CROSSING THE RUBICON - MALADROIT - GARAGE LOPEZ - TO THE LAST DROP - YOUTH
AVOIDERS - INTERIOR QUEER - DAVID STYGMATE - EFUCEKA @ LES
COMBUSTIBLES, PARIS, FR – 21/06/2012
La
fête de la musique fête sa trentième édition cette année, et on
trouve enfin un concert sympa à aller voir aux Combustibles. Y'a 8
groupes, et c'est gratuit pour l'occasion. Les concerts commencent à
19h mais j'arrive un peu à l'avance avec des potes pour voir les
différentes personnes présentes et pour boire un coup. On arrive et
déjà on sent qu'on va passer une bonne soirée : il fait beau, y'a
déjà pas mal de monde et pour l'occasion un bar extérieur est
installé devant la salle. On n'attend pas pour se prendre une pinte
et un hot dog au bar et on attend sagement le début. On entend du
bruit depuis l'extérieur, c'est EFUCEKA qui commence à
jouer. Je vais voir ce que ça donne. C'est un groupe de pop punk
avec Danish à la batterie, un autre type dont la gueule me rappelle
quelque chose à la basse, et un mec que je ne connais absolument pas
avec des cheveux mi-longs à la guitare. Le son est pas terrible,
j'accroche pas vraiment à ce qu'ils font et apparemment je ne suis
pas le seul : on doit être entre dix et quinze personnes à être
venues les voir. Pourtant le groupe ne joue pas si mal, les fausses
notes se font assez rares mine de rien, mais les morceaux se
ressemblent trop ou alors ils durent 5 bonnes minutes. Le chanteur
n'arrête pas de se recoiffer pendant le set, bah oui les cheveux
mi-longs ça se rabat sur les yeux ! C'est un détail qui m'a un peu
titillé, on atteint presque la caricature des ados qui essayent de
monter un groupe pour plaire aux nanas, d'autant plus que leurs
paroles sont plutôt simplistes... Bon, les mecs y'a du boulot
encore. De plus, mon pote Seb me dit plus tard qu'il les avait déjà
vu il y a plus d'un an et qu'aujourd'hui c'était carrément mieux,
qu'ils s'étaient vachement améliorés. À revoir dans 1 an ou 2,
qui sait. Je vais au bar prendre une autre bière et regarde un petit
peu ce qui traine au merch'. Y'a pas grand-chose d'intéressant, mais
c'est prix libre, donc je prends 3 skeuds dans le tas et m'en fais
offrir un quatrième. Je sors me fumer une clope, et là je tombe sur
Julia, une nana de Bayonne que j'avais pas revu depuis le Groezrock
2011, ça remonte ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là ?! Problème de
train, elle reste sur Paris pour la fête de la musique, sympa. Les
INTERIOR QUEER commencent à jouer, et on retrouve dans le
groupe des membres de RAVI et JETSEX, ça risque d'être plutôt
cool. Et ça l'est : c'est à peine leur deuxième concert et ça
envoie du punk rock très agressif et bien foutu, ça vire aussi au
punk hardcore à l'occasion. Ils ont une bonne présence scénique,
on voit bien que les membres du groupe n'en sont pas à leur premier
concert. Le chanteur est plutôt survolté, on le voit bouger un peu
partout, même dans le public. Les autres membres aussi se défoulent
bien sur leurs instruments, c'est carré, c'est énergique, ça joue
bien, c'est un groupe à suivre ! Le public a l'air de plutôt
apprécier ce nouveau groupe, même si il n'y a pas encore foule. On
atteint quand même une bonne cinquantaine de personnes. Le set est
plutôt court, mais en même temps ils n'ont pas beaucoup de compos
et il faut bien laisser le temps aux autres groupes de jouer ce soir.
