jeudi 26 décembre 2013

GUERILLA POUBELLE - GREAT CYNICS [UK] - PÉNIBLE - DISSIDENCE RADIO @ HOUSE SHOW, POITIERS, FR - 26/12/2013

Lendemain de Noël en Touraine, j'vois que je suis invité à un concert VIP de GxP dans un garage, C'est l'association « Deux Pieds Deux Dents » de Poitiers qui fait une teuf d'anniversaire pour ses 2ans. Ni une ni deux, j'embarque mon camarade Couetty pour cette aventure. On a une bonne heure et demie de route, ce sont mes premiers pas à Poitiers, et je m'en rappellerai, à peine sortie de l'autoroute qu'on se fait flasher. Il va me coûter cher ce concert. On trouve la petite maison en pleine campagne, bien tranquille mais on file manger un kebab en de-spee. 

Manque de pot, quand on revient DISSIDENCE RADIO joue sa dernière chanson. On est un peu dégoûté, 'fin moi j'ai jamais écouté mais Arthur m'avait bien vendu la chose, j'aurai bien aimé voir ça, ça avait l'air vraiment cool ! Tant pis ce sera pour une prochaine fois ! 

On fait le tour de ce petit garage, y'a des canap', des biéres, une batterie posée sur des palettes en cas d'inondation et même une jolie partie merch, j'vais pouvoir me faire mes cadeaux de Noël ! & c'est PÉNIBLE qui va enchaîner, c'est des sudistes, ba c'est avec Will de Panda Records si ca te parle !
Ça commence et on voit que les mecs sont chauds, 'fin Will est grave motiv ouep ! C'est la fête, c'est du punk rock francais dans la lignée de CHARLY FIASCO, des NINA et compagnie. Ça joue bien, le batteur tape fort sur ses tambours, la rythmique est super entraînante je trouve, mais le bassiste a l'air tout timide avec sa moustache. C'est là que je me rends compte que ça fait longtemps que j'ai écouté du punk rock français et donc au bout d'un moment ça commence à m'ennuyer quoi mais je regarderai quand même jusqu'à la fin.

Maintenant on va passer aux choses sérieuses, si je suis venu ce soir c'est surtout pour voir les GREAT CYNICS, c'est le groupe qu'a choisi GxP Pour faire cette tournée de Noël. C'est un trio, avec une fille à la basse. J'aime bien les groupe avec des filles à la basse ! J'ai bien taffé leur bandcamp avant le show de ce soir et c'est vraiment mortel ! Ils jouent de la euuh, pop punk de l'an 2013 comme tout pleins de nouveaux groupes que j'ai découvert, et j'adore tout ça, c'est vraiment trop entraînant, ça donne la patate, envie de faire la fête, de danser ! Bref, dés que ça débute, le guitariste/chanteur se met à danser avec sa grosse Epiphone. Ils ont vraiment l'air content d'être là, le batteur arrête pas de sourire pendant tout leur set. Puis avec cette petite touche féminine c'est juste parfait. Ce sera mon coup de cœur du moment ! J'file acheter leur vinyle mais on me dit qu'ils en ont déjà plus (mais c'est la première date de la tournée wtf?!) Donc je craquerai quand même pour le Compact Disc.

C'est au tour des patrons de conclure cette fête d'anniversaire, GUERILLA POUBELLE ça doit être le groupe que j'ai le plus vu en cette année 2013 ! Ba d'ailleurs ce sera eux mon dernier concert de 2013, et ce sera l'un de mes premiers concerts 2014 aussi haha. Aujourd'hui pas de Jamie à la basse, c'est Antho qui vient faire de l’intérim, en temps normal c'est le batteur de NINA SCHOOL. Il est chaud Till ce soir, j'sens que l'alcool y est pour quelque chose héhé. Ça démarre et j'ai l'impression que ça va être la même setlist qu'on a eu à Villeneuve d'Ascq pour la fête d'anniversaire de Guerilla Asso. Du coup oui je suis un peu déçu parce que j'aurai bien aimé entendre que des morceaux du dernier album, que je trouve absolument cool ! On a quand même eu droit à Novembre, Marx & L'histoire, Seuls au Pluriel qui est extrêmement parfaite, les rats quittent le navire !! & sûrement d'autre mais j'ai du mal avec les titres encore. Ça slam dans ce garage, même avec 2m de hauteur sous plafond haha, tout l'onde est content et reprend les refrains c'est vraiment cool. J'avais jamais fait gaffe que Paul headbanger à fond quand il jouait, ça m'aura fait bien rire. Comme vieux morceaux, j'ai pas tout noté mais je me rappelle de Sur le Trottoir. J'aurai bien aimé qu'il fasse la reprise de U2 qui fait partie de la compil' de leur morceaux rares mais bon tant pis. Yes, pas de Demain il pleut à la fin, là j'suis content haha, j'en peux plus de cette song. J'file acheter le nouvel LP qui est bien joli, avec des jolies photos dedans ! On dit aurevoir à tout les Loulous et file faire l'after chez des covoitureurs Poitevins. Super soirée malgré cette amende que je vais recevoir. Vivement la nouvelle fête du 17 janvier !

