vendredi 29 juin 2012

JUSTIN(E) - THE DECLINE! - STREET POISON @ CAFÉ LA PÊCHE, MONTREUIL, FR – 29/06/2012
Ça fait déjà quelque temps que je bave devant cette affiche : trois excellents groupes de la scène punk rock française qui jouent le même soir ça fait rêver ! On est vendredi soir, donc hop, je prends le métro direction Mairie de Montreuil, je sors, je monte la rue Pépin et j'arrive à l'endroit indiqué sur le flyer. Devant la salle, je me rappelle de deux trucs. Premièrement, la dernière fois que j'y étais, c'était pour voir KIEMSA, qui ont splitté depuis, et deuxièmement, le bar... Ne vend pas d'alcool ! Ah merde, même pas une petite bière à se mettre dans le gosier, c'est carrément chiant. Le bar est situé en face d'un lycée. Ceci explique cela. Je retrouve un peu plus tard mon pote Jules et mon pote Tangui ainsi que d'autres têtes que je connais. J'ai la dalle, j'ai juste de temps de chercher un kebab et de le manger avant que le concert ne commence. Les STREET POISON commencent à jouer. Et ça envoie direct avec « Underground noises » ! On se rend compte à quel point le son de la salle est bon pour sa taille. Le public entend les premières notes et afflue devant la scène. Le groupe se la joue très californien, tant au niveau de la musique que sur la prestation scénique. On a même l'impression de temps à autre de retrouver une imitation de RANCID. Le groupe continue les riffs frénétiques avec « Paper rules » et « I don't take no shit ». Les parties solos sont bien accomplies, on apprécie le set qui a l'air d'être très bien travaillé ! Dans le public on bouge la tête mais on reste calme. On continue à écouter les compos et arrive un moment dédicace et hommage à un de leurs potes décédé : « When an angel goes ». On aurait envie de taper une minute de silence, mais claquer un gros son pour lui rendre hommage c'est bien aussi ! On continue le set avec « Rat dance », encore un très bon morceau, et on entend « Riot in da hood » après une ou deux chansons, mais sans le featuring de BORN TO LOSE, faut pas rêver non plus. On apprend aussi la sortie prochaine d'un split avec THE DECLINE !, et à la vu des morceaux joués, ça risque d'être bon ! Ce qui m'énerve un peu, c'est que entre les chansons le chanteur ne parle que de ses potes. Ça va bien cinq minutes... On accorde bien évidemment l'hommage à leur pote décédé, mais on se contrefout pas mal d'entendre quinze fois à la fin d'une bonne partie des chansons des trucs du genre « La Carnage family c'est la meilleure famille du monde »... On a compris, pas la peine de le répéter tout le temps... Le groupe continue encore avec deux ou trois chansons avant de partir de scène. C'était un très bon set de la part du groupe ! On va au bar se commander une bière et... Ah merde, j'oubliais, on peut pas... Tant pis pour la bière, on va prendre l'air une petite vingtaine de minutes le temps d'attendre le prochain groupe, et on retourne dans la salle. Les prochains, c'est THE DECLINE ! et c'est sûrement le groupe que j'attends le plus vu que c'est la grosse révélation folk punk française et que je ne les ai jamais vus avant. Il faut dire qu'ils ne tournent pas super souvent. La scène est sombre, les membres du groupe s'installent, je reconnais l'intro de leur album qui se joue dans la pénombre, et là bam ! Les lumières se ravivent et le groupe balance « A punch in my head ». Ça c'est un très bon début de concert ! Le chanteur a vraiment une voix très particulière mais qui colle parfaitement aux morceaux. Le set continue, on écoute avec plaisir « Always run » et « Concrete ». Ça claque, ça joue super bien, et quel charisme ! On a vraiment l’impression d'être face à un groupe pro ! Impression confirmée lorsque le chanteur annonce un morceau acoustique pour apaiser la foule. « On va la faire avec une guitare électrique vu qu'on peut pas faire autrement » dit le chanteur. Eh avec une guitare électrique, « Alone in my grave » pète grave ! Et on assiste à un enchaînement super bien foutu avec un morceau électrique. On a aussi le droit à des chansons qui seront