Les prochains c'est les GARAGE LOPEZ ! C'est la première fois
que j'ai l'occasion de les voir sur scène. On retrouve un bassiste
avec une coupe entre la crête et la banane, très psychobilly comme
coupe. Et ils envoient la sauce ! Depuis le temps que je voulais les
voir, je ne suis pas déçu : les gars jouent bien, sont très
communicatifs et surtout, ils font de la bonne musique. Le chant est
partagé entre le bassiste et le guitariste, ça rend bien. Ça fait
assez vieux punk rock, on sent bien dans leur musique un mélange
entre les différents punk rock des années 80 à aujourd'hui.
D'ailleurs vu la tête des membres ils ont connu les années 80 mieux
que moi. On écoute les tubes du groupe : « Ushimata attack »
et « Je suis bien pire » où tout le monde reprend en choeur
Je n'suis pas,je n'suis pas, je n'suis pas le plus mauvais. Ça
fait 14 ans qu'ils ont créé le groupe et ils ont la pêche, ça
fait rêver ! J'espère que je resterais aussi rock'n'roll qu'eux
quand j'aurais leur âge, parce qu'être rock'n'roll ça défonce. Le
set se finit, c'était bien cool, mais j'ai soif. Vite ! Au bar !
Tenancier, une Delirium ! Ça coûte cher mais c'est ce qu'il y a de
mieux, et puis pour Paris c'est plutôt abordable. Le groupe suivant
sur la liste c'est MALADROIT, groupe de pop punk très connu
dans le milieu puisqu'on y retrouve quatre personnes très connues
dans le milieu : Till, Oliv', Chamoule et Jimmy, le all-star band de
Paris quoi. Et c'est parti ! C'est un groupe que je suis depuis le
premier EP, même depuis le premier concert. Et quand on les voit sur
scène on comprend pourquoi : c'est énergique, ça joue bien, ça
dit des conneries, c'est communicatif, et surtout, c'est
monstrueusement bien ! Les voix de Till et d'Oliv s'échangent et se
complètent à merveille, c'est rare d'entendre ça. Le mélange
anglais/français dans leurs textes peut déplaire à certains mais
je le trouve bien construit et bien travaillé. En général, Till
chante en français et Oliv' en anglais. On a eu droit aux meilleures
chansons : « I hate your Hello Kitty underwear », « Burger
O.D. », ou encore « Jimmy's boss » où je tape un slam
et où je perds mon portable. Je le retrouve après car un gentil
monsieur lance un appel pour un portable paumé dans la foule, merci
gentil monsieur ! Les fausses notes sont prises avec humour par les
membres du groupe, pas de prise de tête. Au passage, on apprend que
y'a Youl de P.O.BOX qui est venu s'éclater avec nous. Le set continu
: « I love you but what I need is Natalie Portman » ou
encore « Don't tell my girlfriend I got a new band » se font
entendre, les GARAGE LOPEZ qui jouaient juste avant sont comme des
fous dans le public. D'ailleurs tout le public est survolté, mais
les pogos ne sont pas vraiment présents pour l'instant. Le set se
finit avec « Brutalité », histoire de finir en beauté.
Till part dans la foule, pique une gorgée dans ma bière (le
salaud!) et part finir le morceau dans le public. Un très bon moment
de passé. C'est le moment de faire une pause d'un quart d'heure pour
laisser le temps aux CROSSING THE RUBICON de s'installer.
C'est encore un groupe que je suis depuis un bout de temps. La
première fois que je les ai vu, c'était quand il y avait encore des
concerts au Rocher, à Malakoff. Ils font dans le punk hardcore,
assez technique, et ça en jette ! Allez, c'est parti, le son est
balancé. On retrouve encore Jimmy à la basse et Chamoule se met au
chant. D'ailleurs Chamoule passe le micro à un type qui me rappelle
quelqu'un. Ah mais oui ! C'est le premier chanteur du groupe, « Drew
» ou « Drou », je sais pas comment ça s'écrit... On va dire «
Drew ». Et pour la fête de la musique, les deux chanteurs nous
offrent un chant en duo, les deux chanteurs du groupe côte à côte,
c'est pas beau ?! Déjà que Chamoule est déjanté, Drew l'est
encore plus ! On a le droit à un duo entre deux gars tout droit
sortis d'un asile en face de nous. Le public se lâche, les pogos
partent, les têtes bougent dans tous les sens, les mouvements sont
complètement démesurés ! Et Jimmy tape un slam avec sa basse. Drew
semble boire une bière... Mais en fait non : il nous recrache tout à
la gueule, comme si la transpiration ne suffisait pas à ce qu'on
soit tous dégueulasses. Ah ça, en voyant un concert de CROSSING
THE RUBICON on peut s'attendre à tout sauf à être tranquille.