**Cyril Ct**

dimanche 22 décembre 2013

GYM - BURNING LADY (acoustic) @ ROCK BABY FEST, LE BISTROT DE ST SO, LILLE, FR - 22/12/2013

On est dimanche 22 décembre. Il y a 11 ans disparaissait Joe Strummer. On est aussi à 3 jours de Noël. Autant dire que venir à Lille un dimanche d’avant-veille de Noël, c’est tout un périple. Heureusement, il y a le Rock Baby Fest. Hasard heureux du calendrier ou date délibérément choisie en mémoire du grand Monsieur Strummer ? En tout cas, ça tombe plutôt bien. Ça commence tôt, vers 16h00, et ça finit tôt, vers 18h00. C’est déjà la 7ème édition de ce festival lillois pas comme les autres. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un festival destiné aux enfants, et à leurs parents bien sûr. Ici, point d’Henri Dès, ni d’Anne Sylvestre, ni de Chantal Goya, mais des groupes déjà connus de la scène régionale, des animations, des jeux et des bambins ! Ça se passe au Bistrot de St So, lieu hautement recommandable, qui à chaque fois que j’y mets les pieds me fait envier les lillois de posséder un tel équipement. Une fois à l’intérieur, on est ailleurs. Berlin, Londres ou quelque part en Europe. Il y a un esprit particulier. Ça n’est pas une institution coincée entre son design clinquant ou son architecture précieuse post moderne, c’est un lieu recyclé, un ancien entrepôt ferroviaire, des briques et des baies vitrées, un bar au comptoir tout en longueur, où il est agréable de poser le coude. C’est sans doute, avec le Tripostal, ce que Lille3000 a su le mieux pérenniser de ses reliques industrielles mises en valeur, provisoirement à l’origine, lors des festivités de Lille 2004. Il y a aussi une belle grande scène, un espace de jeux aux murs recouverts de noir d’ardoise où les kids peuvent s’éclater à dessiner ce qui pour nous ne seront que des patates écrabouillées, mais qui sont pour eux des Spider-man, des lapins ou des crapauds. Ici on a compris que le public des concerts ou des événements culturels vieillissait et que devenu parent, il avait besoin d’un nouveau concept adapté. A l’anglo-saxonne quoi. Enfin. Il était temps de piger ça. Nos voisins européens ou nos cousins d’outre atlantique ont compris ça il y a des lustres et cela a contribué à éveiller et épanouir des milliers de kids qui devenus ados se sont mis à écumer les festivals, à la grande surprise de nous autres pauvres français dont les préjugés « cultureux » des générations précédentes, excluaient le rock, les sous-cultures des repères habituels. Bref, je surkiffe le St So ! 

Cette édition 2013, la 7ème déjà mine de rien, propose 2 groupes. L’un est connu depuis quelques années maintenant, l’autre fait son entrée dans la cour des grands mais ses membres sont d’illustres musiciens du cru ayant déjà longuement fourbi les armes dans des groupes aux succès mérités et au background hautement respectable. Il y a déjà du monde à 16h. Il y a quelques enfants accolés à la scène et des parents sagement assis, sirotant leur Jupi ou leur Jade à 3,50€ (je trouve ça un poil cher tout de même !). Le groupe qui ouvrira le bal c’est BURNING LADY. J’ai déjà vu ce groupe il y a 2 ou 3 ans à Arras lors du Festival du Porte Voix, annexe musicale du Salon du 1er Mai, salon du livre et de la critique sociale (où tout le monde critique la société mais vend son bouquin, son merch à prix capitaliste !, Mais cela est une autre histoire.) et j’en ai un souvenir mitigé. Le groupe évoluait dans un sweet-street-punk, avec des singalongs de bon aloi, des « who-hohooo » bien sentis et une frontwoman qui assurait plutôt bien son rôle. Mais j’ai souvenir aussi de titres très répétitifs, qui ne se distinguaient pas toujours les uns des autres. Au final, je suis assez content de les revoir, même dans ces conditions particulières, histoire de voir où ils en sont, surtout depuis qu’ils tournent beaucoup, en France et en Europe. Et c’est une belle évolution musicale qui m’attend. On n’est pas dans du crust ni du punk à iench ici, mais pas non plus dans du mall-punk ou de la soupe-pop-punk. Non, on est dans un registre qui allie sensibilité punk, éclaircies folk, powerpop de haute volée, ouvertures vers un poil de ska ou de reggae à la Clash. Les BURNING LADY sont en version acoustique aujourd’hui, histoire de s’adapter au concept et aux oreilles de nos chers bambins. Moi aussi je suis venu en famille. Bah oui, je suis aussi un daron maintenant et comme on ne se refait pas, j’emmène notre princesse rock là où il faut. Le trio (le 4ème membre est aux manettes de la console il me semble) va proposer des versions acoustiques des titres de son album. C’est évidemment moins rageur et moins urgent, mais ça fonctionne, parce que leurs chansons sont de vraies chansons. Y’a pas de mystère, quand c’est bien composé, ça marche, que ça soit avec un accordéon, un piano à queue ou une guitare folk. Chaque titre joué est entrecoupé d’un récit, épisode d’une histoire sans doute inventée pour l’occasion, qui raconte l’odyssée d’une araignée. Ça fonctionne aussi plutôt bien et les bambins du 1er rang (dont ma fifille) adhèrent. On sent le trio bien rôdé, bien en place et la scène est leur terrain de jeu. N’empêche qu’il y a ce truc bizarre de « spectacle pour enfants » qui pourrait gêner aux entournures. Qu’importe, et même, tant mieux ! Si tous les spectacles pour enfants du monde pouvaient avoir cet aspect, cette couleur, ces envolées fiévreuses et ces backing vocals à reprendre en chœur, il y aurait sans doute moins de traumatismes provoqués par des intermittents avec un BAFA et une admiration sans bornes pour Goldman ou Zaz (et merde, j’ai placé Zaz dans mon report !). Le set des BURNING LADY est court, efficace et plutôt bien amené. J’ai aimé l’adaptation de leur univers à un public avide de rires, de sourires, de bonne humeur, de plaisirs primaires. L’expérience a porté ses fruits et les parents semblent aussi avoir apprécié. 

Pendant le changement de plateau, je me retrouve à discuter avec d’éminentes personnalités du réseau musical local. Manière enjolivée de dire amis activistes importants de la scène. Je croise Jérémy, on discute de la situation des bars concerts, du GEMAL (collectif crée suite aux menaces de fermetures administratives de plusieurs lieux de concerts occasionnels lillois). Je croise Bastien (Tang, Persian Rabbit), on cause musique, souvenirs, famille, 90’s, scène actuelle. 

