NINE ELEVEN – CONFUSION – GENITAL JIGGLING @ LA RUMEUR, LILLE, FR -
28/09/2012
Les
jolies donzelles présentes ce soir-là dans la cave de la Rumeur
auraient pu faire croire à un quelconque passant à une soirée
gang-bang fisting party club. Que les esprits moraux respirent ;
juste un concert de punk hardcore. Qui l'eut-cru ? Un mec plutôt
âgé, après nous avoir raconté sa vie à Saint Germain des Près,
s’être foutu de la gueule de l’hôtel richard en face situé
juste à coté de l'Armée du Salut, s'en va séduire, nous laissant
seuls et plein de curiosités inassouvies. L'estomac prenant le large
dans un océan mousseux de bières et l'esprit flottant dans quelques
fumées fort en vogue à Amsterdam, c'est avec des oreilles profanes
que j'assiste à la première partie tenue par GENITAL
JIGGLING,
groupe de Rouen venu avec un set rapide et prenant, des chansons
courtes qui te foutent la patate, entraînant quelques hardis à
commencer de jouer des poings et des pieds dans le vide, danse digne
d'un aliéné refusant la camisole affirmée lors du set suivant, à
savoir celui des lillois de CONFUSION,
retournant la salle, enchaînant leurs chansons toutes plus
jouissives les unes que les autres et communiquant une énergie à te
faire serrer la mâchoire jusqu'à la fin, fin qui fut suivie d'une
délectation de sucettes aux goûts douteux accompagnée de
pour-léchages tout aussi ambigus, d'une lecture orale sur les
huîtres avec une diction proche de celle de Fabrice Luchini et de
jeux de mots sur un souvenir de kyste à l'arcade droite, après quoi
NINE
ELEVEN
font chanter leurs guitares et, reclus au fond de la salle, je me
laisse bercer par leur douce mélodie que l'on m'avait si souvent
recommandé. Je dis que j'ai mal au dos, on me demande si j'ai un
nouveau copain, je réponds que là n'est pas la question puisque je
trouve cela idiot de cambrer le dos lors d'une levrette, sur ces mots
j'aperçois alors le chien du bar et me demande si c'est un lévrier
et que de toute manière je ne pourrais pas reconnaître un lévrier
si j'en croisais un dans la rue, le nom des races de chiens m'ayant
toujours passionné depuis ma plus tendre enfance. Un sourire me
demande mon briquet, je le lui tends en sachant que c'était celui
sur lequel était écrit « Take my » avec un énorme cœur
dessiné de l'autre coté, du genre on ne peut pas le louper, mais
jamais aucune fille n'y a fait attention, ou alors n'eut fait aucune
remarque. Peut-être l'intimidai-je. Ou alors, plus plausible, tout
le monde se fout d'un briquet. Quoiqu'il en soit elle me l'a rendu.
**Farouk**
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