Chamoule part dans le public histoire de nous filer sa sueur. On
entend entre autres « Meatwagon » et « Mkultra »,
le set est essentiellement basé sur le deuxième album, mais on a
tout de même le droit à une ou deux chansons du premier. Chamoule
annonce une nouvelle chanson et Drew me fait « la prochaine je la
connais pas, tiens chante-là, tu la connais mieux que moi », donc
je monte sur scène... Mais je la connais pas cette chanson moi non
plus ! Drew me glisse dans l'oreille « balance un gros nique ta mère
dans le micro »... Ok... Bon après tout c'est la fête de la
musique, on a le droit de faire un peu les cons... le groupe balance
la sauce, Chamoule commence à chanter, je braille n'importe quoi
dans le micro et gueule « nique ta mère ». Apparemment ça n'a pas
plu à Chamoule qui me prend le micro des mains. Bon... bah je vais
pas rester comme un con sur la scène... Je slam encore une fois. Le
concert se finit après avec le fameux tube « A smile », où
Drew se mélange au public. Vraiment cool comme concert, même si
c'était un peu déstabilisant parfois. On atteint les cent degrés
dans une salle où il y a plus de cent personnes maintenant, il me
faut de l'air avant le prochain groupe. Le suivant c'est TO THE
LAST DROP, le nouveau groupe de Seb' et de Guillaume (SHELDON
COOPER'S SPOT), et ça a l'air d'être du punk influencé par THE
REAL MCKENZIES, avec une cornemuse. Seb se retrouve au chant et
Guillaume n'est plus à la batterie mais à la cornemuse. Dans
l'ensemble c'est pas mal du tout, c'est leur premier concert et ça
envoie bien, y'a du monde qui reste. Je suis tout de même assez déçu
de voir que Seb n'ai pas mis son kilt pour l'occasion. Dans le style
punk à cornemuse je préfère quand même PIPES AND PINTS, même si
j'aime beaucoup THE REAL MCKENZIES. Ça fait pas trop copié/collé
non plus, même si on ressent beaucoup les influences dans leurs
chansons. Mine de rien pour un premier concert c'est plutôt cool :
y'a pas beaucoup de fausse note, c'est plutôt carré et plutôt
communicatif, ça passe bien. Le public a l'air de bien s'éclater
aussi, ça bouge bien dans la fosse. Le mélange celtique et punk
rend plutôt bien, je vais les suivre pour voir ce que donne la
suite. D'ailleurs on va bientôt pouvoir écouter certaines de leurs
chansons sur internet. Le set se finit, c'était pas mal, rien de
bien transcendant, mais ça se laisse écouter facilement. Le groupe
suivant, c'est YOUTH AVOIDERS, mais on doit partir rejoindre
des potes qui fêtent leurs anniversaires aux bords de Seine, j'ai
juste pu voir une seule chanson mais ça avait l'air plutôt cool,
avec un chanteur assez furieux. Pas le temps de voir DAVID
STYGMATE non plus, mais lui je l'avais déjà vu. Bref, c'est
dommage, j'aurais bien aimé rester encore un peu plutôt que d'aller
squatter un endroit où les jeunes ne pensent qu'à se bourrer la
gueule et a fumer jusqu'à gerber en écoutant leurs potes
guitaristes qui sont cools parce qu'ils jouent de la guitare... Bon,
je suis un peu mauvaise langue, c'est vrai, j'ai quand même passé
une bonne fin de soirée. Et le concert de ce soir était vraiment
cool. **DxW Jr**