Puis le second groupe démarre. Il faut dire que nous sommes là en grande partie pour eux, les GYM. Depuis quelques semaines, on ne parle que d’eux, on sent le buzz monter, on sait qu’il se passe un truc autour de ce nouveau groupe. J’avais reçu leur EP avant sa sortie, il y a un mois ou deux. On me demandait mon avis. J’avais su rester hyper objectif et ma foi, plutôt sensible à la démarche. GYM, c’est un trio lillois. Les membres sont tous issus de diverses formations. Le bassiste, Nico, officiait dans les regrettés BLY, groupe qui a inspiré, influencé toute une génération de musiciens de la région, c’était dans les années 90, début 2000. Le batteur c’est Nicolas Bertin, déjà vu dans d’innombrables combos plus ou moins underground. Un bosseur. Un mec passionné. Et talentueux. Ce soir il joue sur une batterie électronique avec pads et loops. Le gars est métronomique au possible. Rien ne dépasse, c’est hyper calibré au millimètre. Quant au chanteur, Jérôme, il est aussi la voix de ROKEN IS DODELIJK. Je ne connaissais pas trop ce groupe mais j’avais suivi de loin leurs pérégrinations musicales (et quelques passages radios sur France Inter notamment). Cette voix un peu éraillée mais douce, un peu charbonneuse, vaporeuse, comme un matin d’hiver. Une voix particulière, une vraie signature vocale qui ne laisse personne indifférent. Pour parler peu, parlons bien. J’attendais ce groupe au tournant. Me méfiant comme de la peste des « projets » musicaux, me méfiant de l’aspect dance très formaté de beaucoup de productions actuelles. Mais comme lors de l’écoute de leur EP, j’ai retrouvé une touche très personnelle. Le passif musical du trio sert à merveille un univers certes dansant mais hautement référentiel. Pour simplifier le fond de ma pensée, je dirais que GYM reprend les affaires là où un groupe comme Radio 4 les a laissées. C'est à dire que GYM redonne au rock son essence "Dance", son indispensable nécessité à faire bouger. GYM s'exprime en anglais. Les beats sont entre électro-rock et rock 80's. C'est aussi dû à la batterie électronique. On pense bien sûr à M83, on pense à New Order, on pense à la New Wave des 80’s, au Cure aussi, on est également dans des valeurs actuelles plutôt rock, à l’anglaise, ou à la belge, malgré l’absence de guitare. Je ne pensais pas qu’un jour j’aurais apprécié un groupe sans guitare ! Le traitement sonore de la basse, les boucles de claviers, l’ensemble des arrangements, pourtant simples, comblent le manque et je suis étonné de la qualité en live. Là aussi le groupe a adapté (avec moins de sérieux et plus de dérision) son set au concept. Jérôme, le chanteur, enverra ses petites blagues en direction des enfants, qui ne comprendront pas ses allusions, mais qui feront rire les parents (« Les enfants, savez-vous faire l’hélicoptère ? Non, vos papas vous expliqueront ! ». Ben voyons…). Les kids sont de plus en plus nombreux et montent sur la scène, bougent (le verbe danser étant un peu présomptueux), participent à ce spectacle avec enthousiasme, preuve que donner du rock, de la musique de qualité aux enfants, leur fait du bien ! A mi-parcours du show, on comprend alors toute l'attention qu'a suscité le groupe. C'est déjà très bon, très en place, maîtrisé d'un bout à l'autre. Ces garçons connaissent l'alchimie et les algorithmes, connaissent le binaire sans jamais êtres primaires. Je leur prédis un bel avenir. Peut-être seront ils le premier wagon accroché à la locomotive SKIP THE USE pour tirer vers le haut notre scène musicale régionale, dans les médias nationaux et internationaux (parce que nous dans le nord, on connait nos valeurs sûres et la richesse de notre scène musicale). La fin du show ressemble à un concert hardcore où tout le Crew est sur scène. Sauf qu’ici, ce sont des marmots, qui s’intéressent plus aux ombres portées sur le mur du fond de scène, aux spots bleus, aux pieds de micros sur le côté qu’au groupe. C’est un tableau surréaliste, dans lequel tout semble échapper au contrôle, c’est désorganisé, c’est bordélique mais tellement spontané et bourré d’énergie enfantine que ça en devient génial. Aucun débordement pourtant, ça reste dans les clous et ça ressemble presque à un clip vidéo. Fin du spectacle. Le groupe a convaincu. 

Place au Père Noël, aux jeux d’estaminets installés vers la sortie. Il y a du monde, c’est blindé, intergénérationnel et pluriculturel. On peut appeler ça un succès. Chapeau à l’asso organisatrice et au St So. Les esprits de Noël et de Joe Strummer planaient incontestablement cette fin d’après midi, pour le plus grand plaisir des grands et des petits, comme on dit. Vivement la 8ème édition!

**Chris Hamilton**

vendredi 20 décembre 2013

Acouphènes! Radio Show #000 [pilote] - 20/12/2013

On a enregistré un pilote pour une émission de radio!
On croise les doigts pour qu'elle voit le jour au plus vite...

hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez!!!!


jeudi 19 décembre 2013

SONNY VINCENT [USA] - THE BOMBSITE KIDS [BE] @ LE MONK'S CAFE, LILLE, FR - 19/12/2013

Papy me l'avait dit : "Va voir Sonny Vincent, c'est du bon punk à l'ancienne". Jamais vraiment eu l'occasion avant ce soir de le voir donc je vais suivre son conseil. Soirée oldschool ce soir donc avec un type qui a poser son derche assez souvent sur la scène du CBGB, tu sais le petit caf conc à New-York City! En première partie, THE BOMBSITE KIDS, des liégeois qui ont pas joué depuis 25 ans! (enfin ils ont fait quelques shows cette année quand même)