sur le split avec STREET POISON, notamment « Voiceless rightless » qui annonce un excellent split ! On continue dans les tubes avec « This city's mine » ou encore « If you ever ». Rah, c'est beau ! C'est beau de voir que les groupes bossent leurs musiques, en live ou sur support ! THE DECLINE ! en est un exemple parfait ! Le set se finit avec « No price », où le public commence enfin à faire des pogos et à chanter un peu. C'est dommage d'attendre la fin pour se lâcher... Le groupe repart dans les loges après nous en avoir mis plein les yeux, on sort, et on attend maintenant la tête d'affiche de la soirée. Les JUSTIN(E) on les connaît bien maintenant, on les a déjà vu plus d'une fois, du moins pour la plupart, et on en attend encore beaucoup de leur part. Après deux derniers albums monumentaux, on en redemande encore et encore ! On retourne dans la salle et le groupe fait encore ses balances. Au bout de cinq minutes, la clique retourne dans les loges, puis revient pour débuter le concert. On a encore le droit à l'intro dont le but consiste à jouer une note le plus rapidement possible avant de ralentir le tempo, puis ça attaque sec avec « Accident n°7 » ! Ça y est, le public se lâche, les pogos fusent et on entend gueuler les choeurs. Les morceaux continuent avec la reprise des PKRK et « Festen », « pour les amateurs de cinéma scandinave » dit Alex, le chanteur. On retrouve dans le set seulement deux chansons du premier album, (c'est dire si les derniers sont bien meilleurs) et c'est évidemment « Du pareil au même » que l'on chante tous en choeur, et « Parle-moi » ! On assiste à un passage SANTA CRUZ où le groupe reprend 3 chansons de leurs potes nantais : « Ils skatent », « Que les surfeurs nazis meurent » et « Gosses de riches sous coke » qui, je trouve, sont bien mieux interprétés par JUSTIN(E) que par SANTA CRUZ. Ça me rappelle d'ailleurs que ces deux groupes ont sorti un split 10'', et que je compte bien l'acquérir à la fin du concert ! Le groupe joue formidablement bien, même si on voit une petite fausse note par-ci par-là, on ne peut que s'émerveiller devant le jeu de Fab' à la basse, de celui de Fikce à la batterie, de celui d'Olar à la gratte et de la voix d'Alex. Dans le public, c'est l'euphorie totale : des slams, des pogos, des choeurs, et une salle dont la température n'est pas sans rappeler celle d'un sauna exposé au soleil en plein été. Et c'est bien pire lorsque l'intro basse de « Vie de merde » se fait ressentir. Et rebelote avec un des plus gros tubes que le punk rock francophone connaisse : « Une ôde à la mort ».. On a de tout dans le set : le premier album, le deuxième, le split avec DIEGO PALLAVAS, le troisième album, le split avec SANTA CRUZ, pas un ne manque à l'appel ! On retrouve donc après trois ou quatre morceaux (je vais pas tous les citer non plus) « L'adversaire », où les notes sombres de la chanson sont immédiatement reconnues par la foule qui s'écrit au bon moment « Amen à l'adversaire !». Les « woho » se font nombreux aussi nombreux lorsque « Jean Claude Suaudeau » est joué. On transpire de partout, on a méga soif, mais quelle extase ! Et c'est pas finit ! On a bien entendu 20 morceaux et il en reste encore deux ! On puise dans nos dernières forces restantes pour écouter « Treillières über alles » et finalement « De l'indirect et des mots d'ordre » qui se finit par un long outro. Les applaudissements n'en finissent pas, le public en redemande : « On veut A.A., La chanson du lait, Les restes, elles sont sur la set list, alors jouez-les ! ». Le pauvre Olar est complètement nase, fatigué et desséché. C'est le seul a rester assis sur scène, statique, pendant que les autres retournent en coulisses. On sort du bar complètement trempés et on se les gèle dehors. On s'éternise pas, vu que les RER ne vont plus circuler si on reste plus longtemps. J'achète le split vinyle, on dit au revoir à tout le monde et on rentre tranquillement chez nous. Des concerts comme ça, on en boufferait bien tous les jours ! **DxW Jr**

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