d'un pneu dégonflé. Finalement, il a eu pas mal de chance sur ce coup. **DxW Jr**

mardi 3 juillet 2012

GRAF ORLOCK [USA] - BIRDS IN ROW - MÖRSE @ LA RUMEUR, LILLE, FR – 03/07/2012
Ce soir, c'est soirée hardcore à La Rumeur. Certains médisants vont dire « Oh non, pas là... », mais il faut bien avouer que ce bar demeure l'un des rares à avoir une salle de concert où on peut encore voir des groupes ska, punk et (évidemment) hardcore à Lille. J'y vais avec Gaël et Juliette. Il y a foule devant la salle ! On voit pas les mêmes têtes que d'habitude, en même temps on traîne pas trop dans la scène hardcore. Le premier groupe qui joue, c'est MÖRSE. Ils viennent du Nord et aujourd'hui c'est la release party de leur EP éponyme. Tout le monde descend, la salle est bondée, il commence déjà à faire chaud, et c'est parti pour le début du set ! La première chose que je me dis, c'est « Ouais, c'est pas mal. », mais après quelques chansons mon intérêt pour le groupe grimpe en flèche : ça envoie grave ! Le chanteur se donne à fond en se noyant dans le public, les morceaux sont très bons, le groupe s'éclate, le public aussi, que demander de plus? Les mélodies hardcores ont des envolées très prenantes, il y en a plus d'un dans l'assemblée qui se tord le cou en suivant le rythme frénétique des morceaux. Pourtant les pogos ne sont pas au rendez-vous, peut-être à cause du gros pilier au milieu de la fosse reliant le sol et le plafond (qui au passage emmerde pas mal quelques personnes voulant mater le concert...). Toujours on avance dans le set, plus le chanteur se lâche. Les morceaux sont assez sombres mais les refrains, les solos et les riffs magistralement interprétés mettent tout le monde d'accord : MÖRSE est l'une des rares perles du hardcore nordiste! Le set se finit dans un bain de sueur, tout le monde remonte assez vite pour prendre l'air parce que mine de rien la salle surchauffe un peu. Et les choses ne sont pas prêtes de s'arranger car c'est les BIRDS IN ROW qui prennent la relève. On entend les balances depuis l'extérieur, puis on se ramène dans la salle. Génial ! Il fait toujours aussi chaud ! Qui a dit qu'il fait froid dans le nord ? On a pas le même référentiel je crois. On a la formation basique du trio gagnant : guitare/basse/batterie. Et on est content de savoir que le trio en face de nous est effectivement un trio ''gagnant''. Le chanteur guitariste démarre directement le set dans la foule, tant qu'à faire, autant y aller franco ! Il y a encore du monde qui descend voir le groupe, tellement de monde que certains se voient obligés d'écouter le concert depuis l'escalier, c'est dire si le concert est bien ! Les morceaux sont joués de façon impeccable, la section rythmique est carrée, les effets larsen s'entremêlent aux passages violents et les choeurs sont gueulés tellement forts que parfois le micro n'est même pas nécessaire ! La saturation des instruments est juste parfaite, on ne peut pas faire mieux dans le genre : ça colle, ça déchire, et on aime ça. Le pic du concert étant évidemment lorsque la chanson « Pilori » se fait entendre, le groupe se déchaîne sur le morceau en se mêlant à la foule et en parcourant la salle dans tous les sens. Pareil sur « Among the ashes ». Le concert prend fin et le groupe range son matos. Ceux qui suivent, c'est les GRAF ORLOCK. Vu qu'on connaît pas je vais au moins voir ce que ça donne, si ça se trouve ça va me plaire. Dans le descriptif de leur style, on peut trouver ''cinéma grindcore''... Oui, ''cinéma''. Ça peut paraître bizarre mais on comprend tout de suite le concept après quelques chansons : les intros de chacun de leurs morceaux sont en fait des extraits de dialogues de films. Bizarre, mais original, il faut bien le reconnaître. Après, niveau musical je n'ai pas vraiment apprécié la voix du chanteur, et les intros dialoguées de trente secondes avant chaque chanson, ça m'a un peu gavé. Alors je m'en vais, tant pis. J'ai rarement vu des concerts hardcore de cette qualité, même si je n'en vois pas beaucoup, mais si la plupart sont semblables, alors je sens que je vais y trainer plus souvent ! **DxW Jr**