Je descends dans la cave du Monk's alors que les belges viennent de débuter leur concert. Ça joue du punk à l'ancienne, du rock'n'roll motherfucker comme ils aiment se définir. Ils ont dépoussiéré leurs Gretsch, Fender et autre Rickenbacker; retrouvé des jacks comme on en fait plus... tu sais, ceux en forme de ressort comme les anciens fils de téléphone (pour les trentenaires... les autres chépa si ça vous avez connu ça!). Look bien oldschool aussi qui va à ravir avec leur calvitie poivre et sel! Ça chante en anglais of course et ça assure pas mal. On sent que ça fait un bail qu'ils ont pas joué mais le concert est fort agréable. Le chanteur se refait une nouvelle jeunesse ce soir, n'hésitant pas à sauter, s'allonger tout en chantant mais son truc à lui, c'est de s'agenouiller face à ses zikos pour faire monter la sauce! Ça sait toujours prendre la pose. En même temps, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas! On aura le droit à un mix de DR FEELGOOD vs IKE TURNER ainsi que des reprises de JOHNNY THUNDERS et des UNDERTONES. Des compos aussi... qui parlent souvent de meufs, de "fuck" et y en a même une qui dit que la meilleure bière est belge... je peux pas le contre-dire mais difficile d'être crédible quand on boit de l'eau sur scène... Rien de plus à rajouter à part que le rock ça conserve... Ils avaient la pèche ché vieux! Bravo

Après deux, trois cigarettes, SONNY VINCENT traverse la rue Nicolas Leblanc, avec comme seul accessoire une guitare dont la case est stickée de partout. Y a une sorte de gars qui marche devant lui est qui lui ouvre le passage en entrant dans le rade. Sûrement pour pas abimer son brushing "made in perfect". J'ai toujours trouvé ça nul les types qui ont une expérience de la scène qui dépasse les 20 ans. Ils se mélangent rarement au public et SONNY VINCENT, lui a préféré passer des heures dans son van seul... nul. Mais bon, je suis pas là pour donner des leçons... Ça m’empêchera pas de descendre, certes pas dès le début du set, afin de voir si papy avait raison. C'est tout de suite plus blindé que pour les belges. Le groupe qui joue avec lui n'est pas américain mais belge lui aussi. Ce sont les U'LERS qui servent de Backing Bang sur la tournée. On me dit qu'ils assuraient déjà la tournée précédente et que c'était pas très carré. Ce soir on dirait qu'ils ont plus répété. C'est plutôt à l'aise et ça envoie plutôt bien. Y a quelques chansons qui me plaisent pas des masses, d'autres qui me font bouger mais seulement deux qui me plairont vraiment! Mince c'est con, j'aurai cru me prendre une claque. Chu peut être pas encore assez vieux. En même temps, j'avais lu sur le net que SONNY VINCENT était pas assez bon pour jouer dans les RAMONES (faut le faire...) et avait pas assez de charisme pour jouer dans THE STOOGES... mais bon chu pas là pour juger les gens et donner des leçons. Le groupe m'a pas assez sublimé afin de claquer les 25€ demandés pour l'acquisition d'un 12"... certes customisé par le sieur Vincent en personne et donc unique mais quand même, ça fait a little bit too expensive no? Mais bon, chu pas là pour donner des leçons... J'ai quand même passé une bonne soirée même si j'aurai du filer juste après les shows afin qu'elle le reste jusqu'au bout.


**DeWarlaing**

vendredi 13 décembre 2013

THE STALLS - THE DENYALS - CAYMAN KINGS @ LE BLUE DEVIL, ARRAS, FR - 13/12/2013

Vendredi 13 décembre 2013. Beaucoup de 13 dans cette date. Je n'ai jamais su si ça portait chance ou malheur. Si je commence à me demander ça maintenant, je n'ai pas fini! 13 ou pas, en tout cas c'est déjà, mine de rien, la 19ème soirée qu'on organise conjointement, nous, les assos Art'Rock et Ginger'Prod., au Blue Devils à Arras. Ça aurait dû être la 20ème, mais les contraintes de booking du bar nous ont forcé à annuler la soirée de novembre. 19 soirées, soit 57 groupes programmés depuis septembre 2011, dont 2 programmés 2 fois (Everlong et Adolina), coups de cœur obligent. C'est pas rien! On commence juste à en retirer les bénéfices, et ça n'est ni financier ni en considération, mais par les messages de demandes de programmation, par des contacts sérieux avec des groupes "en devenir" de la scène française ou belge, des contacts avec des tourneurs, des promoteurs, certes associatifs ou DIY mais de toute l'Europe et même du Canada. Vu qu'on a dû laisser novembre de côté (et septembre aussi auparavant, en raison de l'organisation au Pharos de notre 1er Forum de Rencontres Autour des Musiques Actuelles), cette soirée de décembre sonne un peu comme notre 2ème rentrée pour cette saison 2013-2014. La thématique, si c'en est une, était une première. Une soirée Garage Rock / Vintage Rock. La problématique de nos programmations, c'est de ne pas proposer ce que le Blue Devils programme habituellement. Il nous semblait tout à fait légitime de faire jouer des groupes de cette mouvance rock sauvage et sexy! Le plateau réunissait donc 3 groupes plus ou moins garage. Pas de conservatisme, ni de fondamentalisme là dedans! Juste une proposition moderne de ce qu'est l'essence du rock'n'roll!

Ça commence avec les lillois CAYMAN KINGS. le quintet est formé en particulier du batteur et du guitariste de MÖRSE, groupe ultra réputé et respecté du microcosme post-hardcore régional. Autant dire qu'on brûlait d'envie de voir les gaillards se démener et malmener les fondements du rock primal! D'autant plus que nous avions la primeur de leur tout premier concert avant une invasion médiatico-scénique prévue pour 2014. Promesses tenues!!! Le groupe nous a envoyé un son énorme et compact, un équilibre parfait entre orgue Hammond enflammé, guitare furieuse, basse ronronnante et batterie de bûcheron! Une bonne claque!! C'est du garage certes, avec une touche punk à la THE HIVES mais aussi avec une touche moderne, c'est foutrement frais et jubilatoire!!! L'orgue (comme dans THE ANIMALS ou THE DOORS pour ceux qui veulent une idée du son d'un Hammond) apporte une véritable énergie et fait le lien avec le reste des instruments. Le chanteur, comme les autres membres du groupe, tout de noir vêtu, possède le charisme et la classe qu'il faut pour garder le contrôle d'un pur sang qui se cabre! Superbe set, très cohérent, entre hymnes pop-garage aux saveurs 60's et brûlots punks à la suédoise du meilleur effet! Un groupe d'une sympathie communicative et d'une gentillesse à toute épreuve! A voir et revoir sans modération!!

