Un concert gratuit de GUERILLA POUBELLE un vendredi soir dans l'une des
plus petites salles de Lyon. Qu'est-ce qu'il pourrait mal se passer?
Pour mon premier concert de l'année, la page Facebook annonçait une
effrayante participation de plus de 230 personnes. De quoi provoquer des
accidents et se prendre une loi anti-concert de punk rock sur la
caboche en réaction. Cependant, un petit coup d’œil sur un report du
début de la tournée et j'apprends que quelques jours plus tôt, les GxP
(oui c'est comme ça qu'on l'écrit quand on est clean cut) ont joué deux
sets d'affilée pour permettre à tout le monde de rentrer. Faut avoir la
foi, parce qu'au moment où j'arrive au Trokson, c'est über blindé et il
fait déjà sacrément chaud. Et on est même pas encore descendu à la cave.
Mister Yann et Mademoiselle Noodle de Culture Punk
gèrent comme ils peuvent ce record d'affluence; on va donc s'inscrire,
en quelque sorte, pour voir le premier set de Guerilla. Le temps de
descendre une ou deux (ou trois) pintes, on descend cette fois-ci
l'étroit escalier en colimaçon pour assister à la prestation des GREAT
CYNICS, straight from UK tavu. Ils ont apparemment reçu un accueil
variable lors des précédentes dates, mais ce soir c'est sans appel, tout
le monde kiffe. Et vu comme c'est blindé, c'est une énorme ovation qui
salue les pépites pop-punk que tricote le trio, tout sourires, beaux et
gentils. Ils ont un son un peu à la LEMURIA, avec une super
complémentarité entre la voix lead du guitariste et de celle de la
bassiste. Cette dernière ne chante d'ailleurs pas assez à mon goût, mais
bon, on verra comment le partage du chant évoluera sur les prochains
disques.
Étonnamment, le son est vraiment pas dégueux
pour le Trokson. Super set, donc, uniquement entaché par un misogyne bas
du front, qui cherchera même la bagarre aux DEAD KIWIS présents dans la
salle. Fait gaffe mon gars, les mecs ils jouent du hardcore et du
stoner, ça rigole pas.
On évacue la salle pour
redescendre tout de suite derrière, inscris que nous sommes pour le
premier concert du jour de GUERILLA POUBELLE. Ce soir c'est Antho des
NINA'SCHOOL qui officie à la basse. La température avoisine les 666
degrés et bon Dieu que c'était cool. Excellente set liste, certes un peu
courte compte tenu des circonstances; de mémoire faillible et dans le
désordre: Punk Rock Is Not A Job, Carcassonne, Marx et l'Histoire, Si
Jamais, La Révolution Pour Les Lâches, Tapis Roulant, Pas De Bonne
Raison, Un Flingue Sur La Tempe, Ya Pire Ailleurs (♥), L’Équipe Z, Seuls
Au Pluriel, Nulle Part C'Est Chez Moi, qui défonce tout en live, et on
termine par Être Une Femme, sur laquelle je me tape une petite session
crowd surfing, parce que ça faisait longtemps. Le batteur se fout en
caleçon au bout de deux morceaux; Till, qui porte comme personne le
short mi-cuisse, nous remercie de lui faire plus de bien que toutes les
séances de psy du monde.
On vide rapidement la salle
pour essayer de faire s'enchaîner correctement le show, même si j'ai de
forts doutes sur le fait qu'il soit encore possible d'y respirer.
Bordel. Je me suis vraiment amusé, ce soir. Ain't got no job & girlfriend, but 2014's still looking good.
**Marc Tranchant**
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