STUPEFLIP @ L'AÉRONEF, LILLE, FR – 27/11/2012

Attention cher lecteur ! Toi qui t'apprêtes à lire ce report et qui compte voir le STUPEFLIP en concert prochainement, sache qu'il y a certainement du spoil concernant le concert et concernant la vie du crou dans les prochaines lignes.

STUPEFLIP c'est ce soir ! Le crou se ramène à Lille pour nous présenter un nouveau spectacle, suite à la sortie de leur EP. J'attends Flow et ses potes devant la salle, on entre, et on attend le début. A la vue des personnes présentes dans la fosse, le public est très éclectique : on passe des métaleux aux cheveux longs, piercings, tout de noir vêtus, aux rappeurs gangsta/bling-bling, en passant par les étudiants proprets qui écoutent de la variété. Pas de première partie ce soir, c'est du 100% Stup'.

Il est maintenant 20H30, les lumières s'éteignent, des cris hystériques se font entendre dans chaque recoin de la salle. Une vidéo est projetée sur l'écran de la salle, dans laquelle un homme mystérieux (King Ju?) raconte que le crou reconnaît devant le monde entier la mort du défunt Pop Hip. Après la vidéo le DJ du groupe, déjà présent sur scène, fait monter la tension dans la salle pendant que les membres du crou, tous encapuchonnés, déplacent les décors et gèrent les instrus. Une personne se ramène sur l'estrade, et là... BIM ! Le concert commence. Au début du concert les membres du crou n'ont pas leurs masques habituels, mais on sait très bien qui est qui. Pendant toute la durée du concert, on aura droit à des images plus ou moins psychédéliques qui passeront pendant les morceaux. A peine deux morceaux m'ont suffi pour dire que la religion du Stup' existe bel et bien ! A voir tout le monde recracher les paroles par cœur, le décor, le crou sur scène, j'ai vraiment eu l'impression de voir les leaders d'une secte parler à leurs fidèles. Tout le monde se prend au jeu, et on y croit. Quelques intermèdes entre les chansons sont tirés des albums, les autres sont joués sur scène ou passent sur l'écran. La plupart des morceaux sont interprétés d'une autre manière que sur les albums, mais toujours dans le même style. Ainsi, des morceaux d'habitudes brutaux et énervés deviennent plus calmes et détendus, c'est vraiment pas mal. Dans le public, ça hurle, ça pogote, ça remue la tête, ça lève les poings sur « Krou konttre attack » ou « Stupeflip », et chante sur « Les monstres ». Après quelques chansons, on assiste à l'arrivée de King Ju, puis à l'arrivée de Cadillac dans leur véritable uniforme, et encore quelques morceaux après arrive enfin la grande réponse ! La réponse que tout le monde attendait : Pop Hip est-il vraiment mort ? Évidemment, non ! Reverb Man débarque avec le fond sonore de « 72.8 MHz », et le public réclame Pop Hip, qui arrive sous les cris de la fosse pour chanter « Gaëlle ». Pop Hip réclame un joint avant d'entamer sur « Je fume pu d'shit », puis s'en va pour laisser King Ju et Cadillac finir le concert, « Stupeflip vite » et « A bas la hiérarchie » seront de la partie. Le concert se finit déjà, et j'ai pas vu le temps passer. Ça fait déjà un peu plus d'une heure qu'ils jouent effectivement.

La soirée n'est cependant pas finie : le DJ nous a préparé un set pour bien finir. C'est sympa, ça mixe la variété française, du rap, du rock, du punk, c'est très... très STUPEFLIP quoi. De temps en temps on aura le droit aux morceaux qui n'ont pas été joués, et le crou se ramènera aussi quelques fois pour chanter par-dessus le mix. Sympa pour finir.

Un gros son, un public hystérique au possible, des morceaux réinterprétés, et surtout, une présence et un jeu scénique époustouflant, c'est ça STUPEFLIP en concert ! A la fin de la soirée, on ne peut s'empêcher de croire à l'existence de la Stupeflip Religion, et on croit dur comme fer que le Stupeflip crou ne mourra jamais.

**DeWarlaing Jr**