Suivaient THE DENYALS (prononcez "ze di-naille-auls"), lillois également et voisins de locaux de répétition des CAYMAN KINGS. C'est grâce à Pierre des Denyals que la connexion avec eux a pu se faire et c'est une belle connexion! THE DENYALS c'est d'abord un trio avec des personnalités différentes! Pierre, six-cordiste déjà bien connu de la scène underground française des 90's/2000's puisque membre des regrettés WATERGUNS (avec Fred "Billy The Kill" Allérat notamment), qui incarne la figure de proue du navire Denyals, puis Arnaud, bassiste de son état, qui est la discrétion, la détermination et le sérieux incarnés. Tous deux sont également les voix du groupe. Et la magie opère dans l'efficacité de leur complémentarité. Et puis il y a Jeff, le batteur! Un gaillard extraordinaire d'humour, de grain de folie, de maîtrise de son instrument aussi! Le trio parfait! Côté son, on est dans un registre quasi inclassable de rock un peu garage à l'australienne (THE SAINTS), un peu à la scandinave (THE NOMADS) et saupoudré d'une forte dose de punk rock british séminal (THE CLASH). Ça envoie du bois!! Pas de bla-bla, des résultats! Ils le disent eux-mêmes dans leur description: "No art, just rock and roll!". Et c'est exactement ça!! Pour mémoire, THE DENYALS était l'un des 3 groupes qui devaient se produire au Blue Devils le 8 mars 2013, date de l'arrêt prématuré de notre programmation mensuelle pour raisons administratives. Inutile donc de préciser dans quel état fébrile nous étions tous à l'idée d'enfin les voir en live!! L'humour (décalé) des Denyals, avant, pendant et après leur prestation, a largement contribué à détendre l'atmosphère et rien que pour ça, le groupe devrait être prescrit sur ordonnance et remboursé par la Sécu pour les bienfaits de l'association "Rock sérieux et musiciens pleins d'humour"! Sans doute l'un des groupes les plus attachants qu'il m'ait été donné de programmer au Blue Devils. Merci les gars et bravo!!!

Le dernier groupe à se présenter sur la scène du Blue Devils est un groupe parisien, ou comme ils préfèrent dire "de région parisienne". Comme si cette nuance avait une quelconque importance aux yeux des gens de province rurale que nous sommes! Ils sont jeunes, existent depuis 7 ans, tournent beaucoup, ne se prennent pas non plus la tête, font du rock'n'roll comme d'autres soulèvent de la fonte, pour la beauté de l'art et l'oxygénation du cerveau. THE STALLS donc, puisque c'est d'eux dont on cause, sont dotés d'un fort capital sympathie, vérifié lors de courtes discussions et d'échanges du côté du bar. L'humour fait partie de l'équipement de rigueur également. Ce qui n'est pas pour me déplaire finalement. C'est donc avec le sourire que le groupe va partager son univers musical devant un très maigre public présent ce soir, record négatif absolu en terme d'affluence pour nous autres organisateurs. On en est de notre poche cette fois. Qu'importe, on se posera des questions et on se positionnera pour la suite plus tard. Et puis les amis sont là, Manu PFM, Anne la guerrière, Mallo, Hervé toujours enthousiaste et plein d'espoir pour son projet de salle de concerts. Allez, au Diable les remords, pour l'instant, on va se prendre une dernière rasade de rock gras et aguicheur, comme savent le faire THE STALLS. Maquillés comme des poupées sur Hollywood Boulevard, bouteille de Jack Daniels (à moins que ça soit du Ice Tea pêche dans le flacon?) sur scène, on y va joyeusement dans le cliché, mais pas pour faire genre, juste pour le fun! Le groupe maîtrise son jeu, connaît les règles, les respecte un peu trop à mon goût, reste malgré tout inoffensif et plutôt classique. Musicalement, on est du côté du rock 70's australien, gras et humide, à la AC/DC, AIRBOURNE, mais aussi parfois du côté d'un revival vintage à la THE STROKES première mouture. Le groupe est aussi fan, en tout cas pour certains membres, des ARCTIC MONKEYS. Malheureusement, cet ingrédient poppy et acéré ne transparaît pas du tout dans leur musique. Je pense que ce serait une bonne idée de sortir un peu de l'ornière en s'influençant de modernité. Malgré tout, ça sonne, c'est relativement carré (si on tient compte du taux de sang dans l'alcool), mais le son n'est pas à la hauteur, reste "riquiqui". Le groupe est venu avec son ingé-son et c'est apparemment assez laborieux pour lui d'arriver à ses fins. Surtout ne pas le vexer, ne pas intervenir. Jacky (Art'Rock) qui n'en est plus à sa première fois derrière une console, n'osera pas reprendre la main. Tant pis. It's only rock'n'roll!! Le groupe sait y faire pour faire participer le public à sa fête. On les imagine volontiers sur la scène d'un club enfumé, à LA en 1988, en support band maudit des MÖTLEY CRÜE qui se foutraient de leur gueule à cause de leur dégaine roots.
En tout cas, je repars heureux quand même, malgré le problème financier et l'absence de public ce soir, avec en tête un son d'orgue Hammond vociférant chez les classieux CAYMAN KINGS, les flèches humoristiques des DENYALS sur scène, le son de guitare (Telecaster Ô mon amour, Ô mon âme sœur!!) de Pierre, tranchant, vif, étincelant, le groove "Clashien" d'Arnaud et la bouille de Jeff, ludion démoniaque, Hobbit frappeur de peaux époustouflant! Ce fût une belle soirée d'amitié, de rires et de discussions à bâton rompu sur la vie, le rock, les gens, Arras, le futur, le présent et les souvenirs.
**Chris Hamilton**

une photo de CAYMAN KINGS puis une de THE DENYALS (par Chris)

 

mardi 10 décembre 2013

ESAZLESA [CZ] - KARACHI @ L'OUKAZE, BEGLES, FR - 10/12/2013

Moi ce soir je voulais aller voir Casse-Tête Chinois, la suite de l’Auberge Espagnole et des Poupées Russes. Mais Maxence, lui, il voulait aller voir du screamo tchèque dans un squat. Chacun ses goûts, me disais-je en montant dans sa voiture. Direction Bègles. 

En lieu et place de voir Romain Duris m’expliquer quel genre de loser je serais à 30 ou 40 ans, on va s’encanailler à l’Oukaze (« l’équivalent d’un décret du temps de l’empire Russe », me souffle ma mémoire googlelienne), grande demeure de style anglaise squattée depuis mars dernier. Sur l’imposant portail est collée une affiche, proclamant niquer à peu près tous les corps de police. Alors que l’on passe la porte de la bâtisse, je remarque un innocent « SATAN » gribouillé au marqueur sur la tranche. L’entrée est à prix libre, donc personne à la « caisse » mais un panneau expliquant le concept à ceux qui y seraient peu familiers. J’aime bien cette attitude, limite pédagogique. Ça change de la condescendance qu’on peut parfois rencontrer dans les milieux anars. 

Le lieu est doubleplusbon. Les murs sont couverts de fresques, toiles et autres slogans. Le tapis sonore entre les sets se résume à une chaîne hifi défoncée et les lights à une lampe tamisée. On est dans un grand salon, quoi. 

Alors que le feu se meure dans la cheminée, ce sont les français de KARACHI qui commencent (enfin ils sont de Mont de Marsan mais t’as compris, m’emmerde pas). Et ça tient beaucoup à la Rickenbaker du guitariste, mais wow, ils ont un son de malade, hyper saturé. Leur hardcore me fait un peu penser à du CONVERGE, surtout sur les passages rapides ; le chanteur est hyper nerveux et balance des high kicks dans tous les sens. Hélas le set est bien trop court, je me serais bien repris trois ou quatre morceaux de plus. Par contre, ils appartiennent à la secte de ceux qui ne sortent leur musique qu’en cassette. Les vinyles encore, je peux comprendre : c’est contraignant, certes, il faut un lecteur dédié et tout, mais ce sont de très beaux objets. Une cassette, en plus d’avoir aussi plein de contraintes, ben c’est moche et vraiment personne n’a de lecteur. Donc voilà mon grand message : quitte à sortir un album ou un EP sur un support inhabituel, faites-le sur vinyle (quoi ? les coûts supplémenquoi ?). 

Les ESAZLESA sont peut-être un peu trop nombreux pour ce lieu : trois guitaristes, un batteur qui doit aussi pouvoir atteindre un clavier, un bassiste massif et encore un mec qui gère quelques programmations et les visuels projetés sur le mur derrière le groupe. De gros néons blancs sous leurs baffles baignent la pièce dans une atmosphère toute différente du premier groupe. Ils font très pro, ce qui dans ce lieu particulier donne l’impression de jouer dans un clip.
ESAZLESA jouent donc du screamo ; tous les musiciens ont un delay et c’est la fête de la reverb. Le son est tout à fait correct. Et c’est une putain de baffe. Genre bim, quoi. Dans le hardcore, l’esthétisme n’est pas toujours le but recherché ; les mélodies s’effacent devant l’intensité et la violence. Là, c’est tout simplement beau. J’en suis essoufflé. Devant moi, le bassiste fend l’air avec son instrument en permanence à quelques centimètres de mon nez ou de mon derrick de procréation, me faisant baigner dans un sentiment d’insécurité constant. Le batteur est complétement ahurissant, avec des patterns très complexes, bousculés, originaux. On a parfois l’impression qu’il est hors-tempo avant de le voir retomber sur ses pattes à tous les coups. Le groupe assume une démarche très visuelle, avec donc de petites vidéos projetées, en phase avec la musique. Ça apporte beaucoup à l’ambiance et si ça peut passer pour de l’esbroufe, je trouve que ça dénote d’une vraie recherche artistique. Et j’aime les vraies recherches artistiques. Oui, j’aime.
Le set est encore une fois beaucoup trop court à mon goût. Dommage. Ils ont en tout cas gagné un fan, tout comme l’Oukaze, lieu que j’espère voir perdurer le plus longtemps possible. Merci aux groupes et merci à Vaincre la Nuit pour l’orga. 

**Marc Tranchant**

lundi 9 décembre 2013

AGNOSTIC FRONT [USA] - BLACK KNIVES - (TROMATIZED YOUTH) @ LE BOOTLEG, BORDEAUX, FR - 09/12/2013


C'est les vacances pour moi, merci la Faculté. J'ai donc décidé d'aller sur Bordeaux cette semaine et comme par hasard, AGNOSTIC FRONT joue ce soir au Bootleg, j'en ai parlé à mon pote Cyril Pils, qui lui naturellement est motivé pour aller voir les papas du HxC New Yorkais! Ça fait longtemps que je n'avais pas fait de concert en salle, le Bootleg est plutôt cool, ça fait squatte un peu, mais bien organisé et 300 coreux peuvent êtres entassés là dedans, c’était blindé bien sûr!

Nous arrivons en retard alors on ne verra pas le premier groupe TROMATIZED YOUTH, j'ai écouté en rentrant et je regrettes mon absence (désolé les gars).

Par contre on arrive à l'heure pour BLACK KNIVES, ils viennent de Toulouse, c'est avec des anciens membres de 8CONTROL, je sais pas si ça parle à beaucoup! Les types sont présents sur scène, ça pousse bien, y a un bon esprit, c'est lourd, brutal, gras enfin tout ce qui qualifie les groupes amateurs de gros sons. On peut y apercevoir des petites tendances à la RISE OF THE NORTH STAR ou encore des influences d'ALEA JACTA EST et puis ça sonne quand même parfois bien Métalcore, avec des Breakdown copieux. C'est pas trop ma came, à la longue ça devient un peu barbant je l'avoue, on ne fait pas trop la différence entre les morceaux, je ne connaissais pas aussi c'est peut être pour ça, mais faut avouer que c'est carré ça joue fort, dommage que l'on entende pas énormément le chanteur.

Voila c'est le moment de voir les lascars d'AGNOSTIC FRONT, la salle est bondée, c'est difficile de se frayer un chemin pour voir ce qu'il se passe de plus près alors on reste un peu en retrait, ce qui n'est pas désagréable non plus, bonne vue d'ensemble. Le concert démarre et Roger tousse de toutes ses forces, bah oui ils sont plus tout jeunes les gars là. J'ai pas trop taffé leurs albums, bien sûr tout le monde connait les grands classiques de ce groupe (My Life, My Way – For My Family – Gotta Go) et quand ces morceaux font surface en live tout le monde chante, on se croit au CBGB! Les mecs ont encore la patate malgré tout et je découvre un peu ce groupe et c'est une bonne surprise. Vinnie Stigma est complètement affolé, un vrai teigneux sur scène, il aura le droit à un joyeux anniversaire car ce sera quelques jours plus tard et nous un happy New Year fort chaleureux! Ça se termine un peu bizarrement par un morceau des Ramones « Bliztkrieg Bop » façon Agnostic et rend pas mal pour cette fin de concert où tout le monde scande le joyeux refrain. Il n'y aura pas de rappel et les papas check quelques lascars restés devant la scène.

Il est temps de rentrer, cette semaine Bordelaise commence bien et on va attendre tranquillement les prochains noms du GROEZROCK tranquillement histoire de se mettre un peu plus l'eau à la bouche pour cette fin d'année! **Arthur Couette**

des photos chopées sur FB par Stephane Pereira (y en a plein d'autres ici):


Agenda Concerts Décembre 2013

01/12/2013 : Gand (B) - Bakunin's Pogo Bar : The Priceduifkes / The Go-Hards / Toxic Shock / The Glücks / Contrast / Pregnant Teens [The Pit's 25 years Benefit Show] 
01/12/2013 : Anvers (B) - Antifa-brick : This Routine is Hell (NL) / Cheap Drugs (BE) / Left in Ruins (ITA) / Bite Down 
02/12/2013 : Lille - Le CCL :  Sec / Big Bernie / Elände 
02/12/2013 : Bruxelles (B) - Péniche Fulmar : Sham 69 (UK) / The U'Lers (BE)
04/12/2013 : Lille - L'Imposture : The Black Needles (garage psych punk n roll BRA) / John Doe (post-rock/neo psych)
04/12/2013 : Tournai (B) - Au Coin du Bar : MilesOliver / The Absolute Never / Jerry Kane
04/12/2013 : Anvers (B) - Kavka : Dave Hause (from The Loved Ones USA) 
05/12/2013 : Wattrelos - La Boite à Musique : Kollectif AK47 / Mascarade
05/12/2013 : Courtrai (B) - The Pit's : 25 ANS DU PIT'S day1 : The Mentalettes (girl garage DE) / DJ Juju Allin
06/12/2013 : Courtrai (B) - The Pit's : 25 ANS DU PIT'S day2 : Magnetix (FR) / The Anomalys (NL) / Black Needles (BRA) / DJ Bone 
06/12/2013 : Bruxelles (B) - London Calling : The Mentalettes (girl garage DE)/ The Glucks going Berzerk 
06/12/2013 : Bruxelles (B) - Atelier 210 : The Feeling of Love (garage Metz) / Catholic Spray (garage Paris) / Tache 
06/12/2013 : Charleroi (B) - Le Coliseum : Deportivo
06/12/2013 : Arlon (B) - L'Entrepôt : Morning Glory (Fat Wreck Chords USA)
07/12/2013 : Lille - Peekaboo : The Freeborn Brothers / The Two Men Orchestra
07/12/2013 : Pecquencourt - Salle des Fêtes (Téléthon Fest) : Noise Emission Control / Tyson Boogie...
07/12/2013 : Boulogne/Mer (62) - Redbar : Goddgrief
07/12/2013 : Lillers (62) - L'Abattoir : The Upsessions (NL)
07/12/2013 : Calonne-Ricouart (62) - Salle Gagarine : Charbon (post rock noise) / Slice of Life (indie punk) / Karman (stoner) / Guest (pop-rock)
07/12/2013 : Béthune (62) - Le Poche : Wasting / NAK / Dead Rats
07/12/2013 : Espierres (B) - La Belle Vue : 6 ANS DE LA BELLE VUE : Soirée Jam
07/12/2013 : Courtrai (B) - The Pit's : 25 ANS DU PIT'S day3 : The Kids (BE) / Jesus Disease
07/12/2013 : Hasselt (B) - Carpe Diem : X-State Ride (ITA) / Sparky's Revenge (NL) / Struggling For Reason (BE)
08/12/2013 : Mouscron (B) - Salle Jaune : Foire aux Disques
08/12/2013 : Courtrai (B) - The Pit's : 25 ANS DU PIT'S day4 : OVVL / Tache / Mr Marcaille + Foire aux Disques
09/12/2013 : Bruxelles (B) - Magasin 4 : Larry and His Flask (USA) / Snake and Plissken (BE)
11/12/2013 : Lille - Monk's Café : Horse Gives Birth To Fly (ritual noise) / DJ LCF (indus-post rock-coldwave) / Fred Cevart (lecture) / Christophe Siébert (lecture sonore)
12/12/2013 : Lille - Aux Haricots : Gun Addiction / H-Yeah [ANNULE] 
12/12/2013 : Dunkerque - L'Entrepôt : Wes Waltz / Lipid Trön
13/12/2013 : Lille - L'Imposture : Nicolas Quirin (folk Metz) / Mohawk (folk Brest) / Farcos (premier concert / folk Paris)
13/12/2013 : Lille - Le Musical : Selector Chamo / Selector ACAB
13/12/2013 : Lille - Le Dame C : Fukushima & The Tsunamies 
13/12/2013 : Lille - L'[Art]gressif : KNUP (punk) /  Cellophane Fuck (rock'n'core)
13/12/2013 : Hazebrouck - Le Shaka Laka : Netfastcore / Fall of Messiah / Luda
13/12/2013 : Arras (62) - Le Blue Devils : Cayman Kings (w. mbr of Mörse / 1° concert) / The Denyals / The Stalls
13/12/2013 : La Louvière (B) - L'Annexe : Skarbone 14 
14/12/2013 : Lille - La Malterie : Thee Marvin Gays (Tournai) / Sects Tape (Tournai) / Regal (Tournai) 
14/12/2013 : Lille - Le CCL : Deux Boules Vanille (noisy drum duet Saint-Etienne) / Petra Pied De Biche (tribal cold wave Amiens) / Le Temple Maudit (electro-pop Lille)
14/12/2013 : Le Quesnoy - Le Cactus : Cop on Fire (fucking good punk/ska/dub from BE) / Les Fossoyeurs Septik / Les Gueules Noires
14/12/2013 : Quiévrain (B) - La Maison du Peuple : Nothing For Free (10 ANS) / Draw Me a Butt / The Skalogg's / Icons Down! / Miles to Go
15/12/2013 : Lillers (62) - L'Abattoir : The Skints (UK)
17/12/2013 : Lille - Le CCL : Syntax Error (noise rock Rouen) / Makach (punk rock Lille) / Kaltenbrunerz (duo sax batterie Lille)
18/12/2013 : Courtrai (B) - The Pit's : Generacion Suicida (USA) / Dictadura (EUSK)
18/12/2013 : Mons (B) - Le Phoenix : Willis Drummond (rock indie hxc Pays Basque) / Corbillard (BE) 
19/12/2013 : Lille - Monk's Café : Sonny Vincent (punk legend / NY USA) / Bombsite Kids (80's)
20/12/2013 : Lille - Monk's Café : The Rijsel Irish Boy'z / Les Fossoyeurs Septik
20/12/2013 : Marchienne-au-Pont (B) - Rockerill : Driving Dead Girl (BE) / Sects Tape (BE) / Jimmy Backseat (BE)
20/12/2013 : Liège (B) - La Zone : Sonny Vincent (punk legend / NY USA) / Bombsite Kids (80's) 
20/12/2013 : Liège (B) - Mad Café : The Razorblades (surf rock'n'roll DE) / Pirato Ketchup (surf BE) [5€-20h] 
20/12/2013 : Brugge (B) - 't Hof van Beroep : Idiots (BE)
20/12/2013 : Libramont (B) - Salle du Foot : René Binamé (BE) / Heartbeat Parade / Mad Farmers / Les Descendants
20/12/2013 : Alost (B) - JH Terlinden : Alles in de Fik (punk metal) + DJ's
21/12/2013 : Lille - L'Imposture : Spermicide21/12/2013 : Bailleul - Le Barabao : Hot Chickens
21/12/2013 : Arras (62) - Le Kat's Eyes : Wasting / Charbon
21/12/2013 : St-Laurent-Blangy (62) - La Taverne du Gaulois : Japans (BE) / Jerry Kayne (BE) / Sects Tape (BE)
21/12/2013 : St-Omer (62) - Le Gibolin : Hill Hidden Hounds / Alabasterds
21/12/2013 : Espierres (B) - La Belle Vue : Skarbone 14 (BE)
21/12/2013 : La Louvière (B) - La Taverne du Théâtre : Kill For Peace / Primate's Trooper (BE)
21/12/2013 : Mons (B) - Le Bateau Ivre : Sons of Disaster (BE) / Struggling For Reason (BE) 
21/12/2013 : Liège (B) - Live Club : New-York Ska Jazz Ensemble (USA) / Freddy Loco (BE)
21/12/2013 : Charleroi (B) - L'Eden : Didier Super
21/12/2013 : Anvers (B) - Bimfest : The Young Gods 
21/12/2013 : Kessel Lo (B) - Sojo : Speedball Jr / The Razorblades (DE) / The Red Light Rumors
21/12/2013 : Bruxelles (B) - Magasin 4 : René Binamé (punk chansonnettesBE) / Bak XIII (dark electro indus SW) / Rewinder (duo garage trash grunge FR)
22/12/2013 : Lille - Le Bistrot de St-So : Rock Baby Fest VII w. Burning Lady / GYM 
26/12/2013 : Lille - Monk's Café : Call The Cops (ITA) / Intothebaobab (ITA) / Nun & The Gangbangers / Bad Taste 
27/12/2013 : Lille - Le Bistrot de St So : Le Duc Factory / Burning Lady
27/12/2013 : Anvers (B) - De Kleine Hedonist : Soul Radicts (USA) / The Groovin' Jailers (FR) / + 3 DJs
28/12/2013 : Espierres (B) - La Belle Vue : Unwanted Tattoo [release party]
28/12/2013 : Anvers (B) - Music City : Youth Avoiders / Cocaine Piss / Gewoon Fucking Raggen 
28/12/2013 : Anvers (B) - De Kleine Hedonist : Ska-nta Claus : Oldies but Rudies
29/12/2013 : Bruxelles (B) -  Yéyéyé / Recyclart : Futur.s Mort.s (guitare-basse-boîte à rythme) + Ultrademon (noise wave punk)
30/12/2013 : Louvain-la-Neuve (B) - Bar Le Zoo : Futur.s Mort.s (guitare-basse-boîte à rythme) / Ultrademon (noise wave punk)
31/12/2013 : Lille - La Misère : Futur.s Mort.s (guitare-basse-boîte à rythme) / Ultrademon (noise wave punk) / Douche Froide (cold punk) / AVC
31/12/2013 : Vierves-Sur-Viroin (B) - Le Cheval Enchainé : Les Slugs (BE)